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BRAKINA :un arrêt de travail illimité
Publié le lundi 30 mars 2015  |  Sidwaya
BRAKINA
© aOuaga.com par A.O
BRAKINA : nouvelle grève de 72 heures des agents
Mercredi 28 janvier 2015. Ouagadougou. Les travailleurs de la société des brasseries du Burkina (BRAKINA) et de la société de distribution de boissons (SODIBO) ont entamé une nouvelle grève de 72 heures pour exiger de la direction générale de meilleures conditions de vie et de travail




Les travailleurs de la SODIBO et de la BRAKINA sont en arrêt de travail illimité depuis, le mardi 23 mars 2015. Ils exigent de leur employeur, de meilleures conditions de travail. Ce dernier a dit ne pas pouvoir satisfaire leur revendication de 100% d’augmentation de tous les salaires.

Véhicules de livraison stationnés devant l’usine, les travailleurs rassemblés devant l’entrée principale empêchent d’accéder à l’usine par un fil, tel est le constat, le vendredi 27 mars 2015, à 13h30, à la Brasserie du Burkina Faso. Abrités à l’ombre des véhicules en solitaire ou en groupe, au vu de notre véhicule de reportage, ils s’attroupent immédiatement et invitent leur délégué, à nous expliquer les motifs de la grève. «Aucune bouteille ne sort aujourd’hui, c’est nous qui produisons les richesses, donc nous avons droit à de meilleurs conditions», s’est exclamé, le délégué du Syndicat national des travailleurs des brasseries (SYNTB), Elie Tarpaga. Et d’ajouter : « Après le 5 jours de grèves en janvier, les travailleurs ont repris service depuis le 29 janvier dernier pour donner du temps à la direction générale de BAKINA/SODIBO, de réfléchir et de répondre à leurs préoccupations. En lieu et place de cela, nous assistons à des menaces, des harcèlements concernant les heures supplémentaires (…)», s’est offusqué, ce dernier. Selon Elie Tarpaga, la direction a outrepassé leur droit en tant que travailleur en instaurant des heures supplémentaires sans nous consulter, et «en adoptant des mesures anti-travailleurs. Pour nous réduire en esclavage. Voilà pourquoi, les travailleurs ont dit trop c’est trop et depuis mardi on a arrêté de travailler pour se faire écouter» a-t-il expliqué. En ce qui concerne les menaces, M. Tarpaga a confié que lorsqu’ un travailleur, qui n’est pas tenu de faire des heures supplémentaire, ne le fait pas, il reçoit des menaces de licenciement. Est-ce que vous avez rencontré, le patronat depuis le début du sit-in, le mardi dernier ? «La direction générale du travail a convoqué les deux parties hier (NDLR : le jeudi 26 mars), mais notre employeur n’a pas répondu présent. Et, on nous accuse d’être ceux qui refusent le dialogue (…)», s’est indigné M. Tarpaga. Il a également ajouté que la société gagne 500 millions de F CFA par jour de travail et que 12 jours de travail, représente le salaire annuel des travailleurs soit 6 milliards de F CFA. Au regard de cette situation, la hausse de 100% est possible. Dans la soirée, la direction générale de la BRAKINA a tenu une conférence de presse sur la crise qui mine l’entreprise. Le directeur général de la BRAKINA, Marc Pozmentier, a d’entrée de jeu expliqué que l’arrêt de travail a été observé sans préavis. Pour lui, le sit-in des travailleurs est une surprise pour la direction générale puisque les deux parties se sont engagés à discuter de façon à trouver un terrain d’entende. Il a souligné que le 11 février dernier, lors des discutions, le syndicat a refusé toute proposition en-deçà de 80% d’augmentation de salaire alors que la direction générale leur proposait 12,5%. Avec cette crise à combien sont estimées les pertes journalières de la BRANINA. A cette question, M. Pozmentier a répondu : «on estime entre 500 et 600 millions de F CFA perdus par jour». Pourquoi, n’aviez-vous pas répondu à la convocation de la direction générale du travail ? «Il n’est pas question de discuter avec des gens qui prennent en otage notre outil de travail et refusent aux autres d’accéder à leur poste de travail. C’est ce que nous avons expliqué à la DGT, le jeudi dernier par voie de courrier», a déclaré M. Pozmentier. En en croire ce dernier, le salaire le plus bas à la BRAKINA dépasse 160 000 F CFA par mois et que l’augmentation de 100% n’est pas du tout envisageable, ni raisonnable.


J. Benjamine KABORE
(Stagiaire)
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