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Lutte contre le VIH-SIDA : le taux de séroprévalence est passé à 0,92%
Publié le vendredi 27 mars 2015  |  Sidwaya




Sous l’égide du chef de l’Etat, Michel Kafando, s’est tenue le jeudi 26 mars 2015, à la salle polyvalente de Kosyam, la 14e session ordinaire du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST).

Le taux de prévalence du VIH-SIDA a connu une baisse significative. Il est passé de 1% en 2014 à 0,92% en 2015, selon le Conseil national de lutte le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST). Cette baisse est à mettre à l’actif de tous les acteurs intervenant dans la lutte contre cette pandémie. Ainsi, au cours de la 14e session ordinaire du CNLS-IST, tenue le 26 mars 2015, à Kosyam, le président du Faso, Michel Kafando a rendu un hommage à ces hommes et femmes qui travaillent à réduire les indicateurs. Cette session a aussi été le lieu pour le quorum fort de 112 membres sur 130 (NDLR : 18 absents à la session), d’examiner et d’approuver le bilan général de la mise en œuvre du Plan national multisectoriel de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST (PNM) 2014 et d’adopter les orientations pour la mise en œuvre du PNM-2015. Ce programme s’inscrit dans le Cadre stratégique de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST (CSLS) 2011-2015. En plus de l’examen du processus d’élaboration du CSLS 2016-2020, la session a fait le point de la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre du PNM-2015. Alors que le budget prévisionnel de celui de 2014 avait été estimé à 36 milliards 627 millions 998 mille 069 F CFA, le budget du plan en cours est estimé à 38 milliards 343 millions 225 mille 222 F CFA. Pour le président du Faso, plusieurs succès ont été remportés dans le cadre de la lutte contre le SIDA. Il s’agit de l’importance du nombre de personnes vivant avec le VIH (46.623) bénéficiant de traitement ARV, l’élargissement des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), tant pour ce qui est l’accès aux ARV par les femmes enceintes séropositives que de la réduction sensible des décès chez les enfants nés de mères séropositives. Michel Kafando a par ailleurs apprécié le renforcement des actions en direction des groupes spécifiques et vulnérables, l’amélioration des dispositifs d’approvisionnement en intrants et réactifs et l’accroissement du niveau de la contribution.

Privilégier les financements internes

Conscient que l’arbre ne doit pas cacher la forêt, le président du CNLS-IST, a énuméré quelques défis que l’institution se doit de relever. Ces derniers sont, l’accès des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et surtout des femmes enceintes séropositives au bilan biologique, en l’occurrence au dosage des CD4, l’adhésion des partenaires des femmes enceintes à la PTME et la faible couverture du diagnostic précoce du VIH par Réaction en chaîne par polymérase (PCR), chez les enfants nés de mères séropositives. D’autres défis non pas des moindres, ont été cités par M. Kafando. Il s’agit notamment de la persistance de la stigmatisation et la discrimination envers les PVVIH, la couverture des besoins des populations-clés et des groupes spécifiques et surtout, la forte dépendance du Burkina Faso, des financements extérieurs. C’est pourquoi, il a préconisé de mettre l’accent sur les ressources financières internes pour lutter contre le virus. «Aux exigences d’une gestion d’austérité, s’ajoute la réduction voire la fin des financements extérieurs pour la réponse nationale. C’est une situation qui nous interpelle et qui nous oblige à élaborer des mécanismes souples et pertinents de mobilisation des ressources internes, auprès surtout du secteur privé», a reconnu le président. Et d’ajouter : «Nous avons fait une très bonne session et nous repartons conscients que la lutte continue et que la victoire est certaine». Pour le secrétaire permanent du CNLS-IST (SP/CNLS-IST), Didier Romuald Bakouan, cette première session s’est tenue dans un contexte post-insurrectionnel où près de 90% des membres du conseil ont été renouvelés. «Au plan épidémiologique, c’est la première fois que nous sommes sous la barre de 1%. Ce qui nous réconforte. Il nous faut donc traquer le virus là où il se trouve le plus et susceptible de rebondir», a dit M. Bakouan. A propos des difficultés de financement, il a noté que les ressources internes représentent près de 70% des financements de 2015 contrairement aux autres années où les ressources externes atteignaient 60 à 65%. «Nous sommes rassurés du fait qu’on nous a dit de procéder à un plan B. Nous ne pouvons continuer à poursuivre des chemins sur la base de promesses, le conseil nous a donné la latitude de faire un plan B qui soit objectif lorsqu’on aura atteint un seuil où on sait qu’il n’y aura plus d’annonce de financement. D’ici un mois, on pourra sortir un plan prioritaire qui prenne en compte les réalités prioritaires», a affirmé le SP/CNLS-IST. Quant au représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF), Pascal Karorero, par ailleurs représentant-résident du PNUD au Burkina Faso, il a salué les efforts consentis par le «pays des Hommes intègres» pour obtenir ce taux de prévalence. Cependant, il a fait cas de quelques challenges dont la prévention des nouvelles infections, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH, l’accélération du traitement ARV, le renforcement du programme sectoriel de santé et la réduction des financements extérieurs. «La clôture de certains projets en décembre 2014 et la réduction des financements du fonds mondial provoquent une tension sur les financements du plan d’action de 2015. Ce dernier ne sera financé qu’à 30% des besoins», a fait savoir M. Karorero. Mais, il a rassuré le gouvernement burkinabè de la disponibilité des PTF à toujours l’accompagner dans cette lutte.


Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com
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