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Le Quotidien N° 693 du 9/2/2013

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Histoire du football Burkinabè : Les Etalons de 1960 à nos jours
Publié le samedi 9 fevrier 2013   |  Le Quotidien


CAN
© aOuaga.com par Liz Paba
CAN 2013/Demi-finales: Les Etalons du Burkina affrontent les Black stars du Ghana
Mercredi 06 février 2013.


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Les Etalons sont en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football burkinabè. Dimanche prochain, ils affronteront les Black stars du Ghana en finale. C’est donc tout le pays qui savoure et vibre au rythme du parcours fantastique du Onze national à cette phase finale de la CAN Afrique du Sud 2013. Pourtant, tout n’a pas toujours été rose pour le football burkinabè, depuis l’époque de la Haute-Volta. Revenons sur les différentes péripéties du football burkinabè avant de décortiquer le brillant parcours des poulains de Paul Put en Afrique du Sud.

C’est après les indépendances, en 1960, que la Fédération voltaïque de football a été fondée. Elle est affiliée à la Fédération internationale de football association (FIFA) et est membre de la Confédération africaine de football (CAF), depuis 1964. Il faut attendre le 13 avril 1960 pour voir la Haute-Volta livrer son premier match officiel contre le Gabon, à Madagascar, match remporté sur le score de 5 buts à 4. En 1968, le pays prend part, pour la première fois de son histoire, aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) où il ne dépasse guère le tour préliminaire. Sa première participation à une phase finale de CAN remonte à 1978, grâce à son repêchage, suite à la disqualification du Mali et de la Côte d’Ivoire, où les Etalons furent éliminés au premier tour avec 3 défaites contre la Zambie (0-2), le Ghana (0-3) et le Nigéria (2-4 buts de Koïta et de Hien).
La même année, les Etalons prennent part aux phases préliminaires de la Coupe du monde où ils sont battus au premier tour par les Eléphants de Côte d’Ivoire. Après, c’est la traversée du désert, puisque le pays ne s’inscrit pas pour les éditions suivantes en raison du contexte politique, jusqu’en 1981 où il enregistre sa plus grande défaite, contre l’Algérie, à l’extérieur, sur le score de 7 buts à 0.

De la Haute-Volta
au Burkina Faso

En 1984, la Haute-Volta devient Burkina Faso et la Fédération est rebaptisée Fédération burkinabè de football (FBF). Le Burkina Faso livre alors son premier match officiel contre la Chine, le 28 juillet 1984 (1-1). Après, plus rien jusqu’en 1990 où les Etalons participent aux phases éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde, avant de déclarer forfait en 1994. En 1996, ils jouent leur 2e CAN (le 1er sous le nom Burkina Faso), en Afrique du Sud, sous la houlette de Idrissa Malo Traoré dit « Saboteur ». Ils ne franchissent pourtant pas le premier tour avec 3 défaites contre la Sierra-Léone, la Zambie et l’Algérie.

1998, la longue référence !

A domicile à la CAN 1998, les Etalons, conduits par le Français Philippe Bernard Troussier, atteignent pour la première fois l’étape des demi-finales. Pourtant, la compétition débute mal pour Seydou Traoré et ses coéquipiers, qui perdent le premier match contre le Cameroun (0-1). Ils se rachètent après, lors des deux autres rencontres, en l’emportant face à l’Algérie (2-1) et la Guinée (1-0). Ils finissent la compétition à la 4e place en concédant la défaite face à la République démocratique du Congo aux tirs au but, au terme d’un match à rebondissements.

De 1998 à 2012, le signe indien

Après la CAN à domicile, les Etalons prennent part à la CAN 2000, organisée par le Nigeria et le Ghana, où ils perdent face à l’Egypte et le Sénégal et font nul contre la Zambie. En 2002, ils sont éliminés lors des phases préliminaires du Mondial, mais parviennent à se qualifier pour la CAN au Mali. Là encore, les Etalons sont éliminés au premier tour avec 3 défaites contre notamment deux défaites contre le Ghana et le Maroc. Le Burkina enregistre sa plus grande victoire en 2003, face au Mozambique sur le score de 4 buts à 0. Le Burkina ne connaîtra pas un meilleur sort à la CAN 2004, en Tunisie. Il fait un nul contre le Sénégal de El Hadj Diouf avant de s’incliner devant le Mali (1-3) et le Kenya (0-3). En 2006, les Etalons échouent aux tours préliminaires de la CAN et de la coupe du monde. En 2007, Paulo Duarté, le sélectionneur portugais, prend les commandes de l’équipe. Il ne parviendra pas à qualifier l’équipe pour la CAN 2008 au Ghana. Pourtant, Paulo Duarté est reconduit dans ses fonctions d’entraineur. Lors des phases éliminatoires de la CAN 2010, l’équipe crée la sensation en gagnant ses 4 premiers matchs, avec notamment, la victoire à l’extérieur contre la Tunisie. Moumouni Dagano finit meilleur buteur des éliminatoires avec 7 réalisations en 6 matchs. Après un parcours brillant en éliminatoires, les Etalons échouent au premier tour de la CAN après un nul contre la Côte d’Ivoire et une défaite contre le Ghana. Le Burkina était dans une poule à trois après le retrait du Togo suite aux attaques de Cabinda. En 2012, en Guinée Equatoriale et au Gabon, avec Paulo Duarté, les Etalons plient bagages dès le premier tour, battus par l’Angola (1-2), la Côte d’Ivoire (0-2) et le Soudan (1-2). Paulo Duarté quitte la tête de la sélection nationale peu après cette déconvenue.

