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Grève à la BRAKINA/SODIBO : une perte journalière estimée à 600 millions de F CFA
Publié le lundi 30 mars 2015  |  Le Pays
BRAKINA
© aOuaga.com par A.O
BRAKINA : nouvelle grève de 72 heures des agents
Mercredi 28 janvier 2015. Ouagadougou. Les travailleurs de la société des brasseries du Burkina (BRAKINA) et de la société de distribution de boissons (SODIBO) ont entamé une nouvelle grève de 72 heures pour exiger de la direction générale de meilleures conditions de vie et de travail




La fin de l’occupation des usines de la BRAKINA/SODIBO de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso comme préalable à toute discussion. C’est la position du conseil d’administration et de la direction générale de ladite société, après la grève lancée par le personnel de l’entreprise ,avec l’accès aux locaux interdit au personnel de la direction . Ils l’ont fait savoir lors d’un point de presse animé par le directeur général de la SODIBO/BRAKINA, le 27 mars 2015, à l’hôtel Golden Tulip à Ouagadougou.

« Actuellement, la position de la direction générale et du conseil d’administration de la société qui suit la situation de très près, est que, tant que les lieux seront occupés, le dialogue sera difficilement renouable » ; c’est ce qu’a déclaré le directeur général de la BRAKINA/SODIBO, Marc Pozmentier, lors du point de presse qu’il a animé le 27 mars dernier, pour faire le point de la situation qui prévaut à ladite société, à savoir l’occupation et le blocage des usines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso avec l’impossibilité d’accès pour les membres de l’administration et pour tous les employés désireux de travailler. Un débrayage illimité du personnel depuis le 24 mars dernier qui, selon la direction, fait perdre chaque jour à la société environ 600 millions de F CFA de chiffres d’affaires et à l’Etat entre 150 et 200 millions de F CFA de taxes par jour. Selon le DG, le débrayage du personnel du mardi dernier (NDLR : mardi 24) a été une surprise car elle n’a fait l’objet d’aucun préavis ni d’aucune information auprès de la direction générale. Le personnel à l’origine de ce blocage réclame entre autres, le relèvement du salaire à hauteur de 100%, le règlement des conflits sociaux de 1994 et 2004, la reprise des chantiers des accords d’établissement et les conditions générales de travail.

Les procédures de grève sont claires

Des revendications dont la mise en œuvre sont « compliquées » selon Marc Pozmentier. « Nous avons déjà fait des propositions. Une augmentation de 6,5% a été accordée en mars 2014, lors des accords qui ont été signés avec les représentants du personnel. Une proposition de 6% complémentaire a été faite la semaine dernière, mais a été rejetée par le personnel. C’est compliqué d’aller au-delà car cela joue négativement sur l’économie de l’entreprise », a-t-il expliqué. Pour l’heure, a poursuivi le DG, le total gain d’un employé au bas de l’échelle est de 139 000 F CFA et chaque employé a, entre autres, 14 mois de salaire dans l’année, 100% des frais médicaux de l’employé, de son conjoint et de cinq de ses enfants sont pris en charge.
A la question de savoir si la direction procèdera à un licenciement du personnel en grève si le blocage persistait, Marc Pozmentier a estimé que depuis le début du mouvement, la direction, conformément à l’éthique de la société, n’a jamais souhaité sortir du cadre légal du droit du travail burkinabè, ce qui n’est pas forcément le cas de leurs partenaires. « Ils sont grands, ils sont adultes, qu’ils prennent leurs responsabilités », a-t-il ajouté. Pour lui, les procédures de grève sont claires. « Le droit de grève, nous ne le remettons pas en question, mais il y a aussi le droit du travail », a lancé Marc Pozmentier.

Parlant des agents grévistes qui se disent harcelés, le DG de la SODIBO a expliqué que les demandes d’explications que certains employés avaient reçues étaient normales. A l’en croire, il y a un forfait de 300 heures par an qui sont payés à tous les travailleurs de la société, agent de maîtrise. « Mais en contrepartie, ces derniers devaient répondre présents lorsqu’on avait besoin d’eux. Mais depuis le mois de janvier, on constate que personne ne vient les samedis par exemple alors que ce sont des heures couvertes en grande partie par ce forfait. C’est pour ça qu’il y a des notes d’explication : que ceux qui disent être harcelés en apportent la preuve », a dit Marc Pozmentier. Et de conclure que les autorités sont informées de la situation qui prévaut à la BRAKINA/SODIBO, et que la direction attende de voir comment les choses vont avancer.

Thierry Sami SOU


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