Crise au Nord-Mali : Attention à la dérive militaire #aOuaga

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Crise au Nord-Mali : Attention à la dérive militaire

Publié le jeudi 14 fevrier 2013 | Le Quotidien

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Bien malin celui qui saura prédire le retour à la paix et à la stabilité définitive au Nord-Mali ! Ceux qui pensaient que la débandade des islamistes après l’arrivée des troupes africaines, appuyées par la France, était le signe que les dés étaient pipés, ont dû se raviser. En effet, les islamistes, avec en tête le MUJAO, ont ouvert, depuis le début du mois de février, de nouveaux fronts de guerre, faits d’attaques surprises et d’attentats suicides si fait que la question de l’instauration d’une mission de maintien de paix au Nord-Mali se pose avec acuité. Mais, alors que la situation recommande une synergie d’actions entre les troupes françaises, africaines et maliennes, on assiste à une querelle inutile entre bérets rouges et bérets verts au sein de l’armée malienne, menaçant de rendre le climat social délétère dans la capitale malienne. Ces affrontements, du reste pitoyables entre ces deux corps d’élite, sont la preuve que l’intérêt général n’est pas la chose la mieux partagée au bord du fleuve Djoliba. Sinon, comment comprendre qu’une armée qui est engagée dans une guerre contre les jihadistes, décide de s’adonner à des règlements de compte en son sein, au lieu d’être de s’unir pour une seule et noble cause : la libération du Nord-Mali. Désormais, la paix entre bérets rouges et bérets verts devient une priorité pour les autorités maliennes, qui se doivent à tout prix de ramener la confiance et la sérénité au sein de l’armée car, c’est seulement unis que les fils et filles du Mali parviendront à retrouver la quiétude d’antan. On le sait, la crise qui oppose les bérets rouges (proches à l’ex-président Amadou Toumani Touré) aux bérets verts (auteurs du coup d’Etat) risque, si rien n’est fait, de décrédibiliser l’armée malienne et de freiner les troupes étrangères dans leur élan d’intervention dans le pays. Et cela, les autorités bamakoises semblent l’avoir bien compris. Elles qui ont tout de suite voulu prendre le taureau par les cornes en initiant des rencontres avec la classe politique, la société civile et la hiérarchie militaire, et tout récemment avec les bérets verts. On imagine bien que la crise au sein de l’armée malienne. En réalité, elle intervient dans un contexte où les jihadistes ont pris la résolution de riposter par tous les moyens aux assauts des troupes africaines et françaises. Il est clair que la tâche ne sera pas aisée pour les autorités maliennes qui, jusque-là, ont du mal à se défaire de la pression du capitaine Sanogo et ses hommes.
Et pourtant il faudra avoir les mots justes ou, au besoin, prendre des décisions en vue de réinstaller la confiance au sein de la population.

Par ACG

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