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Sidwaya N° 7359 du 19/2/2013

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Dialogue sur le développement de la banque mondiale : Les inégalités de genre dans la pauvreté au Togo et au Burkina Faso disséquées
Publié le mardi 19 fevrier 2013   |  Sidwaya




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La Banque mondiale, dans le cadre du dialogue sur le développement qu’elle organise périodiquement, a abordé, jeudi 14 février dernier, le thème des inégalités de genre dans la pauvreté au Burkina Faso et au Togo.

« Inégalités de genre dans la pauvreté multidimensionnelle en Afrique de l’Ouest : les cas du Burkina Faso et du Togo ». Tel est l’intitulé du dernier thème du dialogue sur le développement de la Banque mondiale.

Il a été animé jeudi 14 février 2013, par l’économiste à la Banque mondiale, Yélé Batana. L’exposant a souligné que la lutte contre les inégalités de genre ne répond pas seulement au souci d’équité, mais vise une meilleure efficacité économique pour atteindre les objectifs de développement. Pour Yélé Batana, ces inégalités demeurent toujours préoccupantes dans les pays en développement,, tels que le Togo et le Burkina Faso, même si leur ampleur et leurs causes varient d’un pays à l’autre. « La nature multidimensionnelle de la pauvreté est une réalité, mais les fondements théoriques de l’analyse doivent être renforcés (choix des dimensions, des poids, etc.) », a reconnu l’économiste de la Banque mondiale. De la présentation, il est ressorti, par exemple, que l’emploi reste la meilleure source de revenus des ménages et que pour atteindre l’OMD 1 (NDLR : Objectif du millénaire pour le développement n°1), la principale cible est le plein emploi et la création d’un travail décent pour tous les individus, y compris les femmes. De même, l’étude a montré que l’emploi est souvent, oublié parmi les dimensions du bien-être et que les femmes sont désavantagées sur le marché du travail, alors que l’emploi de celles-ci génère des bénéfices sociaux.

Selon le rapport sur le développement dans le monde de la Banque mondiale de 2012, l’inégalité genre est préoccupante pour deux raisons. D’abord, la capacité de réaliser des choix personnels pour une vie meilleure et pour s’affranchir des privations constitue un droit humain fondamental. La seconde raison est que l’égalité des sexes favorise l’efficacité économique et permet d’atteindre d’autres objectifs de développement.

La pauvreté au-delà
du manque de revenu

« Une approche plus appropriée pour aborder la question de l’inégalité genre est d’explorer la pauvreté multidimensionnelle. Malgré les critiques adressées à cette approche, la pauvreté depuis les travaux de Sen, est perçue de façon croissante, comme un phénomène multidimensionnel », a relevé le présentateur de l’étude.
Pour lui, d’après la définition officielle des Nations unies et de la Banque mondiale, la pauvreté va au-delà d’un manque de revenu, mais signifie l’absence des capacités de base.
L’unité d’analyse dans l’étude présentée par Yélé Batana concerne l’individu âgé entre 15 et 64 ans. L’échantillon final du Burkina Faso est composé de 26124 individus dont 45% d’hommes et 55% de femmes. Au Togo, seuls les chefs de ménage et partenaires ont été considérés. Cela donne 8229 individus dont 45% d’hommes.

Les indices du logement, de l’accès aux services publics et de la possession de biens ont été retenus pour mener l’étude. Par exemple, en ce qui concerne le logement, les aspects tels que la qualité du plancher, du toit ou du mur, le surpeuplement dans le ménage et la possession de l’habitat ont été déterminants. D’autres dimensions comme l’éducation, l’accès au crédit et à l’emploi ont également été utilisées. L’étude présentée par M. Batana a été réalisée, en collaboration avec les Pr Akoété E. Agbodji de l’Université de Lomé et Denis Ouédraogo de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso. La présentation a été suivie de réactions des invités au dialogue. La plupart de ceux-ci, des universitaires, des représentants de structures étatiques et d’organismes des Nations unies comme le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), etc ont salué la qualité du travail de Yélé Batana et ses collaborateurs et fait des suggestions pour son amélioration.

Alban KINI
alban_kini@yahoo.fr

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