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Accélération de l’alphabétisation : La méthode cubaine en expérimentation au Burkina
Publié le dimanche 17 fevrier 2013   |  L’Hebdomadaire


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© Autre presse
Education : Des élèves en classe à l`éole primaire de Kounéni (Burkina)


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Atteindre 60% d’alphabétisés à l’horizon 2015, c’est l’objectif que poursuit le gouvernement burkinabè à travers le Programme national d’accélération de l’alphabétisation (PRONAA), élaboré et mis en œuvre par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA). Dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et la République de Cuba, un programme cubain d’alphabétisation dénommé «  Yo si puedo  » (en français «  Si, je peux, moi  ») sera mis à contribution pour réduire le taux d’analphabétisme au pays des Hommes intègres.

En 2006, le taux d’alphabétisation était de 28% et ne semble pas avoir connu une réelle hausse  ; ce qui fait encore de l’alphabétisation un défi à relever, d’autant plus qu’aux dires du ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, «  le vœux du gouvernement est de faire de l’alphabétisation un levier du développement  ».

Une volonté qui a été à la base de l’adoption en avril 2011, d’un programme national d’accélération de l’alphabétisation (PRONAA) avec pour objectif d’atteindre 60% d’alphabétisés à l’horizon 2015. Pour l’atteinte de cet objectif, le gouvernement se donne les moyens.

Ainsi, à la suite d’une mission d’immersion au programme cubain d’alphabétisation d’une délégation burkinabè à Cuba, un accord a été signé le 07 février dernier à Ouagadougou par le ministre délégué à l’Alphabétisation, Amadou Diomdioda Dicko et l’ambassadrice de la République de Cuba au Burkina, Mme Ana Maria Rovira.

Cet accord va permettre au Burkina de mettre en œuvre le programme cubain «  Si, je peux, moi  ». Pour l’ambassadrice de la République de Cuba au Burkina, Ana Maria Rovira, il s’agit d’aider le gouvernement burkinabè à lutter contre l’analphabétisme à travers la méthode « si, je peux, moi ».

Un programme qui pourrait améliorer les performances

Déjà mis en œuvre dans 28 pays, le programme «  Si, je peux, moi  » s’applique sur des personnes ayant des notions élémentaires en français oral.

C’est un programme socio-éducatif d’apprentissage qui met l’accent sur la lecture et l’écriture tout en utilisant la vidéo et le support papier pour alphabétiser.

Son objectif est de contribuer à réduire le taux d’analphabétisme dans un délai très court.

Les principes de ce programme sont d’ordre philosophique, psychologique et sociologique communs aux trois périodes d’éducation pour les jeunes et les adultes à savoir l’alphabétisation, la période de transition et la post-alphabétisation.

C’est un programme qui dure 65 heures à raison d’une heure de cours par jour. Pour faciliter l’apprentissage, il est prévu 65 modules vidéo, des manuels pour les apprenants et des guides de facilitateurs. Ce programme est donc un nouvel outil qui devra contribuer à accélérer les indicateurs en matière d’alphabétisation au Burkina.

C’est du reste ce qu’explique le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diomdioda Dicko, «  C’est une méthode qui nous permettra d’aller plus vite. La seule manière pour acquérir le savoir, c’est de donner à l’individu une méthode pour acquérir le savoir. Ainsi donc, il peut se débrouiller tout seul  ».

A. OUATTARA

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