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Sidwaya N° 7350 du 6/2/2013

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CAN 2013 : Des spécialistes bobolais voient les Etalons en finale
Publié le mercredi 6 fevrier 2013   |  Sidwaya




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Avec un score de 1 but à 0, les Etalons du Burkina Faso se retrouvent en demi-finale de la CAN’13 contre les « Black Stars » du Ghana. Mais déjà, la lecture de l’évolution du jeu des Burkinabè par quelques avertis bobolais du football les projettent en finale avec une possibilité de rentrer au pays avec le trophée. C’est du moins ce qui ressort de leurs propos que nous avons recueillis, le lundi 4 février 2013 à Bobo-Dioulasso.

Bernard Bayala, journaliste sportif à la RTB2- Hauts-Bassins :
« A ce stade de la compétition tout est possible. C’est donc possible que le Burkina Faso joue la finale parce qu’à la lecture du jeu on se rend compte qu’ils sont des garçons qui vont crescendo. Ils ont commencé doucement et après, ils ont pris confiance en eux et cette marque de confiance comme cheval de batail n’exclue plus rien pour les Etalons. Ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’il y a des encadreurs comme Famozo qui est le directeur technique national. Pour une première fois aussi, le Burkina Faso a fait venir un préparateur mental qui travaille avec eux en plus du très bon entraineur, très tacticien en la personne de Paul Put que les gens sous-estimaient. C’est vrai qu’en demi-finale nous croisons une équipe comme le Ghana mais lorsque vous avez suivi nos matches le Nigéria et la Zambie, championne en titre, on comprend qu’on a notre mot à dire. La confiance est donc là même si sans Alain Traoré on a des problèmes pour scorer. Contre le Togo, la présence de Dagano n’a pas trop rassuré et c’est Pitroipa, la merveille du football burkinabè qui a eu les ressources nécessaires pour nous faire gagner. Je crois cependant qu’il y a des garçons qu’on avait négligé comme Préjuce Nacoulma mais qui dans le match contre le Togo ont prouvé ».

Hamadou Bamba, secrétaire général du Racing Club de Bobo (RCB) :
« Cette qualification des Etalons est déjà un effort qu’il faut saluer. Cela montre que le travail effectué depuis quelques années est en train de porter fruit. Il faut donc noter une bonne gestion du groupe, une cohésion et une entente qui est d’un grand intérêt pour eux. Pour cette génération des Etalons, on constate que tout est possible. On ne les voyait pas premier d’une poule difficile et ils sont maintenant en demi-finale. C’est dire donc qu’il ne s’agit pas d’un jeu du hasard. L’équipe du Ghana joue comme nous sur le collectif et c’est à nous de ne pas laisser d’espace. Il faut simplement rester concentré pour bien récupérer après les 120 minutes contre le Togo. Déjà les remplacements ont prouvé que nous avons du talent en attente et avec une bonne gestion du groupe, un esprit de solidarité et une communication, on peut ramener la coupe au Faso ».

Ibrahim Diarra, ancien international et ancien gardien des Etalons :
« Dès le commencement de la compétition, j’avais des doutes. Seulement, depuis une dizaine d’année, ont avait de très bons joueurs mais on n’arrivait pas à former une équipe. Maintenant, on constate que c’est le collectif qui est mis en avant. Vu le jeu que les Etalons ont fourni depuis le début du tournoi, je pense qu’ils sont capables d’aller jusqu’en finale. Même s’ils ont le Ghana qui est un adversaire de taille, je pense que le match sera équilibré et la victoire sera pour l’équipe qui osera plus. Avec notre système de jeu, nous sommes capables de faire la différence à ce niveau. Dans la compétition on a l’une des meilleures défenses et attaques avec 6 buts marqués et un seul encaissé en 4 matches. C’est vrai que ce ne sont pas les attaquants qui marquent, mais c’est un collectif où les attaquants gênent la défense et les milieux offensifs marquent. Les Etalons ont un capital de confiance et ils peuvent soulever des montagnes ».

Frédéric Tansaba, journaliste sportif à la RTB2- Hauts-Bassins :
« Nous avons vu les prestations des Etalons qui ont tenu tête aux grandes équipes même si au départ, on ne misait pas trop sur eux. Ils étaient dans un groupe où il y avait trois champions d’Afrique notamment la Zambi, le Nigéria et l’Ethiopie. En quart de finale, ils ont battu le Togo qui est 77e au classement FIFA pourtant le Burkina est 92e. C’est dire qu’ils ont respecté les consignes de l’entraineur avec l’une des meilleures défenses de la CAN pour un seul but encaissé. Déjà, les Etalons ont dépassé l’objectif qui était le premier tour et au regard de l’évolution des choses, la finale est possible. Avec les prestations du Ghana, on se rend compte qu’ils ont peiné contre le Cap-Vert et même avec les matches de poule et ils ont eu plus de chances que leur jeu. Si les Etalons continuent dans cette discipline et dans cette cohésion interne, la finale est à portée de main ou à défaut, ils auront la 3e place, ce qui est aussi un record ».

Boureima Zongo, ex-international et entraîneur :
« Je pense qu’il faut déjà remercier tout un chacun, notamment le public burkinabè pour son accompagnement sans faille et les responsables. Nos joueurs ont fait un parcours très honorable d’autant plus qu’ils étaient concentrés de bout en bout et au finish, ils sont en demi-finale. Je me dis que rien n’est encore joué et c’est peut-être une chance pour nous de revenir avec le trophée. Il faut reconnaitre que le Ghana est de nature une Nation de football mais nos enfants n’ont pas peur. Ils vont jouer leur football et miser sur leurs atouts ».

Simon Tiao, joueur à l’AS Maya de Bobo-Dioulasso :
« Pour l’instant tout marche bien pour les Etalons. Cette année, c’est notre année. Les choses évoluent très bien. Déjà en quart de finale, je ne me suis pas inquiété et contre le Ghana, j’ai la même confiance. Pour la configuration de l’équipe, la défense n’a aucun problème, de même que le milieu. Tout le problème reste de la finition. Si on essaie de changer les attaquants, je pense que les choses iront mieux. On a beaucoup compté sur ceux qui sont là, mais réellement, ils livrent des matches qui découragent beaucoup de gens. L’entraineur doit essayer les jeunes attaquants qui sont sur la bande de touche et avec le temps de jeu qu’ils nous ont offert contre le Togo, ils sont capables du meilleur. C’est pour vous dire que cette année, le Burkina Faso est capable de remporter la coupe.

Propos recueillis par
Jean-Marie TOE
jmt16j@yahoo.fr

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