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Le Pays N° 5293 du 8/2/2013

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Mandats d’arrêt contre des chefs de guerre
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  Le Pays


Crise
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Crise Malienne :le Médiateur de la CEDEAO SEM Blaise COMPAORE, a reçu le MNLA , le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien.
Mardi 04 décembre 2012. Ouagadougou. Le Président du Faso a reçu ensemble le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien, en vue d’échanger sur les perspectives de sortie de crise au Nord Mali.


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La nouvelle tombe comme un coup de tonnerre qui risque de tout chambouler. En effet, le parquet de Bamako vient de lancer des mandats d’arrêt contre les groupes armés qui écument le Nord-Mali. Dans l’œil du cyclone judiciaire, il se trouve à la fois les djihadistes comme Ansar Dine et compagnie et les mouvements rebelles indépendantistes comme le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et le MIA (Mouvement islamique de l’Azawad). Le moment est-il bien choisi pour ces mandats d’arrêt, surtout que le pays est en guerre et que certains mouvements visés tiennent Kidal, un autre morceau du pays en lambeau ? Toujours est-il que la Justice malienne a tranché. Elle montre qu’elle avait un agenda caché qui s’est révélé plutôt contraire à celui du politique qui prônait encore le dialogue avec les sécessionnistes. Sa sortie vient surtout contrarier celle du président par intérim, Dioncounda Traoré. L’on se souvient encore que ce dernier soutenait, il y a si peu, qu’une négociation serait toujours possible avec les « Azawadistes » s’ils déposaient les armes. Le vent semble changer de direction, et ce en la défaveur du MNLA.

En tout état de cause, ces mandats mettent mal à l’aise plus d’un. A la vérité, ils ne feraient ni chaud ni froid à personne s’ils ne visaient que ces islamistes qui ne croient ni en Dieu, ni au diable. C’est surtout Paris que ces mandats mettent dans une situation inconfortable du fait qu’ils visent le MNLA son chouchou. En effet, la question que l’on se pose est de savoir si le pays des droits de l’homme laissera tomber ce mouvement qu’il a longtemps choyé ou s’il continuera à le protéger en ramant ainsi à contre-courant des conventions internationales en matière d’extradition. La préoccupation reste entière pour qui connaît les relations qui existent entre l’Hexagone et le MNLA. D’ores et déjà, sur le terrain des combats, les soldats français semblent faire bon ménage avec ce mouvement indépendantiste à Kidal, cet Etat qui a été créé dans l’Etat malien. Mais plus que la France, ce sont tous les pays qui abritent les têtes pensantes de ce mouvement qui sont dans l’obligation de les livrer à la Justice de leur pays si tant est qu’ils veuillent être conformes aux normes internationales. En lançant ces mandats d’arrêt, Bamako vient couper court aux supputations. Elle coupe surtout l’herbe sous les pieds de tous ceux qui, comme le médiateur Blaise Compaoré, prônaient le dialogue avec le MNLA. Cette tentative de ménager la chèvre et le chou semble se solder par un échec cuisant avec cette sortie judiciaire. Dès lors, la situation de ces rebelles qui ont du sang sur les mains est désormais claire dans le Mali en guerre ou d’après-guerre. Ils doivent répondre devant la Justice de leur pays, des crimes dont ils sont accusés. L’on sait qu’ils n’iront pas se livrer à la Justice malienne comme des agneaux du sacrifice. Toutefois, si les règles sont respectées, l’on pourrait assister à des ballets d’arrestation et d’extradition d’ici peu. Wait and see.

Boulkindi COULDIATI

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