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Le Quotidien N° 693 du 9/2/2013

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Rayonnement du sport et des arts du Burkina : L’Etat ne doit être le premier acteur
Publié le samedi 9 fevrier 2013   |  Le Quotidien




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Que c’est beau ! L’image, elle est rarissime et même presqu’inexistante depuis les années d’indépendance où l’on arborait fièrement le drapeau nationale. A tout coin de rue, les couleurs nationales étaient bel et bien visibles, ostentatoirement présentées par tout le monde. Et voilà que ces derniers jours, cette fierté nationale, le sentiment de gloire et d’appartenir à la nation renaît, vivace, palpitant et pétulant dans les cœurs et les comportements des Burkinabè.

Bien sûr, cela est à mettre au mérite des vaillants footballeurs de l’équipe nationale. La chevauchée impressionnante des Etalons au cours de la présente Coupe d’Afrique des nations de football qui bat son plein en Afrique du Sud est à la base de ce sursaut patriotique général. Cela a eu pour conséquence, d’abord de ramener la confiance entre les Etalons et le public burkinabè qui, il faut le reconnaître, ne vendait pas du tout cher leurs sabots. Pire, on avait même l’impression que l’incivisme était toujours la chose la mieux partagée des Burkinabè chaque fois qu’il fallait parler des Etalons. Toutes sortes de satires, de diatribes comme de moues accompagnaient le onze national. Mais, cette fois-ci, l’on a commencé à rêver. Les Etalons sont désormais reconduits à leur position de porte-drapeaux, légitimement par toute la nation burkinabè.

Vu l’exploit réalisé par notre équipe nationale de football, il est donc de bonne guerre que les autorités décident de leur attribuer des décorations une fois que les Etalons rentreront au pays après leur séjour sud-africain. Nul besoin de conditionner cette distinction par la coupe. Ce qui a déjà été fait est honorable et même au-delà de nos attentes. Les Etalons nous ont comblés, en nous gratifiant, non pas seulement de victoires, mais aussi du beau jeu. Qualité dont on avait commencé à leur refuser. Mais cette fois, ils ont mis tout le monde d’accord qu’ils ont de la valeur, du talent, que dis-je, du génie. Le baroud d’honneur des Etalons a été fracassant pour leurs adversaires à cette CAN. Un parcours sans défaut ni défaite, après avoir passé le premier tour en tête de classement, et seulement deux buts encaissés, ce qui fait de nous la meilleure défense de la compétition. Qui aurait cru nos joueurs capables d’arriver en finale de la CAN, alors qu’il y avait 15 ans que le Burkina n’était même pas parvenu en demi-finale d’une coupe d’Afrique et que durant tout ce temps, notre pays était toujours éliminé dès le premier tour ? Cette fois, nous rêvons même de remporter la coupe ! Nous y croyons.

Les Etalons ont fait honneur au peuple burkinabè et à ses dirigeants. C’est pourquoi ils méritent reconnaissance et la décoration qu’on leur promet ainsi en valait bien la peine. Car, la performance que viennent de réaliser les Etalons est un véritable catalyseur, et désormais l’on verra, comme un phénomène naturel, notre football, toute catégories confondues, se structurer davantage et briller plus loin. Nous y croyons. Il y a des choses qu’on ne peut expliquer, à part le fait que de façon surréaliste elles arrivent. Ce sera ainsi pour l’essor de notre football national.

En réalité, il est légitime, hormis même la passion, que les autorités nationales songent à attribuer des décorations à nos joueurs. D’ailleurs, ne sont-ce pas les politiques qui profitent le plus des victoires sportives. Comme eux-mêmes aiment à le dire, le sport est fédérateur. Pour autant, nos autorités, après avoir gaiment savouré les instants que sont en train de nous offrir nos Etalons en ce moment, devraient aussi comprendre, au vu du talent désormais incontestable de ces garçons, que le mal du football, disons de toutes les disciplines sportives ici au Burkina, tout autant que des arts en général, se trouve à leur niveau. La solution, on l’aura compris cette année, c’est de permettre, en mettant en place tous les mécanismes nécessaires pour une réelle impulsion, « émergence » pour être dans l’air du temps, culturelle et sportive de notre pays. Comme on dit, la balle est dans désormais dans leur camp.

Nos sportifs et nos artistes ont de la valeur. C’est à l’autorité de faire en sorte que nous continuons de rêver, tous unis derrière le drapeau national, en créant les conditions idoines à cet effet. Sans oublier les retombées économiques inhérentes à la bonne santé de nos arts

La Rédaction

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