Les fêtes sont des moments de réjouissance. Mais la Saint-Valentin suscite de nombreuses interrogations et parfois des rejets de la part d’une frange de la population. Pourtant, une autre frange trouve en elle une ressource pour partir de bon pied, en amour.
A l’origine, Valentin, un prêtre, s’attira la colère de l’empereur Claude II (empereur romain) qui venait d’abolir le mariage. En effet l’empereur trouvait que les hommes mariés faisaient de piètres soldats parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur famille. Valentin encourage alors les jeunes fiancés à venir le trouver en secret pour recevoir de lui la bénédiction du mariage. Pour cela, il fut arrêté et emprisonné. Pendant qu’il attend son exécution dans sa prison, Valentin se prend d’amitié pour la fille de son geôlier et lui redonne la vue. Le 14 février, juste avant d’être décapité, il lui offre des feuilles en forme de coeur avec le message suivant : « De ton Valentin ». La Saint-Valentin serait donc le sacrifice d’un être qui avait foi en l’amour, à la vie et aux hommes.
De nos jours, une journée lui est dédiée sous l’appellation « La Saint-Valentin ». Cette fête ne serait donc pas, à la base, une fête commerciale, inventée de toutes pièces par des fleuristes et autres grands commerçants en mal de bénéfices. Aujourd’hui, ce qui était perçu comme un acte de combat pour le rétablissement d’un acte sociétal est devenu une journée au cours de laquelle les amoureux de tous les âges pensent pouvoir raviver la flamme de leur idylle.
A Ouagadougou, comme dans plusieurs villes du pays, la Saint-Valentin est devenue le prétexte pour des opérations commerciales. Des téléphonies mobiles aux vendeurs de t-shirts, en passant par les grandes enseignes de motocyclettes, tout est mis en place pour attirer la clientèle. L’achat d’un téléphone ou d’une moto donne droit à certains avantages comme l’obtention de facilité de communication ou de places pour un concert.
Des fêtes sont organisées pour magnifier les couples. Ce 14 février, des structures commerciales se feront le devoir d’inviter leurs clients à des concerts dans l’enceinte de la Maison du peuple, à partir de 20h. Au théâtre Koamba Lankoandé du CENASA, les couples se donnent rendez-vous pour passer une soirée où dîner et danse se conjugueront.
A partir du 15 février, chacun des membres des couples ne devra pas oublier d’entretenir cette flamme de l’amour qui les conduira à un autre 14 février.
