La bonne prestation des Etalons à CAN 2013 (Coupe d’Afrique des nations) a ravivé la confiance des supporteurs et réveillé en eux le sens du patriotisme. Les différentes villes du pays ont revêtu les couleurs nationales pour témoigner leur soutien au Onze national. Signe, par ailleurs, que les commerçants font de bonnes affaires. Nous avons fait le tour des marchés, le mercredi 6 février 2013, pour voir comment les choses se passent du côté des commerçants. A quelques minutes de la démi-finale contre le Ghana, les gadgets « Etalons » s’arrachaient comme de petits pains.
Il est 10 h 30 mn, le mercredi 6 février 2013, au grand marché Rood Woko de Ouagadougou. L’ambiance est euphorique. Impossible de communiquer avec son voisin sans hausser la voix. Cris, sifflets, vuvuzelas, klaxons, rigolades…bref, la bonne humeur et la confiance retrouvées après le brillant parcours des Etalons à la CAN 2013. La bousculade n’est pas en reste. A côté, les commerçants, ceux qui vendent les maillots et autres gadgets aux couleurs nationales se frottent les mains. Qui assis devant leurs tables, qui debout, les commerçants ne manquent pas d’astuces pour accoster les potentiels clients qui s’aventurent dans la zone. Assis devant ses marchandises, Alassane Bousnoma, le visage rayonnant, ne cache pas sa joie de voir ses articles s’arracher comme de petits pains. Chez lui, on trouve les gros fanions à 1500 F CFA et les vuvuzelas à 1500 F CFA. Il s’exprime sur la bonne affaire qu’il réalise : ‘’ Le marché se comporte vraiment très bien actuellement. Cela est dû à la performance des Etalons à cette CAN. Il est vrai qu’au début de la CAN, les articles aux couleurs nationales s’achetaient, mais pas comme maintenant. Le marché s’est amélioré parce que les joueurs burkinabè ont redonné confiance à toute la population burkinabè’’. Habituellement, Alassane Bousnoma vend des ustensiles. Mais, vu la rentabilité que confère la vente des maillots et autres gadgets aux couleurs nationales, il a relégué au second plan la vente des ustensiles. ‘’ Depuis ce matin, je n’ai vendu aucun ustensile de cuisine. Par contre, j’ai déjà eu plus de 15 000 F CFA avec les gadgets aux couleurs des Etalons’’, a-t- il confié. Un peu plus loin, Adama Kabré, vendeur de maillots, fait lui aussi de bonnes affaires. ‘’Actuellement, les maillots et les autres gadgets manquent’’, avance-t-il pour rassurer que le marché se comporte bien. Le prix des maillots varie de 5000 à 8000 F CFA. Avant la CAN, a-t-il reconnu, les prix des mêmes maillots variaient de 2000 à 2500 F CFA. Il dit gagner un bénéfice de 20 000 à 30 000 F CFA quand les Etalons jouent. Edmond Ouédraogo, lui, vend des drapeaux, chapeaux et sifflets. Il se frotte les mains, mais garde un petit regret : ‘’ Les articles s’achètent mais il y a une rupture de stock’’. C’est pourquoi il a souhaité que pour les années à venir, ‘’avec la confiance renouvelée au Onze nationale’’, les entreprises augmentent la production des maillots et autres gadgets. Le prix des drapeaux grand format varie entre 3000 et 4000 F CFA et celui des drapeaux petit format varie entre 500 et 1000 F CFA. De son côté, Assami Ilboudo, vendeur ambulant, se réjouit de la marche des Etalons à la CAN. A cette étape de la journée, il dit avoir déjà réalisé un bénéfice de 25 000 F CFA.
Avec des ballons (4000 F CFA), grands fanions (1000 F CFA) et petits fanions (500 F CFA) en mains, il fait le tour du marché et environs. Lors du match des ¼ de finales contre le Togo, il reconnaît avoir réalisé un bénéfice de plus de 100 000 F CFA. Le marché des maillots et des gadgets aux couleurs nationales a donc le vent en poupe pendant cette CAN .
Par Alphonse Chiba GUEBRE et Clémence Adeline ZINABA
