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Sidwaya N° 7352 du 8/2/2013

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Traité d’amitié Burkina-Côte d’Ivoire : de grands chantiers bientôt en route
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  Sidwaya


Primature
© Autre presse par Primature CI
Primature : Visite de travail de M. Beyon Luc Adolphe Tiao, Premier ministre du Burkina Faso en Côte d’Ivoire
Vendredi 08 février 2013. Abidjan. Primature. Le Premier Ministre Kablan Duncan a reçu son homologue burkinabé en audience, a la faveur de la visite de travail qu`il effectue en Cote d`Ivoire du 07 au 10 février 2013.


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Le Premier ministre, Luc Adophe Tiao, a effectué, du 7 au 10 février 2013 à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire, une visite de travail. Outre les audiences avec les plus hautes autorités de ce pays et les visites d’infrastructures, cette première sortie du chef du gouvernement burkinabè en Eburnie a été placée sous le signe du renforcement de la coopération entre les deux pays. A cet effet, de grands projets intégrateurs dont celui de la réhabilitation et de l’extension du chemin de fer ont été évalués.

La première sortie du Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao en Côte d’Ivoire, fait suite à la signature par les présidents Alassane Dramane Ouattara et Blaise Compaoré, le 18 novembre 2008, d’un Traité d’amitié et de coopération entre les deux pays. Dans ce déplacement au bord de la lagune Ebrié, le Premier ministre était accompagné de quatre membres de son gouvernement en charge des dossiers-phares au Traité d’amitié : Salif Kaboré des Carrières et des Mines, Arthur Kafando du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Jean Bertin Ouédraogo des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports et Vincent Zakané de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. A Abidjan, les deux parties ont évalué le chemin parcouru et se sont accordées sur les dossiers à inscrire au menu de la troisième conférence au sommet des deux chefs d’Etat, prévue dit-on, en mars 2013. Le Traité d’amitié et de coopération signé par les deux chefs d’Etat, intègre plusieurs projets à mettre en chantier. Entourés des membres de leur gouvernement et de techniciens, les Premiers ministres burkinabè, Luc Adophe Tiao et ivoirien, Daniel Kablan Duncan, ont passé en revue, au cours d’une séance de travail de deux jours, les projets et recommandations issus du sommet du 18 novembre 2011.

Réhabilitation de la voie ferrée Abidjan-Ouagadougou à partir de juillet prochain

17 domaines de coopération couverts par le Traité d’amitié ont été examinés lors de ces travaux. Ces domaines prennent en compte, entre autres, les aspects sécuritaires et de défense, la coopération administrative et transfrontalière, la libre circulation des personnes et des biens, le commerce et l’industrie, le renforcement des capacités énergétiques et minières, la santé, les infrastructures routières et ferroviaires.
Ce dernier volet figure en bonne place des projets prioritaires. En ce qui concerne la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, les études de faisabilité seraient en cours de part et d’autre des deux pays et les délégations s’en sont félicitées. Et pour des raisons d’efficacité et de coût, celles-ci ont convenu de l’inscrire sous forme de projet unique et « d’adopter une approche commune dans la réalisation des études techniques et dans la recherche de financement ». Déjà, a-t-on appris, des partenaires financiers seraient prêts à dénouer le cordon de la bourse. En attendant donc la réalisation de ce projet, les deux parties se sont réjouies des efforts déployés dans la réhabilitation, le renforcement et le revêtement des tronçons reliant les deux pays. Il y a aussi le projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son extension jusqu’à Tambao. Ce rail, long actuellement de 1300km, est rentable d’après les économistes car il permettra de transporter les minerais de manganèse du Burkina Faso, de manganèse et d’uranium du Niger jusqu’au port d’Abidjan. Ce chemin de fer facilitera également le transport du bétail du Burkina Faso et du Niger vers la Côte d’Ivoire.

