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Le Quotidien N° 696 du 15/2/2013

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Inclusion sociale : Emile Compaoré se démarque par son courage
Publié le samedi 16 fevrier 2013   |  Le Quotidien




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Emile Compaoré, la vingtaine révolue est un jeune Burkinabè handicapé d’un bras. Malgré son état, il s’est fait marquer par son métier de serveur dans un maquis de la place. Il a accepté de s’ouvrir à nous.

Le bras qu’Emile Compaoré a perdu accidentellement ne l’a pas empêché de travailler. Bien au contraire, il considère son handicap comme source de courage et de détermination. En effet, à l’âge de 10 ans, il a eu une chute du haut d’un arbre de karité. Lequel accident a malheureusement conduit à son amputation. Malgré cela, aujourd’hui Emile s’est consacré au métier de serveur dans un maquis de la place. Il est chargé de prendre les commandes des clients et de les servir. Une tâche qui selon notre interlocuteur ne se fait pas sans difficultés : « Il arrive parfois que certains clients soient exigeants et s’impatientent lorsque je mets du temps à amener leurs boissons », nous a confié Emile. Depuis 6 ans qu’il exerce ce métier, il réussi, aisément à se prendre en charge et même à venir par moment en aide aux autres membres de sa famille. A l’origine, il avait refusé de rester à la maison à ne rien faire. Pour lui, il fallait nécessairement qu’il s’insère dans le tissu social. C’est ainsi qu’il a proposé ses services a un gérant de maquis qui n’a pas hésité à le recruter avec son handicap. Il travaille tous les soirs de 18 h à l’aube avec deux de ses collègues serveurs. Il lui est arrivé d’aller à l’autre bout du goudron, chercher de l’eau où faire d’autres petites courses pour les clients. Emile Compaoré a laissé entendre qu’il est rémunéré à environ vingt cinq mille francs CFA (25 000) par mois et n’est pas déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) par son employeur. Cette somme ne lui permet pas de vivre convenablement, et surtout de subvenir à ses besoins comme il le souhaite. Son colocataire et lui s’arrangent pour régler le loyer à la fin du mois.
Il est courant de constater aux coins des rues et même au niveau des feux tricolores, des gens qui ont le même handicap qu’Emile Compaoré et qui s’adonnent à la mendicité, alors qu’ils auraient pu emboiter les pas de ce dernier. Récemment, un estropié a été pris en flagrant délit de vol. Toute chose qui est à déconseiller, aux handicapés de surcroît.

Par Sandrine GOUBA (Stagiaire)

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