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Respect de la loi sur le quota genre aux élections couplées : Le Comité de suivi veut y croit encore
Publié le mercredi 12 septembre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
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Le Comité de suivi pour la mise en œuvre de la loi sur le quota genre aux élections municipales et législatives au Burkina n’entend point en rajouter aux spéculations relatives à une sous représentatives des femmes sur les listes électorales en vue des élections couplées du 2 décembre 2012. Des membres de la structure, au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi à Ouagadougou, ont encore interpellé les partis politiques, les femmes et l’ensemble des acteurs sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour une application de ladite loi.

« Nous voudrions que l’information sur l’existence de la loi continue de se faire, que l’opinion soit informée sur les enjeux de la mise en œuvre efficace de la loi pour notre démocratie ; que le regard négatif autour de la loi développé par certains acteurs, se dissipe ; que l’information sur la création d’un fonds spécifique de soutien aux candidatures féminines parvienne à tous les partenaires technique et financiers », a indiqué la porte-parole du comité, Martine Yabré qui avait à ses côtés Rosalie Kaboré et Bintou Traoré.

Face aux informations dans la presse relatives à une faible représentation des femmes sur les listes de la plupart des formations politiques, les membres du Comité de suivi de la loi veulent toujours garder espoir et attendent de voir la publication des listes au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour se prononcer. Elles se sont refusées à toute polémique sur la question. En revanche, elles disent avoir noté l’adhésion de la majorité des partis au principe de la loi sur le quota genre et certains l’ont déjà inscrit, à les en croire, dans leurs textes et statuts.

« On se rappelle que le parti de l’éléphant (ADF/RDA), en septembre 2011, lors de la tenue du Forum national de ses femmes au CBC, avait par la voix de son président, pris l’engagement d’appliquer la parité et le positionnement alterné ‘’femme-homme/homme-femme’’ sur toutes ses listes. Le parti au pouvoir (CDP) quant à lui dès le vote de la loi sinon bien avant, selon les informations que nous avons reçues des membres participants aux activités de notre comité, avait déjà intégré le principe du quota tel que fixé par la loi dans ses textes de base », ont-elles précisé.

Et d’ajouter : « Qui ne dit rien consent. On pourrait supposer que ceux qui n’ont pas réagi sont ceux qui sont supposés avoir intégré le quota dans leur principe de gestion ». Malgré l’absence d’un décret d’application de la loi, les membres du comité pensent que le coup reste jouable au regard des enjeux pour notre démocratie et développement ; et attendent poursuivre leur plaidoyer, même après le double scrutin puisqu’il leur faut établir une base de données. L’occasion était alors belle pour les membres du comité de rappeler les sanctions, notamment financières, qu’encourent les partis en ne respectant la loi.

« Tout parti politique ou regroupement de partis politiques dont les listes ne respectent pas les dispositions de la présente loi, perd 50% du financement public pour les campagnes électorales », stipule l’article 5 du chapitre II de la loi portant modalité de mise en œuvre. ‘’Tout parti politique ou regroupement de partis politiques qui aura atteint ou dépassé le résultat de 30% d’élus de l’un et de l’autre sexe, bénéficie d’un financement public supplémentaire’’, complète l’article 6. Mais, existe-t-il à ce jour suffisamment de compétences au sein des femmes à même de permettre aux formations politiques de remplir le quota de 30% au moins en faveur de l’un ou de l’autre sexe ?

Là-dessus, les animatrices de la conférence de presse se veulent formelles. Les hommes élus députés jusqu’ici n’ont pas toujours été compétents, alors pourquoi veut-on que les femmes soient toutes compétentes avant de devenir parlementaires ? Mieux, certaines pensent que le pays regorge de femmes compétentes et il suffit d’aller les chercher là où elles se trouvent. Les conférencières n’ont pas passé sous silence l’exemple du Sénégal où la parité homme-femme a été respectée au cours des dernières législatives. Et il s’agit, pour elles, de tendre vers cela au niveau du Burkina Faso, malgré les difficultés relevées ça et là. En tous les cas, elles n’entendent pas baisser la garde et comptent sur l’appui des différents acteurs de la question pour parvenir à la mise en œuvre de la loi.

Grégoire B. BAZIE

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