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Sidwaya N° 7349 du 5/2/2013

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Carnet santé / maladies sociales émergentes : L’association pour la promotion de l’hygiène explique
Publié le mardi 5 fevrier 2013   |  Sidwaya




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L’Association pour la promotion de l’hygiène au Burkina Faso (APHBF) écrit beaucoup d’articles sur les bourreaux du cœur (hypertension artérielle, le cholestérol, la sédentarité, le tabagisme, l’obésité, le diabète et la goutte). Suite à ses écrits, elle a reçu plusieurs questions dont elle se charge de répondre ; nous vous livrons une première partie des réponses. Cependant, il y a des questions non moins importantes qui n’ont pas un lien direct avec les bourreaux du cœur.

Question (Q) : Beaucoup de gens obèses (comme moi) souffrent aussi de diabète. Pourquoi ? Quel lien entre obésité et diabète ?

Réponse (R) : Nous savons tous que le diabète est une maladie du pancréas. Nous savons aussi que c’est cette glande (le pancréas) qui produit, non seulement les enzymes de la digestion des graisses (obésité), mais surtout, l’insuline, hormone indispensable à la régulation du sucre (diabète). Si l’obésité se caractérise par une masse graisseuse excessive, à l’origine de notre prise de poids, le diabète, lui aussi est une accumulation excessive de sucre (glucose) dans le sang. On constate que les grands mangeurs de sucre et sucreries sont diabétiques. Et fréquemment, ils deviennent obèses. En effet, si à ces sucreries s’ajoutent à des quantités importantes de graisses (cholestérol et triglycérides), c’est-à-dire de gros suppléments de calories où les graisses jouent souvent un rôle plus important que le sucre, ceci conduit à l’obésité dont on connaît le rôle aussi dans l’apparition du diabète. Ainsi, le sucre étant rapidement résorbé provoque des poussées d’hyperglycémie plus brutales et donc, des repostes insuliniques (plus d’insuline) de la part du pancréas plus intenses. Si ces à-coups se répètent, il s’ensuit une décompensation progressive du pancréas et c’est le diabète.

Q. : Avec des fuites urinaires, peut-on boire beaucoup d’eau ?

R. : Il y a certainement beaucoup d’explications à cela. Mais l’âge y est pour beaucoup, car il favorise le relâchement de nos tissus. C’est vrai, l’incontinence urinaire est très fréquente chez beaucoup d’adultes et surtout les personnes âgées. Et c’est une gêne sociale importante. Mais, il existe des moyens de la prévenir ou retarder l’apparition au maximum. Chez la femme en plus de l’âge, les accouchements précipitent la survenue des fuites urinaires. Et c’est pour cela que dès la première grossesse, la femme doit commencer une gymnastique périnéale. Chez l’homme aussi avec l’âge, notre bonne prostate augmente de taille (grosseur). C’est ce que l’on appelle adénome de la prostate. C’est une tumeur bénigne qui ne devient pas un cancer.
Mais, les deux peuvent aussi cohabiter. Cet adénome va compresser notre vessie qui nous presse d’aller la vider. Mais cela n’est jamais entier, avec un jet de plus en plus faible. Et des gouttes d’urine qui s’échappent toujours.
Avec cette sensation de vessie toujours pleine et cette peur permanente d’uriner à tout moment dans sa culotte. Surtout, quand il fait frais ou froid ou au bruit d’un robinet qui coule. Là aussi, on peut essayer un traitement conservatoire ou une rééducation du sphincter urinaire. En cas d’échec de ces méthodes de rééducation, il faut s’adresser à son chirurgien urologue pour la suite à donner.

Q. : Vous dites de privilégier la viande blanche par rapport à la viande rouge. Quelle est la plus nourrissante ?

R. : Le fait que la viande soit rouge ne la rend pas plus nourrissante que la viande blanche. Toutes les viandes apportent des protéines animales à notre corps.
L’avantage de la viande blanche (poulet, pintade, dindon …) c’est qu’elle est moins riche en acides gras saturés (cholestérol, triglycérides …) qui favorisent la goutte, le diabète, l’obésité, le cholestérol, les maladies cardiovasculaires (hypertension, crise cardiaque, accidents vasculaires cérébraux,…) que la viande rouge (bœuf, mouton, porc, agneau…). Attention, nous ne disons pas de ne pas manger de viande rouge. Nous disons seulement de ne pas en abuser. Il est souhaitable de manger simple, mais varié et équilibré (protides+glucides+lipides-fruits et légumes) à des moments réguliers. Sans oublier de pratiquer une activité physique régulière et suffisante et de boire suffisamment d’eau (1,5l à 2l par jour).

