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Sidwaya N° 7352 du 8/2/2013

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Médiateur du FASO : plus de 75% de médiations réussies en 2011
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  Sidwaya


Le
© Autre presse par DR
Le médiateur du Faso Alima Deborah Traoré


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Le Médiateur du Faso a tenu sa 7e conférence annuelle, les 7 et 8 février 2013, au siège de l’institution à Ouagadougou. A l’issue de la clôture des travaux, Mme le Médiateur du Faso, Alima Deborah Traoré a échangé avec les hommes des médias sur le rapport d’activités de l’année 2011, les recommandations de portée générale faites lors de la conférence et enfin le programme quinquennal de développement de son département d’ici à 2016.

Deux jours ont suffi au Médiateur du Faso, Alima Deborah Traoré et à ses collaborateurs pour parachever les activités de la 7e conférence annuelle de l’institution. Et le bilan des travaux qui a été présenté à la presse par le secrétaire général, Marcel Baloma Sandaogo est satisfaisant, selon ses termes. En effet, au cours de l’année 2011, 768 plaintes concernant 4853 réclamants ont été enregistrées auprès du Médiateur du Faso et 75% de ces dossiers ont connu un dénouement heureux, à en croire Mme le Médiateur. Cependant, des défis restent à relever et de grands chantiers d’innovation sont en cours. Pour Alima Traoré, les activités de l’année écoulée se sont déroulées dans un environnement de mutation qui a donné jour à la constitutionnalisation du Médiateur du Faso et à l’élaboration d’un nouveau projet de loi organique devant régir l’institution de médiation au "pays des hommes intègres". Après 18 années d’existence, le Médiateur du Faso a enfin conquis sa place dans le giron des institutions majeures de la République, à travers sa constitutionnalisation.

Et Mme le médiateur de témoigner à la presse sa satisfaction : "la constitutionnalisation du Médiateur du Faso va nous permettre d’être plus crédible, plus efficace dans les missions qui nous sont dévolues". L’inscription du département de la médiation dans la loi fondamentale du Burkina Faso va permettre aux acteurs de développer des initiatives innovantes pour un meilleur rayonnement de l’institution, car "son évolution est placée sous le sceau de la continuité et du changement", a souligné Mme le Médiateur. Déjà en 2011, 75% des dossiers ayant fait l’objet de recommandations auprès de l’administration, ont eu une suite favorable, mais l’institution entend mettre toutes les chances de son côté afin que dans les années à venir, aucun dossier ne reste sans réponse. Pour tenir le pari, le Médiateur du Faso va mettre en œuvre certaines prérogatives qui relèvent de sa compétence à savoir l’inspection, l’investigation et l’auto-saisine sur le terrain. Au regard d’un certain nombre de différends constatés à l’occasion du traitement des dossiers de réclamation, le Médiateur a pris l’initiative de faire des recommandations en vue d’améliorer les situations préjudiciables aux citoyens.

Ces recommandations portent essentiellement sur la gestion du foncier rural et la qualité du service public. Il s’agit de l’adoption d’une loi relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, du renforcement des capacités des acteurs locaux, de l’introduction de la démarche qualité dans les curricula des écoles professionnelles de l’Etat et de l’instauration d’un prix de la qualité du service public. Mais au-delà de ces recommandations, l’institution envisage déconcentrer ses services au niveau régional afin d’être le plus proche possible des citoyens. En effet, parmi les dossiers inscrits au niveau du Médiateur du Faso, ceux relatifs aux litiges fonciers urbains, mais aussi ruraux sont nombreux et continuent de troubler la quiétude et la cohésion sociale des populations. "Nous allons harmoniser le niveau de déconcentration avec celui de l’Etat en alignant les délégations régionales du Médiateur sur le découpage administratif régional", a-t-elle annoncé. Les régions qui ont été retenues en premier lieu pour ce projet sont les Cascades, le Centre-Nord, le Centre et le Plateau central. Le renforcement du département en ressources humaines, en équipement de travail, est prévu, à en croire Mme Traoré.

Tous ces projets qui devront donner plus de capacité et d’efficacité à l’action du Médiateur du Faso, relèvent du programme quinquennal de développement 2012-2016, élaboré par les responsables de la médiation. Ce programme va permettre à l’institution d’être un vecteur de la démocratie mais aussi un moyen sûr pour le citoyen de mieux faire entendre sa voix où qu’il se trouve. Il permettra également à l’organe de briller en légitimité et en efficacité puis de promouvoir les droits humains et le genre. Pour réussir ce projet de décentralisation, l’institution de Deborah Traoré entend mettre en place une stratégie de communication afin que tous les citoyens soient informés sur l’institution et qu’ils la reconnaissent comme leur recours privilégié dans la résolution des conflits avec l’administration publique.

Wanlé Gérard COULIBALY

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