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Lutte contre l’insécurité : Aux grands maux, les grands remèdes
Publié le vendredi 8 fevrier 2013   |  L’Hebdomadaire




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Le grand banditisme constitue, de nos jours, l’une des principales préoccupations de la société burkinabè. Depuis un certain temps, les attaques à main armée, les braquages font la Une de nos journaux. Pour venir à bout de ce phénomène qui gagne du terrain, le ministère en charge de la Sécurité vient de mettre sur pied une Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN).



Cette unité composée de 100 hommes a pour mission de lutter contre le terrorisme et les prises d’otages, le grand banditisme, etc.

La centaine d’éléments que compte l’unité a été sélectionnée dans les effectifs de la police nationale et a subi des formations adéquates pour remplir sa mission  : Ces hommes ont reçu des entraînements commando au Centre d’intervention rapide et d’entraînement commando de Pô (CIREC).

En plus de cela, il a bénéficié d’un stage avec des experts du groupe d’intervention de la police nationale française (GIPN).

Le phénomène va grandissant

Pour mesurer l’ampleur de la situation, il suffit de regarder au tour de nous. La menace peut venir de n’importe où et à tout moment. C’est ce qui nous a été donné de constater avec le colis suspect détecté à l’aéroport de Ouagadougou en fin de semaine dernière.

A la question de savoir si on peut établir un lien avec la guerre au Mali, le général Diendéré pense que, compte tenu de la situation régionale, rien n’est à exclure.

Le propriétaire du colis a été interpellé dans le cadre d’une enquête ouverte à cet effet. Cette enquête devrait déterminer si l’individu appartient à un réseau organisé ou s’il s’agit d’un acte isolé. C’est dire que la tâche qui attend cette unité ne sera pas de tout repos. Un travail qui exigera du professionnalisme qui constitue l’axe sur lequel les actions vont porter.

Avec l’effectif de cette unité et les moyens dont elle dispose la couverture du territoire sera difficile pour l’heure. Or, les bandits peuvent surgir de nulle part et à tout moment. Difficile donc d’exiger que cette unité nous débarrasse à la va vite toute cette « racaille ». Il est donc évident qu’il s’agit là d’un combat permanent et de longue haleine.

Aujourd’hui, point n’est besoin d’être bon clerc pour savoir que la criminalité est partie intégrante de la société moderne. Une ampleur qui induit une certaine complexité quant à la réduction au plus tôt du nombre d’agressions.

En effet, le phénomène de l’insécurité ne se limite pas seulement aux villes  : les coupeurs de routes et autres braqueurs de cars de transport interurbain en ajoutent à cette complexité, d’où justement, l’impossibilité pour cette unité de baisser la garde.

Beaucoup a déjà été dit et même redit sur les méthodes utilisées notamment la polémique stérile à propos d’exécutions extra judiciaires. Si dans une société civilisée, il n’est pas question de s’adonner à un combat de rue, la manière dont opèrent les bandits dicte bien souvent le choix de la riposte.

Le ministre de la Sécurité à l’affût

Toute action politique s’apprécie d’abord du point de vue de l’efficacité, donc des résultats obtenus. Jérôme Bougouma « le ministre en charge de la sécurité » le sait, le retour de la quiétude dans nos cités et sur nos routes est une urgence.

Mais changer l’existence quotidienne du citoyen dans un domaine qui touche tout un chacun ne sera pas aisé. Assurer la sécurité du citoyen appartient au ministère de la Sécurité, une assertion à la limite de la tautologie.

Mais ce rappel est une nécessité dans le contexte de l’Etat de droit, où bien souvent, la différence n’est pas faite entre le petit larcin et le grand brigandage, entre les citoyens honnêtes et ceux qui choisissent délibérément la facilité en bafouant les lois de la république.

La manière dont se manifeste aujourd’hui le banditisme impose une guerre aux hommes de tenue.

Tous les cas de vols, d’attaques se font à main armée, d’où l’obligation pour les forces de sécurité d’en découdre et bien souvent sans quartier. Si la polémique qui s’est fait jour, suite aux actions menées il y a quelques années, n’a pas été en faveur des méthodes expéditives, cela ne doit pas faire reculer les forces de l’ordre.

L’Etat de droit somme toute, implique le débat, la critique, les opinions plurielles.

Mais ce sont les policiers et les gendarmes qui sont sur le terrain et rien ne saurait les amener à se terrer, par peur de se tromper ou d’être critiqués dans l’action.

Kibsa KARIM

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