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Sidwaya N° 7352 du 8/2/2013

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CAN 2013 / les Etalons en finale : Blaise Compaoré, président du Faso « Cet exploit honore le peuple burkinabè »
Publié le samedi 9 fevrier 2013   |  Sidwaya


XIVe
© Autre presse
XIVe Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) : le president Burkinabé SEM Blaise Compaoré Ouattara


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Après la victoire des Etalons face aux Black Stars du Ghana en demi-finale jouée le 6 février 2013 à Nelspruit en Afrique du Sud, le président du Faso, Blaise Compaoré, livre à chaud ses sentiments et félicite les acteurs de l’équipe nationale.

Sidwaya (S.) : Excellence, vous avez suivi le match des Etalons contre les Black Stars du Ghana. Quelle est votre réaction après la victoire des Etalons ?

B.C. : Je me suis associé immédiatement à la fin du match à l’expression de la joie populaire, à la clameur de la ville pour saluer cet exploit qui honore le peuple burkinabè, mais aussi le football national. Bien sûr j’ai immédiatement pensé à ces acteurs, qui ont été très héroïques, ces joueurs et puis l’encadrement, les supporters qui étaient sur le terrain mais aussi je pensais à tout le travail qui a été fait des années durant, pour faire progresser notre football. C’est vous dire que pour nous, c’était un grand moment de joie de savoir que cette victoire fait plaisir au peuple burkinabè. Je me suis associé spontanément à cette fête ce soir.

S. : Monsieur le président, sur cette demi-finale, nous avons eu des occasions et l’arbitrage a été décrié par les Burkinabè. Aviez-vous le sentiment que notre équipe pouvait aller jusqu’au bout ?

B.C. : Lorsque nous avons suivi les matchs passés, nous avons noté qu’un des points forts au niveau de nos joueurs, c’était le mental. On sentait que le but encaissé, les dominations de l’adversaire par moment, ne les amenaient pas à croiser les bras, à aller vers le défaitisme. Au contraire, cela les motivait plus. Comme le match contre l’Ethiopie à dix, nous avons vu comment les Etalons sont allés très forts. Mais je disais que vers la fin, cela allait être difficile pour cette équipe du Ghana.

S. : Dans l’ensemble du tournoi, comment avez-vous trouvé l’équipe nationale ? Au fond de vous, pensiez-vous que cette année pourrait être la bonne pour les Etalons ?

B.C. : Je crois que cette équipe est pratiquement la même qui a joué la CAN 2010 en Angola, 2012 en Guinée Equatoriale et une troisième CAN ensemble. Ce sont les mêmes joueurs pour les postes essentiels. Je me disais qu’ils avaient tiré des leçons, qu’ils avaient acquis une grande expérience de leurs participations passées et qu’à cette CAN, ces joueurs allaient nous donner plus de satisfaction. Bien sûr, ce qui est essentiel les deux fois que je les ai reçus avant qu’ils ne partent à la CAN en Angola, en Guinée Equatoriale, je leur ai dit qu’ils ne devraient pas y aller en se disant qu’ils allaient prendre la coupe. On y va pour passer au second tour. C’est cela qu’il faut avoir en tête. Parce lorsque vous y allez en vous disant que vous allez prendre la coupe, vous ne jouez même pas le premier match de votre groupe, vous êtes déjà dans la finale, dans la coupe. Je crois qu’ils se sont bien battus cette fois-ci dans leur groupe et c’est cela qui prépare la finale. Avec les résultats que nous avons obtenus avec cette équipe dans le groupe, cela indiquait que lorsqu’il va s’agir d’un but pour éliminer, ce sont des joueurs qui allaient gagner en maturité mais aussi avoir plus confiance en eux-mêmes et pouvoir nous donner des résultats comme ce soir-là.

S. : On vous sait passionné du football. Les résultats tardaient à venir. N’avez-vous pas songé un jour au découragement, à laisser tomber le foot pour penser à autre chose parce que les priorités sont nombreuses au Burkina ?

B.C. : Il faut d’abord se dire que c’est du sport. Et dans le sport on a rarement des résultats qui sont des résultats finaux, sauf quand on prend de l’âge. Or, dans le sport ce qui est intéressant pour l’acteur, c’est chaque fois de pouvoir évoluer, de sentir qu’on peut évoluer et qu’on évolue. La CAN pour moi, je ne me suis jamais totalement découragé. Je l’aurais fait si par exemple on jouait une CAN et après il n’y avait plus de CAN en Afrique. Mais je me suis dit chaque fois, qu’on a perdu cette année mais dans deux ans, on aura une autre CAN encore. La CAN passée n’est qu’une CAN d’entraînement pour la CAN à venir. L’essentiel c’est de pouvoir avoir en tête qu’il faut se préparer pour la CAN qui suit et on maintient son enthousiasme pour le football.

S. : Irez-vous voir la finale ?

B.C. : Je n’ai pas encore décidé (rire).

S. : Quel message avez-vous à l’endroit des joueurs et à l’encadrement technique actuellement à Nelspruit ?

B.C. : Je pense que l’expression que nous voyons dans la rue suffit pour expliquer à ces joueurs, qu’ils ont honoré beaucoup notre peuple. Nous leur sommes très reconnaissants tous ensemble. Ce que nous souhaitons, c’est qu’ils puissent appuyer aussi les jeunes générations pour qu’elles pratiquent le football comme nous l’avons vu ce soir avec beaucoup de combativité, de mental, d’engagement et aussi de talent. C’est ce que nous souhaitons pour l’avenir pour ces joueurs. Bien sûr, ils continuent leur carrière mais ce qu’il nous faut, c’est que le niveau de notre football ne recule plus, que nous soyons toujours parmi les 16 meilleures d’Afrique pour la CAN, que nous puissions passer au moins le premier tour. C’est ce que nous souhaitons dans le domaine du football. Comme vous le savez, après les quarts de finales, les demi-finales, on peut être fort mais il peut vous manquer quelque chose pour la victoire. Mais l’essentiel, c’est que le football soit toujours au cœur de nos ambitions nombreuses, qu’il soit aussi une dimension de cette grande ambition pour le pays.

S. : Comment aborder la finale avec l’absence de Alain Traoré blessé et un Jonathan Pitroipa suspendu ?

B.C. : C’est sûr que pour l’équipe, jouer sans Alain Traoré, sans Pitroipa, cela a été un grand handicap. Mais lorsqu’on regarde les remplacements effectués, on a trouvé qu’il y avait aussi des talents, des acteurs capables d’apporter aussi quelque chose à l’équipe. On sent une collectivité, un groupe qui se connaît. Je crois que les talents que nous avons vus apparaître même si c’est pour un quart d’heure, vingt minutes, indiquent que par rapport au Nigéria que nous connaissons déjà, le match doit être intéressant.

S. : Votre pronostic sur la finale ?

B.C. : Les deux équipes ont déjà produit un beau football et je crois que cela va se répéter. Cela peut être, comme dans une compétition de groupe, un match assez équilibré et qu’il faut bien sûr beaucoup de chance pour une équipe d’entre les deux de gagner.

S. : Quel message à l’endroit des joueurs pour la finale ?

B.C. : L’entraîneur est là-bas pour cela (rire).

Enok KINDO
Romaric Ollo HIEN
Alasane KARAMA

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