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Le Pays N° 5196 du 14/9/2012

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Lutte contre la corruption : Voici ce que fera Luc Adolphe Tiao
Publié le samedi 15 septembre 2012   |  Le Pays


Luc
© Autre presse
Luc Adolphe Tiao
Premier ministre Burkinabè.


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Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, s’est rendu dans les locaux de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) le 13 septembre 2012 pour une visite de courtoisie. En fait, cette visite a permis au chef du gouvernement de tirer les choses au clair avec les contrôleurs d’Etat. En sus, il a, au cours d’une conférence de presse, livré des mesures prises assorties de délais, entrant dans le cadre de la lutte contre la corruption et la mal gouvernance. Rencontre avec les agents, visite des locaux, travail en huis clos avec les contrôleurs, échanges avec les journalistes, signature du livre d’or de l’ASCE, voilà la substance de la visite du Premier ministre.Sans détour, le PM a marqué toute sa volonté de lutter contre la mal gouvernance et la corruption eta déclaréque personne ne sera à l’abri s’il s’est avéré qu’il est impliqué dans des actes de corruption.

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, en visite à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), cela ne peut que rappeler de nombreux Rapports d’enquête de l’institution et bien d’autres faits de corruption et de mal gouvernance au pays des Hommes intègres. Venu marquer son soutien aux contrôleurs quant à leurs actions dans la lutte contre la corruption, Luc Adolphe Tiao a rappelé aux contrôleurs toute l’estime que son gouvernement porte à l’institution et les attentes qui sont les siennes à leur endroit. Après avoir livré son message aux agents et visité leurs locaux, le Premier ministre s’est prêté à l’exercice d’une brève conférence de presse surla mal gouvernance comme thème central. Point de doute que les résultats des derniers rapports sur la corruption au Burkina Faso, rapports rendus par l’ASCE ainsi que les deux derniers rapports des commissions d’enquête parlementaire sur le financement dans le secteur de la santé et les marchés publics étaient au centre des échanges. Tout en remerciant l’ASCE pour toute la richesse des rapports, le Premier ministre confie que toutes les personnes impliquées ne resteront pas sans poursuites. Il a expliqué que malgré toutes « les dispositions prises, les efforts engagés dansla lutte contre la mal gouvernance et la corruption doivent s’intensifier et requièrent de la part des pouvoirs publics que nous sommes, un engagement ferme et soutenu. » Néanmoins, « je ne suis pas amateur des opérations spectacles », a fait remarquer Luc Adolphe Tiao ce d’autant plus que les textes dont dispose le Burkina Faso sont suffisants pour éradiquer la corruption. Pour ce faire, il a invité les agents à lui faire, très prochainement, des propositions pour améliorer la lutte contre ce phénomène. La volonté du gouvernement est ferme, rappelle Luc Adolphe Tiao,et il entend aller jusqu’au bout. Pour ce faire, le chef du gouvernement s’est tablé sur 8 mesures assorties de délais. Ces mesures, si elles entrent dans la logique de la lutte contre la corruption, devront contribuer « à faire reculer les pratiques qui ternissent l’image de la gouvernance économique et politique. » Sur la question de personnes promues ou bénéficiant de certains privilèges et honneurs, le chef du gouvernement a insisté pour dire que les nominations feront dorénavant l’objet d’enquêtes de moralité afin d’éviter que des gens ne traînent des casseroles et continuent d’assumer des postes de responsabilité dans l’administration. Pendant ce temps, toute personne décorée se verra « dégradée », car « quelque soit son poste, cette personne ne mérite plus la confiance de l’Etat. » Une question non liée directement à la mal gouvernance a été posée et concerne « les pieds nus. » dans la région des Haut-Bassins. Pour le Premier ministre, il est important que les Burkinabè gardent leur calme habituel car, dans tous les cas, « le gouvernement restera regardant ». Luc Adolphe Tiao s’est insurgé contre toute approche intégriste à quelque niveau que ce soit, car elle va à l’encontre de la cohésion nationale. Ont été associés à cette visite à l’ASCE, certains ministres comme ceux de la Communication, des Finances, de la Justice ainsi que la Procureur générale près la Cour d’appel de Ouagadougou.

Les 8 mesures de Luc Adolphe Tiao

1 – Des mesures administratives – L’ASCE devra fournir dans dix jours, la liste des personnes identifiées dans tous les rapports comme responsables de fautes lourdes – Ces listes seront transmises immédiatement aux ministres et présidents d’institutions dont les personnes concernées relèvent dans un délai de 15 jours à partir de leur réception en vue de l’élaboration d’un rapport sur chaque personne – Ces rapports seront examinés en Conseil des ministres pour la prise de sanctions au plus tard dans le mois d’octobre – Nonobstant cela, chaque structure devra prendre les sanctions qui s’imposent

2 - Les structures qui n’ont pas encore donné suite aux recommandations de l’ASCE sont mises en demeure de le faire dans un délai de 15 jours ferme

3 – L’ASCE qui a reçu les deux rapports des commissions d’enquête parlementaire devra approfondir les contrôles et soumettre des recommandations au Premier ministre

4 - Instaurer une vaste campagne de sensibilisation sur la gouvernance en cours

5 – Une circulaire du Premier ministre viendra exiger un suivi permanent de tous les actes de gestion courante susceptibles d’engendrer la corruption 6 – Un séminaire gouvernemental sera organisé courant octobre 2012 sur la problématique de la gouvernance. Il sera le lieu de donner des instructions fermes pour des actions fortes dans tous les ministères et institutions pour circonscrire la corruption et la mauvaise gestion.

7 - Des assises nationales sur la corruption avant la fin de l’année 2012 seront organisées

8 – Une invitation est faite aux acteurs du monde judiciaire afin qu’ils prennent les dispositions pour diligenter le traitement de tous les dossiers de mauvaise gestion des deniers publics. L’objectif est que les dossiers soient jugés avant fin 2013.

Source : déclaration du Premier ministre

Aimé NABALOUM – Boureima LEGMA (Stagiaire)

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