CAN 2013, l’épopée burkinabè
en marche

En raison de leurs précédentes performances, plus décevantes les unes que les autres, les Etalons prennent le chemin de Nelspruit dans la discrétion la plus totale, sans même être reçus par le président du Faso. On leur prédit d’ores et déjà une élimination au premier tour, surtout dans un groupe C où figurent la Zambie, championne d’Afrique en titre, le Nigeria et l’Ethiopie au glorieux passé. Mais, Moumouni Dagano et ses camarades créent la surprise dès leur entrée en lice le 21 janvier, après le nul 1 but partout arraché dans les dernières secondes du temps additionnel face aux Super Eagles du Nigeria, par Alain Traoré.

Très en confiance après ce résultat, les Poulains du sélectionneur belge, Paul Put, atomisent l’Ethiopie 4 buts à 0, grâce à Alain Traoré (34e et 74e), Djakaridja Koné (79e) et Jonathan Pitroïpa (90e + 5). Le Burkina est premier de sa poule, mais doit faire au moins un nul face au tenant du titre pour se qualifier pour la 1re fois depuis 15 ans. Mission accomplie, au soir du 29 janvier, après un nul vierge de 0-0, contre les Chipolopolos. C’est le délire total sur la pelouse bénite du Mbombela stadium de Nelspruit, mais aussi au Burkina.
Très vite, le Burkina s’attire la sympathie et la considération aussi bien de ses adversaires que des analystes du sport-roi : on commence à compter avec Alain Traoré, Pitroïpa, Mohamed Koffi et les autres.

Mais face au Togo, 2e du groupe D, derrière le grand favori ivoirien et devant la Tunisie et l’Algérie, c’est un autre match qui se dresse devant le Burkina, surtout en l’absence sur blessure de son meilleur buteur Alain Traoré. Les plus optimistes prédisent une défaite sévère aux nôtres. Mais sur le terrain, c’est une équipe séduisante et présente dans tous les compartiments de jeu (défense, milieu, attaque) qu’on retrouve sur la pelouse face aux Eperviers du Togo, à l’issue du match, les Etalons l’emporte logiquement sur le score d’un but à 0, grâce à l’un de ses meilleurs éléments, Jonathan Pitroïpa, de la tête à la 105e.
Les Etalons sont en demi-finale et sont à deux doigts d’effacer le vieux record de leurs aînés de 1998 dont l’un des joueurs emblématiques, Sidi Napon, est le sélectionneur adjoint.
Malgré l’hostilité de l’arbitre qui refuse deux penalties et un but tout à fait valables, les Etalons du Burkina se hissent en finale pour la toute première fois de leur histoire, grâce à une égalisation de Bancé (60e) et une victoire aux tirs au but (3 à 2) contre le 2e grand favori de la compétition, le Ghana. C’est une nouvelle fois le délire à Nelspruit, à Ouagadougou, à Bobo Dioulasso, à Réo comme dans toutes les villes et bourgades du pays.

Le record historique et éternelle référence est relégué au second plan. Les Etalons sont à 90 mn de monter sur le trône tant convoité. Pour réaliser ce rêve, il leur faudra battre les Super Eagles du Nigeria, une équipe qu’ils retrouvent, après le match nul (et presque victoire) du 21 janvier dernier.

La bonne nouvelle est que le Burkina sera au grand complet –excepté Alain Traoré blessé même s’il sera présent physiquement- puisque Mohamed Koffi a recupéré de sa blessure et que le 2e carton jaune Jonathan Pitroïpa a été annulé par la CAF.
Ce dimanche 10 février 2013 sera –peut-être et on y croit- celui du couronnement du parcours d’une équipe et d’une génération exceptionnelle .

Par Alphonse Chiba Guébré et Philippe Bouélé BATIONO

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