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Le Quotidien N° 696 du 15/2/2013

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Agressions et meurtres de l’élève Joel au groupe scolaire Saint Viateur : Ainsi c’était « la Famille Marley »
Publié le samedi 16 fevrier 2013   |  Le Quotidien




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Après la série d’agressions commises au groupe scolaire Saint Viateur le mardi 29 janvier 2013 et qui ont entrainé le décès de l’élève Joël Ouédraogo, des enquêtes menées sous la diligence du commissariat de police de l’arrondissement de Bogodogo ont permis d’arrêter les membres d’une bande dénommée « la Famille Marley » présentée, le vendredi 15 février 2013 comme auteur.

Il n’aura pas fallu plus de 5 jours pour que les hommes du commissaire de l’arrondissement de Bogodogo, Serge Alain Kaboré, rassemblent les membres de « la Famille Marley » pour être entendus sur les faits d’agressions dont ils seraient auteurs. Les membres de la bande ont pour nom, Fabrice Bancé alias Yang Breuf, Ulrich Sergio Wend- lamita alias Richo, Carine Wendyam Compaoré alias Rineca, Angélina Alexia Montéro, Franck André Joseph Nabyouré alias Francky, Michael Junior Compaoré alias J Marley, Steven Gaël Kouldiaty, Salif Ouédraogo alias Papa qui est le plus âgé du groupe avec 26 ans et Kévin Josué Wendkouni Ouédraogo alias Vinké le cerveau de la bande. Ce dernier, selon la police, a été interpelé à Tenkodogo alors qu’il cherchait à quitter le territoire national. Parmi les neuf membres de la famille, Salif Ouédraogo est l’intrus, car déscolarisé et n’ayant pas de domicile fixe. « Interpelés, tous ont reconnu avoir pris activement part le 29 janvier 2013 à une expédition punitive dirigée contre les élèves du Groupe scolaire St Viateur, expédition au cours de laquelle l’élève Romain Joël Ouédraogo a reçu des coups qui lui seront fatals quelques heures plus tard », a laissé entendre le commissaire central du commissariat de la ville de Ouagadougou, Jean Alexandre Darga. Cependant, l’auteur des coups mortels administrés à Joël Ouédraogo n’a pas été encore identifié. Les interpelés ayant chacun refusé de se reconnaitre auteur du forfait. Néanmoins, le commissaire central, Jean Alexandre Darga a rassuré que les investigations se poursuivront pour identifier le vrai meurtrier de l’élève Joël Ouédraogo. Dans notre parution du mardi 5 février 2013, le directeur général du groupe scolaire St Viateur témoignait que plusieurs coups de files avaient prévenus en vain la police d’une agression dont son établissement faisait l’objet. Au présidium de la conférence de presse au cours de laquelle les présumés délinquants ont été présentés au public, le commissaire central de police de la ville de Ouagadougou a catégoriquement nié le fait que la police ait été prévenue. « Sans toutefois préjuger de la bonne fois des uns et des autres, j’aimerais souligner que ni le commissariat de police de Bogodogo, ni le commissariat central de police de la ville de Ouagadougou encore moins le groupement des Compagnies républicaines de sécurité de Ouagadougou, situé à un jet de pierre du St Viateur n’ont été saisis à un quelconque moment. Le premier et l’unique appel à l’adresse des services de police est intervenu à 17h 58 mn. C’est à l’issue de cet appel que le directeur de la sûreté de l’Etat a instruit la compagnie républicaine de sécurité de se déporter sur les lieux et d’y rétablir l’ordre », a expliqué le commissaire central. Pourtant, journal des appels à l’appui, les responsables du groupe scolaire St Viateur ont encore martelé que la police a été prévenue. Où est la vérité ? Mais en attendant les uns et les autres se réjouissent du coup de filet qui a permis de mettre aux arrêts les 9 gangsters de « la famille Marley » qui ont été depuis hier conduits devant le procureur du Faso pour la suite de la procédure. Le commissaire Jean Alexandre Darga a aussi précisé que « la ville du crime » de la vraie appellation « capitale du crime » n’était rien d’autre qu’une bande rivale de la « Famille Marley ».avec qui elle se dispute le leadership au niveau des 1200 logements. Elle n’est pas impliquée dans l’expédition punitive », a-t-il précisé. Abordant de manière générale, la problématique de la sécurité dans les établissements scolaires, le commissaire central de la ville de Ouagadougou a relevé que cette sécurité « commence d’abord dans la famille nucléaire ». « Un enfant, on ne l’élève pas on l’éduque. Cette tâche d’éducation incombe au premier chef, aux géniteurs, ensuite à la famille élargie, au voisinage, au quartier, puis à toutes les composantes de l’appareil éducatif dans les établissements. Lorsque tous ses maillons ont échoué ou sont largement défaillants, l’enfant entre en conflit avec la loi et la police est alors interpelée », a-t-il déclaré. Du coté de la famille du défunt, c’est un début de soulagement pour la famille toujours sur le choc de leur enfant connu pour être calme et studieux. C’est du reste le sentiment de Me Antoinette Ouédraogo, tante de Joël Ouédraogo. « Aujourd’hui je peux dire que ma douleur commence à s’estomper aussi bien que celle de ma famille. La mort de Joël est un évènement qui nous fait mal en tant que parent et qui interpelle en tant que burkinabè. Notre famille a toujours œuvré pour que l’école reste un temple du savoir. Lorsque nous avons reçu les condoléances des autorités, nous avons fait comprendre que la vengeance n’était pas une habitude familiale chez nous. Ce qui est arrivé à Joël ne serait pas arrivé si des enquêtes étaient bien menées après la commission des infractions et les coupables punis. Joël était un enfant calme, très calme et studieux qui ne savait même pas insulter quelqu’un. Comment voulez-vous qu’une famille qui a eu un enfant de cet âge, qui allait avoir 15 ans le 28 février prochain puisse dompter sa douleur. Je suis confiante que le fait de les avoir appréhendé et le fait d’avoir organisé cette conférence de presse va soulager plus d’un Burkinabè. Certains comprendront qu’il faut toujours chercher à savoir où sont leurs enfants quand ils ne sont pas à la maison », a-t-elle confié. En tout cas, la mise aux arrêts de la bande présumée auteure des agressions contre le groupe scolaire St Viateur donnera quelque oxygène de sérénité aux élèves et aux responsables dudit établissement qui vivait une sorte de paranoïa après le meurtre de l’élève Joël Ouédraogo. Tout en tirant son chapeau à la police, le directeur général de l’établissement, père Céraphin Ouédraogo appelle plus à des actions de préventions contre les violences scolaires. « Jusque- là nous vivions dans la peur et dans la hantise. Nous remercions la police pour son action efficace. A propos de l’assassinat de l’élève Joël Ouédraogo, nous souhaitons que de tel événement ne se reproduise plus dans notre chère patrie. Nous appelons les autorités à s’investir davantage afin qu’ensemble nous travaillons à lutter contre toutes les formes de violences car pour nous, l’école est un lieu de vie aussi bien pour l’esprit que pour le corps et pour le cœur », a-t-il martelé. La police, fidèle à son habitude et dans le cadre de la campagne de sensibilisation contre la criminalité, a encore appelé les populations à la collaboration en utilisant par exemple les numéros verts suivants : 10-10 et le 17 .

Par Roger M. KABRE

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