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Burkina Faso : Débat national sur la laïcité, c’est pas trop tôt !
Publié le jeudi 13 septembre 2012   |  San Finna




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La fin septembre sera marquée au Faso par un grand débat , une grande messe sur la laïcité. Sitôt annoncée , cette rencontre organisée sous les auspices du comité de suivi d’évaluation et de mise en œuvre des réformes politiques, voilà que les exégèses vont bon train .



Un débat sur cette problématique à l’heure où le feu du djihad menace toute l’Afrique de l’Ouest, c’est comme qui dirait s’enquérir du docteur une fois le patient rendu à Dieu. C’est au moment où l’Europe était déjà gagné par la polémique qu’il aurait fallut s’y intéresser. En tous les cas, la guerre de la France et des Etats Unis ( sous le parapluie de l’OTAN ) , devait à tout le moins conduire à des anticipations concrètes sur les retombées négatives de cette guerre, engagée comme sous un coup de sang et pour des raisons personnelles .
Les africains, en général, ceux de l’ouest en particulier, n’ont pas osé prévenir les deux grandes puissances sur les chocs en retour de leur guerre , et nous voilà aujourd’hui avec toute la région Ouest africaine menacée par l’islamisme radical, par la « sahelbanisation ». Que peut – on faire pour venir à bout du cancer, quand il est déjà en voie de généralisation ?

A cette argumentation contestataire , il en est une autre qui se développe sur le thème « qu’il y a des questions plus urgeantes requérant débat national » . Il est ainsi égrené notamment la crise alimentaire , le chômage des jeunes , le dépérissement de l’autorité de l’ état …..

Tout ça est vrai , comme il est juste de souligner que l’on aurait pu choisir un cadre plus aproprié plus consensuel que celui du comité consultatif sur réformes politiques ( CCRP ) , pour piloter cette séance pédagogique ; mais il ne faut pas crier sur l’invite . Mieux vaut tard que jamais, surtout lorsque le mal en jeu comporte de risques graves de dislocations des liens de solidarité et de cohésion, qui fondent notre vouloir-vivre collectif .

S’il ne faut donc pas cracher sur la grand thérapie nationale de fin septembre, il conviendrait de prendre bien soin de son organisation et de veiller qu’elle soit le lieu de discussions et de propositions pour cerner le mieux possible les origines du mal , comme les enjeux, et pour, par-dessus tout, prescrire les meilleures remèdes .

On ne devrait pas alors ( entres autres ), manquer de bien établir la grande part de reponsbilté qui revient à l’OTAN, dans la menace déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest et partant, de mieux déterminer les réparations qui doivent conséquemment être mises à sa charge .

Victory toussaint .

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