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Santé des personnes âgées : Zoom sur le CAES de Bobo-Dioulasso
Publié le jeudi 13 septembre 2012   |  L’Hebdomadaire




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Les locaux du Centre d’accueil, d’écoute et de soins des personnes âgées (CAES) sont situés actuellement à Kuinima-kura, au secteur 6 dans l’arrondissement de DAFRA, commune de Bobo-Dioulasso. Mais il faut reconnaître que ledit centre médical est toujours mal connu des populations de la province du Houet et surtout par les personnes âgées qui en sont les premières bénéficiaires.



C’est pour mieux le faire découvrir que L’hebdomadaire du Burkina s’est entretenu avec la coordinatrice du Centre, Mme Bationo, infirmière diplômée d’Etat. Selon Mme Bationo Lucie, le Centre a ouvert ses portes depuis le 1er mars 2001 dans la cour de Burkina Secours.

Il a été créé sur l’initiative d’un certain nombre de personnes à savoir  : Alain Saignol, fondateur de Burkina Secours et Richard Guiré. Ces deux personnes ont constaté l’absence d’une structure adéquate pour la prise en charge des personnes âgées.

Ainsi selon elle, si une personne âgée se rend tard à l’Hôpital et trouve beaucoup de patients, elle ne sera pas consultée en priorité. C’est pour dire que les personnes âgées n’ont pas de faveur à attendre des structures sanitaires classiques au Burkina. Et cela se confirme avec l’histoire de cette vieille femme menacée par l’hypertension qui a été refoulée par un cardiologue qui a refusé de la consulter sans rendez-vous.

C’est cette raison de la non considération des personnes âgées qui a amené la création de ce centre réservé à elles. A la question de savoir quelles relations y a-t-il entre la CARFO et le Centre, Mme Bationo a fait ressortir que chaque année le centre organise une cérémonie à travers laquelle les personnes âgées reçoivent des dons.

Elle-même, en tant que coordinatrice du centre a effectué un déplacement à Ouagadougou afin de rencontrer le directeur général de la CARFO qui avait promis de soutenir le centre. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. La coordonatrice se pose en plus la question de savoir si les travailleurs de la CARFO sont au courant de l’existence de ce centre.

Au sujet de son voyage à Ouagadougou pour rencontrer le premier responsable de la structure des retraités de la fonction publique, Mme Bationo a dit qu’elle est allée demander des vivres, du savon, etc., pour aider les personnes âgées en se disant que la CARFO est mieux placée pour venir en aide à ces personnes.

Mais les promesses du directeur de la CARFO, à l’époque, n’ont pas abouti. Mme Bationo dit être allée également à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) afin de soumettre les mêmes doléances. Celles- ci n’ont pas eu de suite favorable non plus. Par la suite, a dit Mme Bationo, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale lui a adressé une correspondance pour lui dire qu’elle n’a pas de ligne budgétaire pour les personnes âgées.

En ce qui concerne la visite médicale annuelle des personnes âgées, Mme Bationo a souligné qu’en 2012, le CAES a été associé d’une manière générale. Mais les retraités ont eu leur visite médicale à l’Office de Santé des Travailleurs (OST).

Avec précision, Mme Bationo a relevé que c’est le Conseil national des personnes âgées qui a organisé une journée de prise de tension et le centre a été associé en collaboration avec le ministère en charge de l’Action sociale. C’est le CAES qui a été choisi pendant cette journée médicale pour recevoir les personnes âgées.

Dans la présentation du CAES, Mme Bationo a souligné que le fait que celui-ci travaille en collaboration avec le Conseil national des personnes âgées du Burkina Faso. Il faut noter que le CAES a aussi été interpellé par l’Action Sociale qui a créé une mutuelle pour les cas sociaux, tout en prenant en compte les personnes âgées. Ce qui fait qu’un certain nombre de personnes âgées affiliées au CAES font partie de cette mutuelle.

A la question de savoir quelles sont les personnes âgées qui ont accès au CAES, Mme Bationo a dit que compte tenu des réalités nationales, le CAES considère comme personne âgée toute personne à partir de cinquante (50) ans.

C’est dire que toute personne qui, à cet âge au moins est admise à venir consulter cette structure. Pour la prise en charge au CAES des personnes âgées, la consultation fait 125 FCFA, le carnet de consultation est à 200 FCFA. Le CAES exige le carnet de consultation pour un bon suivi des soins. Car le malade peut quitter le CAES pour aller consulter d’autres structures de santé. De ce fait, il est bon de savoir quelles sont les soins qu’il a reçus au CAES avant de changer de structure.

Au CAES, il y a le volet dispensaire qui comprend deux salles de consultation, une salle de soins, deux salles d’observation avec huit (8) lits, un bureau pour l’administration, un secrétariat, une salle d’analyse médicale pour les examens d’urgence. C’est-à-dire un minimum d’examens qui permet de prendre en charge une personne âgée.

Le CAES a aussi un dépôt pharmaceutique qui comprend les médicaments essentiels génériques, une salle récréative pour les personnes âgées mais qui n’est pas fonctionnelle par manque d’équipement. Un bâtiment pour la kinésithérapie a été aussi construit mais n’est pas fonctionnel par manque d’équipement.

Le centre organise aussi des séances de rencontre des personnes âgées pour leur donner des informations par rapport à leurs maladies. Mme Bationo a aussi indiqué que le centre prend en charge également des cas sociaux d’urgence et les personnes en détresse.

Le CAES est situé au quartier Kuinima-Koura ; mais le constat est que dans le secteur il n’y a pas un Centre médical propre pour la population de ce quartier. Cela fait que le CAES accepte tout malade en son sein. Mais les personnes âgées sont prioritaires. Et les différentes consultations des autres personnes non âgées permettent au Centre médical de fonctionner sur le plan financier.

Dès le départ selon Mme Bationo, le CAES a eu des partenaires en l’occurrence Richard Guiré, un Français. Celui-ci a travaillé à Burkina Secours  ; il est l’initiateur du projet CAES.

Mais lorsqu’il est rentré définitivement en France, il est parti avec ses partenaires. Cependant, ses amis de passage apportent leurs aides ponctuelles au CAES. «  En ce qui concerne la réalisation de la coordination, le CAES a bénéficié du soutien du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale à 95 % pour la réalisation des infrastructures.

Sans oublier l’association «  Coup de Pouce 26-07  » en France qui a aussi apporté son soutien dans la réalisation des infrastructures  », a dit la coordinatrice. «  La Congrégation des Sœurs Bernardines ont apporté également leur soutien au CAES. Le personnel du CAES qui est à la charge de la structure  » a ajouté Mme Bationo, les agents de santé n’ont pas de salaire en tant que tel, car ce sont des bénévoles.

La coordinatrice du centre lance un appel, non seulement au gouvernement, mais à toute personne de bonne volonté pour d’autres réalisations au profit du CAES, telles que la clôture du centre, la salle récréative, le service de rééducation non équipé. Le centre a aussi besoin de médecins pour les diverses consultations. 

Félix OUEDRAOGO

Correspondant à Bobo-Dioulasso

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