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Déclaration de politique générale du Premier ministre : Développement des mines, pari pour le présent et le futur
Publié le vendredi 8 fevrier 2013   |  L’Hebdomadaire


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© Autre presse par DR
le Premier ministre Luc Adolphe Tiao


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Ce 30 janvier, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a accompli un devoir hautement républicain. Devant le parlement, il a décliné les grands axes de son action à la tête du gouvernement. Cet exercice était attendu cette année d’autant plus que l’une des réformes constitutionnelles émanant des assises du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) en fait un moment d’investiture du chef du gouvernement par le parlement.



Au lendemain d’élections législatives et municipales âprement disputées, après la formation d’un gouvernement dont la configuration a donné lieu à des supputations sur la solidité de l’alliance entre le parti majoritaire et le principal parti de la majorité présidentielle, l’ADF/RDA, le vote d’investiture du Premier ministre par les députés, était assurément un nouveau baromètre du climat politique burkinabè.

En effet, si l’investiture du Premier ministre ne faisait l’objet d’aucun doute parce que son parti dispose largement du quorum de la majorité absolue des députés, les observateurs étaient attentifs au vote du groupe parlementaire ADF /RDA et du député non inscrit de l’UNDD.

C’est connu, le parti de l’éléphant a inscrit le vote de ses élus dans la continuité de son soutien au programme présidentiel tandis que l’unique député du parti d’Hermann Yaméogo, selon toute vraisemblance, a émis un vote abstentionniste, voire contre le Premier ministre.

Mais au-delà de cette première que constitue le vote d’investiture du premier ministre par les parlementaires et l’expression des alliances politiques constatées à cette occasion, la quintessence du discours de politique générale doit davantage retenir l’attention.

Car Luc Adolphe Tiao s’est montré réaliste, véridique et optimiste. Un optimisme sur l’avenir du Burkina qu’il voudrait contagieux au-delà des parlementaires pour susciter l’espérance de toute la communauté nationale en un Burkina qui progresse sur la voie du développement. Sans occulter les handicaps structurels ni les difficultés conjoncturelles, il fonde ses espoirs d’un futur positif pour le Burkina sur des actions cohérentes suivant quatre axes identifiées  :

La consolidation de l’investissement humain et la promotion de la protection sociale  ;

Le développement institutionnel et le renforcement de la gouvernance  ;
Le développement des piliers de la croissance accélérée et de l’émergence  ;

Les dynamiques nouvelles pour l’économie et les priorités transversales. Le premier ministre s’est appesanti à détailler les actes concrets qui seront faits suivant chacun des axes prioritaires ci-dessus référenciés.

Et s’il serait fastidieux de les décrire tous ici, on n’a pas résisté à la tentation de faire un focus sur l’un des piliers de la croissance accélérée et de l’émergence  : le secteur minier. Pour Luc Adolphe Tiao, le secteur des mines fait partie des secteurs stratégiques sur lesquels le Burkina devrait s’appuyer pour une croissance accélérée.

De fait, les mines participent à la diversification de l’économie avec un fort potentiel de valeur ajoutée, de création d’emplois mais surtout des effets d’entraînement des autres secteurs économiques. On comprend dès lors pourquoi depuis une décennie, l’Etat burkinabè fait de la promotion minière une des priorités de sa politique économique.

Un choix stratégique qui aux dires du Premier ministre, sera poursuivi par des investissements en amont du secteur pour offrir aux investisseurs potentiels, un environnement législatif et règlementaire attrayant. Pour se faire, Luc Adolphe Tiao promet une révision de la Déclaration de la Politique minière tout comme le Guide de l’investisseur minier et le Code minier du Burkina.

En outre, pour optimiser la contribution des mines au développement national, le Premier ministre engage son gouvernement à  « trouver une solution à la problématique de l’exploitation artisanale sauvage, incontrôlée des sites d’orpaillage qui dégrade l’environnement et utilise des produits chimiques très nocifs pour les hommes et les animaux.  »

Le chef du gouvernement promet également s’investir à l’encadrement des projets miniers industriels et semi-industriels avancés, à poursuivre la cartographie géologique et à renforcer les capacités des administrations de suivi du secteur minier.

On le voit bien Luc Adolphe Tiao fonde beaucoup d’espoir sur le domaine minier. Un espoir induit par les performances du secteur qui en 2012 avec 754 milliards de FCFA d’exportation a confirmé sa place de premier produit d’exportation du Burkina. Il a aussi contribué pour environ 5% au produit intérieur brut et pour plus de 18,5% aux recettes propres de l’Etat.

Indéniablement, le secteur minier est porteur de croissance. De zéro mine en activité en 2003, le pays abrite désormais en ce début d’année 2013, huit mines en activité dont sept d’or et un de zinc. C’est là la résultante d’une politique volontariste et d’un partenariat mutuellement avantageux entre l’Etat et le privé national et international.

Et comme on n’abandonne pas une politique qui gagne, Luc Adolphe Tiao, compte bien faire surfer le Burkina sur cette vague du développement minier vers l’horizon du développement durable. Pari pour le présent et le futur  !

L’hebdo du Burkina

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