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Célestin V, unique précédent de pape démissionnaire dans l’Eglise
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  AIB


Réligion/christianisme
© AFP par Andreas Solaro
Réligion/christianisme : Le pape Benoît XVI


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CITE DU VATICAN - La décision de Benoît XVI de renoncer à son poste est un événement quasiment inédit dans l’histoire de l’Eglise, le seul précédent connu remontant à plus de sept siècles et à l’abandon volontaire du trône du pape par Célestin V.

Outre ce dernier, d’autres papes se sont retirés dans des circonstances historiques particulières plus ou moins connues, mais il ne s’agissait pas de démission à proprement parler.

Saint Célestin V renonça à sa fonction l’année même de son élection, en 1294. Il avait vécu en ermite jusqu’à sa désignation comme pape, et ne se sentait pas prêt à assumer ce rôle dans l’Eglise.

Né en 1215, d’origines modestes, Pietro del Morrone vit comme moine bénédictin dans les Abruzzes lorsque les douze cardinaux du conclave de Pérouse viennent lui annoncer son élection en juillet 1294.

L’élection d’un inconnu devait mettre fin à la guerre entre Guelfes et Gibelins pour la succession de Nicolas IV, décédé deux ans auparavant.

Pietro del Morrone prend le nom de Célestin V et transfère la cour à Naples. Mais le nouveau pape expose très vite les raisons qui
l’empêchent d’assumer sa fonction : son humilité et sa santé. Il
abdique le 13 décembre 1294, en accord avec ses cardinaux.

Le 24 décembre, le cardinal Benoît Gaetani est élu pour lui succéder
sous le nom de Boniface VIII et le nouveau pape maintient Célestin de
force à ses côtés. Le moine tente de s’échapper et de rejoindre son
ordre, qui prendra le nom de "Célestins" mais il est rattrapé par les
gardes du pape. Célestin V décède en 1296 et est enterré dans l’église
de son ordre à l’Aquila.

Par ailleurs, d’autres papes ont quitté leurs charges dans d’autres
circonstances. Ainsi, le pape Martin Ier, arrêté puis exilé en Grèce
en 653 par l’empereur d’Orient, aurait approuvé tacitement l’élection
faite de son vivant d’un autre pape, Eugène Ier. Trois siècles plus
tard, en 964, le pape Benoît V, souvent présenté comme un antipape,
était déposé par l’empereur Otton Ier, et acceptait la sentence,
renonçant de ce fait au pontificat.

On sait par ailleurs que le pape Jean XVIII est mort en 1009 à Rome
comme simple moine de Saint-Paul-hors-les-Murs, que le pape Sylvestre
III, expulsé par son rival Benoît IX en 1045, ne s’est plus occupé
ensuite que de son diocèse, et que le même Benoît IX abdiqua quelques
mois plus tard en faveur du pape Grégoire VI.

Enfin, après Célestin V, le pape Grégoire XII renonça lors du Concile
de Constance en 1415, et se retira comme simple cardinal-évêque.
C’était l’époque du grand schisme d’Occident, et l’Eglise se trouvait
alors en présence de trois papes concurrents.

L’éventualité de la renonciation d’un pape avait été déjà prévue par
plusieurs papes du XXè siècle, et en dernier lieu par Jean-Paul II qui
l’avait prévu explicitement dans la Constitution apostolique Universi
dominici gregis, publiée en février 1996. Il n’en avait toutefois pas
fait usage en dépit d’une longue agonie.

A sa suite, Joseph Ratzinger avait affirmé dans un livre-entretien,
Lumières du monde, qu’un pape "a le droit et, selon les circonstances,
le devoir, de se retirer" s’il sent ses forces "physiques,
psychologiques et spirituelles" lui échapper.

str-ljm/mle/jls

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