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Le Pays N° 5293 du 8/2/2013

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Tournée du premier ministre dans le sud- ouest : Faire de cette région un pôle de croissance hydro-agricole
Publié le samedi 9 fevrier 2013   |  Le Pays


Luc
© Autre presse
Luc Adolphe Tiao
Premier ministre Burkinabè.


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Après le Ioba et la Bougouriba, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao est allé à la rencontre des populations de deux autres provinces du Sud-Ouest, du 2 au 3 février 2013. Il s’agit des provinces du Noumbiel et du Poni. Visite des ruines de Loropéni, d’ouvrages sanitaires, visite aux chefs coutumiers ; ce sont autant d’actions visant à toucher du doigt les réalités qui ont amené le chef du gouvernement, accompagné d’une douzaine de ministres, à parcourir toutes les quatre provinces de la région. Le clou de la visite aura été la rencontre avec les forces vives de la région qui a eu lieu le 3 février 2013.

Toucher du doigt les réalités du terrain, c’est ce qu’a fait le Premier ministre dans la région du Sud-Ouest à travers sa visite des 2 et 3 février derniers. Là, Luc Adolphe Tiao n’est pas allé par quatre chemins pour exprimer le premier constat qui l’a d’emblée titillé. Il a déclaré en ces termes : « Quand on me parlait de la route de Batié, je n’imaginais pas que c’était comme cela. Ce n’est pas facile ». Il suffit, en effet, de parcourir les 65 km de la nationale 11 pour se rendre compte de son état défectueux. Le constat a amené le chef du gouvernement à inscrire la question de désenclavement de la région au titre des préoccupations cruciales. En particulier, le désenclavement de la route Gaoua-Batié jusqu’à la frontière et celle de Gaoua-Banfora pourrait, de son avis, favoriser les échanges et la circulation des marchandises. C’est, en effet, le 2 février que l’hôte de marque est arrivé à Batié, chef-lieu de la province du Noumbiel. Il a été accueilli par le maire de la cité de Da, Maar Ferdinand Somé, qui, à l’occasion, a prononcé le mot de bienvenue dans lequel quelques difficultés ont été égrenées avec, au premier plan, le souhait de servir la ville en électricité continue, électricité qui, jusque-là, est assurée par la Coopérative d’électricité (COPEL) à régime discontinu.

Une province, un porte- parole

A ce propos, le Premier ministre a promis une solution palliative en attendant le branchement de la SONABEL. C’est notamment l’octroi d’un groupe qui va améliorer la fourniture en énergie. A Gaoua, dans cette même logique, le maire de la cité du Bafuji a prononcé son discours d’accueil à la délégation gouvernementale. A propos des préoccupations, la rencontre avec les forces vives à l’ENEP de Gaoua a été la tribune de leurs expressions. Chacune des quatre provinces de la région avait son délégué qui a exposé les préoccupations de celle-ci. C’est à cette occasion que les ministres, de façon sectorielle, se sont, à leur tour, succédé à la tribune pour répondre aux préoccupations des populations. Le Premier ministre a, lui-même avant de donner la parole à chaque chef de département ministériel, tenu à préciser dans quelle enseigne sera logée chaque préoccupation. « Je peux vous garantir que vos préoccupations sont les miennes, que les ministres présents vont tenter de vous répondre. Mais je tiens à vous dire que rien ne peut se résoudre dans la précipitation. Nous ne prendrons des engagements que sur ce que nous pouvons faire. Tout engagement demande un peu de moyens, un peu plus d’études ; donc, cela demandera un peu plus de patience », a-t-il souligné. S’agissant de la question récurrente du manque d’ambulance, le ministre de la Santé, Léné Sebgo, a indiqué que c’est une préoccupation qui va être prise en compte de façon globale au cours de l’année 2013. Quant aux écoles sous paillote, elles trouveront leur normalisation dans le cadre du PDSEB, selon le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, se prononçant au nom de son collègue de l’Education nationale. Celui-ci a indiqué, à propos de son département, qu’un collège d’enseignement technique est prévu pour chaque chef-lieu de province. Idem pour la mise en œuvre du plateau technique de communication qui permettra d’installer dans chaque chef-lieu de province des émetteurs radio et télé, a précisé le ministre de la Culture et du tourisme au compte de son homologue de la Communication. Pour ce qui est de la réalisation du barrage du Noumbiel, Mme le ministre de l’Eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, Mamounata Belem / Ouédraogo, a souligné les raisons de sa mise en veilleuse. Elle a indiqué que, conformément au droit international, l’Etat burkinabè attend toujours un avis de non-objection du pays voisin. Au cours de sa tournée à l’allure d’un marathon, la délégation ministérielle prenait à chaque fois langue avec les chefs coutumiers de chaque localité. Parmi eux, il y a le chef Djôrö de Nako et le 29e roi Gan à Loropéni. Des personnalités coutumières qui, de l’avis du Premier ministre, ont joué un rôle prépondérant pour l’apaisement de certaines crises dans la région. Luc Adolphe Tiao, a par ailleurs, plaidé, tout le long de sa tournée, pour une cohésion et une paix sociale, conditions sine qua non pour un développement. Il a également plaidé pour l’érection de la région en pôle de croissance hydro-agricole.

VU ET ENTENDU AU FORUM DES FORCES VIVES

Un chargé de mission du Poni auprès du gouvernement

Un jeune intervenant au nom de ses camarades a laissé entendre que le Poni est sans répondant au niveau de Ouagadougou pour suivre les projets de la province. Ce qui a amené le Premier ministre à désigner, séance tenante, le répondant en la personne de Evariste D. Da, Géographe à l’Université de Ouagadougou. Et sa première lettre de mission porte sur une étude dans un délai de trois mois des filières à envisager pour l’université de Gaoua prévue pour s’ouvrir dans deux ans.

Les 13 ministres de la délégation

Il y avait, au nombre des ministres qui étaient aux côtés du Premier ministre, le ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Basga Emile Dialla ; le ministre de la Santé, Léné Sebgo ; le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jeremy Tinga Ouédraogo ; le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara ; le ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly ; le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama ; le ministre de l’Environnement et du développement durable, Salif Ouédraogo. Il y avait également Mamounata Belem/Ouédraogo, ministre de l’Eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement ; Alain Zoubga, ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale ; Mahama Zoungrana, ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire ; Prudence Julie Nignan /Somda, ministre des Droits humains et de la promotion civique ; Jean Bertin Ouédraogo, ministre des Infrastructures et des transports ; et enfin Thomas Palé, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la Coopération régionale.

Une élève dans les débats

Après que les délégués provinciaux aient intervenu, une jeune fille a demandé la parole et a parlé au nom des élèves de Gaoua. Au nombre des difficultés énumérées par mademoiselle Kaboré, il y a l’insuffisance des salles de classe qui suscite la délocalisation de certaines classes de lycée dans des classes d’écoles primaires, le manque de professeurs de maths et physique chimie qui a entraîné la fermeture de la série C au lycée Bafuji de Gaoua. A ce propos, le ministre Ouattara a promis d’envoyer un professeur de cette discipline dans un délai de deux semaines. Selon lui, dans un concours de recrutement de 250 profs organisé il n’y a eu aucun dans cette discipline.

La pensée forte du roi Gan

Selon le ministre des Ressources halieutiques et animales, le roi Gan aurait indiqué, à propos des sanctions collectives infligées à des communautés, que « lorsqu’un serpent te mord, il faut plutôt chercher à tuer ce serpent et non à faire la chasse à tous les serpents ».

Hompko Sylvestre KAMBOU

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