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Boureima Badini: «C’est maintenant que le Burkina est devenu une vraie nation de football»
Publié le vendredi 8 fevrier 2013   |  FasoZine


Boureima
© Autre presse par DR
Boureima Badini


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Au lendemain de l’historique qualification des Etalons pour la finale de la 29è Coupe d’Afrique des nations, Boureima Badini, sous sa triple casquette d’élu national, président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains, de promoteur de la Coupe de l’espoir dans le Yatenga et d’ancien président de la Fédération burkinabè de football, évoque à travers cet entretien, la joie que cet évènement a procurée à tout le peuple burkinabè.


Fasozine.com: Que ressentez-vous après cette qualification historique des Etalons pour la finale de la Can 2013?
Boureima Badini: De la joie et une fierté légitime d’être Burkinabè. Je tiens à joindre ma voix à celles du peuple entier pour remercier les Etalons qui ont mouillé le maillot pour faire honneur à toute une nation et à l’Afrique entière. Depuis un certain temps nous avions signé un bail avec la Can, mais c’était beaucoup plus dans la logique de Baron de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques, selon qui «l’essentiel est d’y participer». Cette fois-ci, notre ambition, c’est de ramener le trophée à Ouagadougou où toute la nation l’attend. Et les Etalons en sont capables. Ils jouent aujourd’hui avec un mental fort, contrairement au passé où ils n’étaient même pas en mesure de remonter un but. Les Etalons qui pourtant étaient techniques et avaient du talent ne brillaient que les 10 premières et dernières minutes d’un match. Cette fois-ci, les joueurs, montent sur le terrain avec un mental de gagneur. C’est également un travail fait par l’entraîneur et tout les autres membres de l’encadrement que je félicite très sincèrement.

Le peuple attendait ce moment depuis bien longtemps surtout que, contrairement à cette année, avant chaque départ des Etalons à une Can, ils sont reçus par le président du Faso au cours de cérémonies pompeuses…
C’était tout à fait normal car le président Blaise Compaoré le faisait dans le souci de renforcer l’esprit patriotique des enfants. Le président du Faso a toujours cru à cette affaire. Il n’a jamais cédé au découragement, conscient que le travail devait se faire sur la durée. Il a une confiance constante dans les Etalons. Même au moment où les gens n’y croyaient plus vraiment, il a continué à investir dans le football et particulièrement dans l’équipe nationale. Le président du Faso nous disait toujours que c’était un investissement à long terme. On ne peut que louer cette patience du président du Faso et des efforts de l’Etat pour accompagner les Etalons.

Quel jugement portez-vous sur l’arbitrage de ce match?
Quand on est à un tel niveau de compétition continentale, il faut éviter le tâtonnement. La Confédération africaine de football (Caf) ne doit plus tâtonner. Elle doit faire appel à des gens à la hauteur de la tâche. Sinon, l’arbitrage de ce match, c’était une honte. C’était une catastrophe. C’était un scandale. Tout le monde a vu ce qui a été fait contre les Burkinabè. Maintenant, c’est à nous de nous donner les moyens de demeurer dans l’élite et de ne plus subir ces genres de situation. Certes, il faut continuer à former les joueurs, mais il nous faut également investir les sphères de décision du football à l’international. Si on n’avait quelqu’un qui siégeait au sein de la Caf, cela peut empêcher ces abus que nous subissons. De même, nous devons mettre l’accent sur la formation des arbitres. Depuis le départ des frères Paré (arbitres internationaux burkinabè, ndlr), nous n’avons pas encore, à ma connaissance, des arbitres qui peuvent représenter le Burkina Faso dans les grandes compétitions. En attendant, j’espère que la finale que les Etalons joueront le dimanche 10 janvier contre les Super Eagles du Nigéria, sera dirigée par des arbitres compétents qui ont effectivement à cœur de défendre une bonne image de l’Afrique à travers le mode.

Comment voyez-vous l’après Can 2013 pour le Burkina?
Tout devient différent du passé. Maintenant, il faut savoir gérer cette nouvelle situation qui est différente de celle de la Can 1998 que le Burkina a accueillie. Nous avions réalisé à l’époque une bonne performance et les gens nous ont tout de suite qualifié de nation de football. C’est maintenant que le Burkina Faso est véritablement rentré dans le cercle fermé des grandes nations de football.

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