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Restauration de l’autorité de l’Etat : Le nécessaire équilibre entre le dialogue et la force
Publié le dimanche 17 fevrier 2013   |  L’Hebdomadaire




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L’évolution des sociétés, dans le temps, laisse souvent entrevoir de comportements des populations synonymes de défiance de l’autorité locale ou nationale. Mais peut-on parler d’Etat lorsqu’il n’y a pas d’autorité  ? Absolument pas  ! Car la loi est faite par les humains dans le but de créer une société de cohésion et de paix. Le respect de l’autorité de l’Etat dépend, de nos jours dans un contexte de démocratisation des pays, de la gouvernance. Savoir trouver un équilibre entre le dialogue et la force, selon les moments, est une tâche à laquelle tout gouvernement doit s’atteler. Deux approches sont nécessaires à cet effet  : le dialogue et la force.

On parle de l’application de l’autorité lorsque les responsables bénéficient de la confiance de leurs mandants. L’application de décisions ou recommandations consensuelles est du ressort des premiers responsables des localités ou du pays.

C’est le cas, par exemple, des recommandations issues des assises nationales du CCRP qui ont été adoptées par la représentation nationale et mises en œuvre actuellement par le gouvernement.

Les représentants à ce « conclave » ont donné quitus au gouvernement de trouver les voies et les moyens d’appliquer les décisions retenues pour créer un environnement propice à la croissance, la cohésion sociale et la paix.

Le dialogue  : un mode de gouvernance

Afin d’explorer les racines des nombreuses crises auxquelles l’humanité fait face aujourd’hui, il est indispensable d’adopter un dialogue constructif. Toute chose qui permet d’examiner en profondeur et de comprendre les différents processus qui fragmentent et empêchent la réelle communication entre les populations, entre les différentes composantes d’une même organisation et les nations.

La gouvernance démocratique impose, de nos jours, aux gouvernants et aux gouvernés, un devoir de création des conditions de participation de toutes les forces vives d’une nation.

D’une part, les gouvernants doivent pouvoir savoir user d’une approche basée sur le dialogue en vue de permettre à chaque fille et fils du pays d’apporter sa contribution à l’édification d’une société où le développement, la cohésion sociale et la paix se conjuguent dans un même temps.

D’autre part, les gouvernés, quant à eux, doivent se faire l’obligation de jouer leur partition à travers une participation citoyenne à la hauteur des attentes.

Au Burkina, le CCRP doit servir d’exemple dans la gouvernance locale. Que ce soit l’action des maires, des Hauts-commissaires ou des gouverneurs, le dialogue doit d’abord primer dans la gestion de la chose publique.

Selon David Bohm (physicien américain) le dialogue permet, « d’observer comment nos valeurs et nos intentions cachées peuvent contrôler nos comportements et comment les disparités de culture et de sexe peuvent se heurter sans qu’on se rende compte de ce qui se passe  ».

Les responsables locaux ont le devoir d’écouter les préoccupations de ceux qu’ils gouvernent et ces derniers doivent avoir à l’esprit qu’ils ont le droit et l’obligation de participer à la gouvernance selon les principes républicains.

Faire valoir le respect de l’autorité

Dans une société en pleine mutation, où de plus en plus, des gens sont censés analyser la gouvernance, il est impérieux pour les gouvernants de savoir se mettre à l’écoute des populations.

Le dialogue doit permettre d’imposer l’autorité aux gouvernés. Cela passe d’abord par une communication sur les lois, les décisions et les mesures de gouvernance. Ainsi, lorsqu’une décision de justice est prise dans le cadre d’une situation, les autorités doivent prendre toutes les mesures idoines pour que celle-ci soit respectée.

Car en République, force doit rester à la loi et les autorités doivent y veiller. Mais pour que cela soit effectif, il faut que les gouvernants se montrent aux yeux de l’opinion publique comme des modèles en évitant de se mettre au-dessus de la loi en brimant des citoyens. Une autorité qui perd crédit auprès des gouvernés ne peut, en aucun cas, imposer un quelconque respect de l’autorité de l’Etat.

En somme, la restauration de l’autorité de l’Etat est fonction de l’équilibre entre le dialogue et la force. Il est aussi fonction de la crédibilité dont le responsable local ou national bénéficie auprès des populations. Un gouvernement local ou national doit être un modèle et savoir imposer la loi quand il le faut pour le bien de toute sa communauté.

Abou OUATTARA

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