L’Emirat du Qatar serait déjà fermement engagé à le financer en partie. D’autres bailleurs sont à rechercher pour boucler l’enveloppe. Outre la réhabilitation et la construction de cette voie ferrée, les deux pays avaient prévu de construire un "nouveau" chemin de fer Abidjan-Ouagadougou "conforme aux normes internationales". Cependant, à Abidjan, il n’a pas été question de nouvelle voie ferrée mais de la réhabilitation de celle existante, et de la conduire jusqu’à Tambao. Tout en saluant la décision du Conseil de l’entente d’inscrire le projet jusqu’à Niamey, au titre du projet intégrateur de la boucle ferroviaire (Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou-Lomé-Ouagadougou), les deux délégations ont exprimé leur satisfaction de l’évolution du projet dont le démarrage des travaux a été annoncé pour juillet 2013. Le renforcement des capacités énergétiques et minières n’a pas été en reste de la rencontre. Les deux parties se sont félicitées de la fourniture régulière de 50MW d’électricité de la Côte d’Ivoire au Burkina. Cependant, face aux besoins croissants, la partie burkinabè a exprimé le besoin de porter cet approvisionnement à 70MW. Un autre sujet non moins important a concerné l’approvisionnement du Burkina en produits pétroliers. Le projet de construction d’un pipeline Abidjan-Ouagadougou est d’actualité et les délégués burkinabè ont déjà salué l’achèvement de la première tranche reliant Abidjan à Bouaké.

Un comité conjoint contre les tracasseries routières

Outre la bonne collaboration entre les administrations frontalières relevée, les deux parties ont noté avec satisfaction la coopération sécuritaire et de défense. La persistance des tracasseries policières, entraves aux échanges commerciaux, a amené les deux chefs de délégations à décider de la nécessité de « tendre vers la réduction du nombre de barrages de contrôle sur le territoire ivoirien ». A ce titre, ils ont pris la résolution de créer un comité conjoint de suivi de la fluidité du trafic sur les corridors. Les deux parties ont salué également l’apurement de la dette postale de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso et la normalisation des relations, dans ce domaine, entre les deux pays depuis fin 2012. Elles ont par ailleurs passé en revue la coopération dans le domaine de la culture, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la formation professionnelle, de l’emploi et des affaires sociales, de la santé.

En marge des travaux, le Premier ministre a rendu une visite de courtoisie au président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara à sa résidence privée au quartier Riviera. Auparavant, il a été reçu en audience par l’ancien président Henri Konan Bédié par ailleurs président, du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix(RHDP). Une sortie de terrain a permis à Luc Adophe Tiao de découvrir de visu la centrale thermique d’Azito et le port autonome d’Abidjan. Ces sites sont assez symboliques. Le Burkina Faso importe 50MW en fourniture électrique de la Côte d’Ivoire et le projet de renforcement de la production de cette centrale de 300MW à 400MW est source d’espoir pour le Burkina. Il en est de même pour le port autonome d’Abidjan, qualifié par son directeur général, Sié Hien, de « port naturel du Burkina ». Cela, à cause de sa proximité avec Bobo-Dioulasso et des facilités d’importation de marchandises par voie ferroviaire. Abandonné par les opérateurs économiques burkinabè du fait de la crise, ce port a développé une série d’initiatives dont une baisse de 20% des frais de transit des conteneurs burkinabè afin de les convaincre à reprendre le chemin de la Côte d’Ivoire. Luc Adophe Tiao a mis aussi à profit son séjour pour échanger avec la communauté burkinabè résidant en Côte d’Ivoire et s’est entretenu avec les ambassadeurs accrédités au Burkina et résidant en Côte d’Ivoire. Avant d’embarquer pour l’Afrique du Sud pour soutenir les Etalons, le chef du gouvernement a salué la chaleur de l’accueil des hôtes ivoiriens, preuve, selon lui, de l’excellence des relations entre les deux pays.

Frédéric OUEDRAOGO

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