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Ouagadougou: Un gang démantelé alors qu’il s’apprêtait à braquer une caisse populaire
Publié le dimanche 17 fevrier 2013   |  AIB




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Deux fusils de chasse, 32 engins à deux roues, un lot de bouteilles de gaz et de cuisinières, un lot de chaises en plastique, etc. Voilà le butin saisi entre les mains d’un gang spécialisé dans les braquages et les vols avec effraction. Ils ont été présentés à la presse ce samedi 16 février 2013, au commissariat de police de l’arrondissement de Nongre-Massom.

Au nombre de dix, dont cinq receleurs, le gang, conduit de main de maître par Souleymane Nikiéma, 36 ans, domicilié au secteur 25 de Ouagadougou, marié et père de 7 enfants, n’est pas à son premier forfait. C’est même à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco) que les membres se sont connus. Ce sont des récidivistes, selon le commissaire de police de l’arrondissement de Nongr-Massom, Joseph Toni. Ils opéraient avec des fusils, des paires de cisailles, des machettes, des arrache-clous, etc. Au moment où les hommes du commissaire de police de l’arrondissement de Nongr-massom prenaient dans leurs filets cette bande de présumés délinquants, ces derniers s’apprêtaient à braquer la Caisse populaire de Saaba, (une localité situé à la sortie est de la capitale burkinabè) avant de prendre la direction de Koudougou où ils avaient repéré des cibles assure la police. Auparavant, la bande aurait effectué des braquages dans une usine de fabrication de fer et d’acier, à la Caisse populaire de Saponé, ville situé à une centaine de kilomètres de Ouagadougou.

Ce gang avait aussi braqué une station. Mais l’un de leurs faits d’armes qui a surtout retenu l’attention, est le braquage d’une usine de montage de motos, intervenu dans la nuit du 19 novembre 2012 dans le quartier Kossodo de Ouagadougou. Cette nuit là, et selon le commissaire de police Joseph Toni, la bande à Souleymane Nikiéma est partie avec 50 blocs-moteurs d’une valeur unitaire de 400 mille FCFA et quatre motos.

«Le vigile qui assurait la sécurité a été ligoté, enfoui dans un sac de riz vide, puis enfermé dans une maisonnette», a expliqué le commissaire de police qui a ajouté que, malgré leur insistance pour que le chef de bande dénonce celui à qui ils ont vendu ces 50 blocs moteurs, il a refusé. «Il nous a même dit que si on veut, on peut le tuer mais qu’il ne dénoncera pas son receleur», a indiqué le commissaire. Selon lui, la police ne dispose pas de moyens pour obliger les délinquants à parler. En plus, a-t-il ajouté avec un sourire, «il y a les droits de l’homme qu’il faut respecter».

Le commissaire de police a également laissé entendre que la bande étaient vraiment bien organisé et que parmi les membres, il y avait un nommé Paul Ilboudo, qui était leur enquêteur. Pour opérer, Paul va d’abord inspecter les lieux, observe, analyse, avant d’organiser une réunion pour donner aux "hommes de terrain" le jour et l’heure à laquelle ils doivent opérer», a expliqué M. Toni.

Parmi les délinquants, une femme enceinte, presqu’à terme. Elle est l’épouse de Yaya Ouédraogo, un membre supposé du gang. En pleurant, ce dernier s’est opposé à ce que sa femme soit photographiée et citée parmi les délinquants par les hommes de presse. Mais selon la police, Mme Ouédraogo est bel et bien membre du gang, puisqu’elle avait pour rôle de vendre le butin que lui rapportait son époux. «Peut être que cette dame va accoucher aujourd’hui ou demain», a confié une responsable de la police. «C’est pourquoi nous la laissons se promener dans la cour du commissariat», a t –elle indiqué.

Saisissant l’occasion, le commissaire Joseph Toni a remercié la population pour sa franche collaboration qui a permis de démasquer cette bande de présumés délinquants aussi rapidement. C’est le 6 février dernier que la police est informée de l’affaire par un citoyen qui a requis l’anonymat. Le commissaire Toni lance donc un appel à tous ceux qui ont été victimes de vol à passer au commissariat. Qui sait? Peut être qu’ils pourront y retrouver du matériel volé.

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