Q. : Quelles sont les maladies que le manque d’hygiène peut provoquer ?

R. : Suite à cette question, nous avons appelé l’intéressé pour qu’il précise sa question. Pendant un moment il a semblé très surpris ; mais suite à nos explications, il a fini par lâcher « par exemple, quand on mange dans un maquis sale ». Là aussi, la question n’est toujours pas précise et nous allons voir pourquoi. Si le personnel n’observe pas les règles élémentaires d’hygiène (hygiène corporelle, vestimentaire, des locaux-ustensiles de cuisine, vaisselle, pas d’eau potable…) il peut favoriser beaucoup de maladies. Exemple, si la serveuse ou le cuisinier a un panaris, il peut transmettre une intoxication alimentaire (à staphylocoques). Si ses mains sont sales, il peut transmettre le choléra, la fièvre typhoïde, les maladies diarrhéiques, l’amibiase, etc…Si sa vaisselle (verres, cuillères, fourchettes…) est sale , on est exposé aux mêmes maladies et plus. Si les alentours du maquis sont sales au point de favoriser la prolifération des mouches, cafards (blattes) et moustiques , on s’expose au paludisme par piqûres de moustiques et aux maladies citées plus haut (amibiase, fièvre typhoïde, choléra…) par les cafards et mouches de façon mécanique. Si nous quittons nos maquis insalubres, le manque d’hygiène nous expose à des maladies hospitalières (nosocomiales) après un séjour à l’hôpital, suite à l’usage de matériels (aiguilles, seringues, bistouris…) non stériles ou mal stérilisés. Ainsi, on peut choper le sida, l’hépatite B etc. Le manque d’hygiène nous expose aussi à des maladies sociales (alcoolisme, tabagisme, toxicomanies, MST…), à des infections liées à l’alimentation (obésité, diabète, maladies diarrhéiques, cirrhose, amibiase…), à des maladies liées à l’environnement (cancer, asthme, leishmaniose cutanée ou Ouaga 2000, paludisme,…) ; à des maladies liées aux conditions de travail (maladies. professionnelles = yeux, oreilles, des déformations, accidents, intoxications…) D’où la définition de l’hygiène : la science qui apprend à conserver et améliorer la santé. Et c’est le non respect des règles et pratiques édictées par l’hygiène, relatives à la conservation de la santé qui nous expose à ses maladies.

Q. : Sucre et douleurs abdominales ?

R. : On peut, peut–être assimiler cela à une allergie alimentaire. Le sucre jouant le rôle d’allergène au même titre que l’œuf, l’arachide, le lait de vache, etc., que d’autres personnes ne supportent pas. Et n’oublions pas que tous les aliments sont susceptibles de provoquer une réaction allergique. Dans votre cas en fait, c’est par une action purement osmotique que le sucre déclenche une irritation et une hypersécrétion de la muqueuse gastrique ; ce qui provoque les douleurs abdominales (ventre et intestins).

Q. : Docteur, moi je suis beaucoup constipée. Et j’ai pris beaucoup de médicaments (modernes et traditionnels), mais rien. Par jour, je pars une seule fois à la selle et c’est dur…

R. : Ne vous prenez pas la tête pour rien, car vous n’êtes pas constipée. Vous avez ce que l’on appelle une selle difficile, quotidienne mais sèche et pénible .Vous pouvez y remédier, sans recours aux médicaments, en mangeant simplement varié et équilibré et à des moments réguliers. La pratique régulière et suffisante d’un sport (course, marche, natation ou vélo) lutte aussi contre la constipation. On parle de constipation quand on va moins de trois (3) fois par semaine à la selle. Ce qui n’est pas votre cas. Vous n’êtes donc pas constipée. Pour que les selles soient molles, consommez un peu plus de fibres (légumes, fruits…) et buvez un verre d’eau le matin à jeun, un verre d’eau au cours des repas. Cela peut aider, même quand on est constipé.

Q. : Quel est le lien entre l’hypertension et l’obésité ? Une dame : « moi, je suis un peu grosse, mais ce qui m’embête, c’est ma tension qui monte. Et après, je ne peux plus rien faire »

R. : On peut dire que l’hypertension tout comme l’arthrose du genou, de la hanche ou des vertèbres lombaires, est une complication grave de l’obésité. En effet, un obèse sur deux est hypertendu et son hypertension ne peut être traitée et stabilisée qu’en association à une réduction nette (franche) du poids. Autre conséquence de l’obésité, elle contribue à la destruction du cœur et ses vaisseaux, en favorisant l’accumulation des graisses (cholestérol et triglycérides), de glucose et d’acide urique dans le sang. Ces excès de graisses favorisent l’hypercoagulabilité sanguine qui est à l’origine de l’artériosclérose. Ainsi l’hypertension, tout comme l’infarctus, l’Accident vasculaire cérébral (AVC) surviennent suite au rétrécissement ou à l’obstruction des artères déjà altérées par les accumulations de graisses, de glucose,….

Q. : Lien entre hypertension et diabète sucré : Un monsieur « moi, j’ai mal à la tête, j’ai des vertiges, des bourdonnements d’oreilles. On me dit que c’est la tension et que c’est mon diabète qui se complique. Et que je dois faire attention.

R. : Nous savons que le diabète sucré ou diabète de l’adulte est une accumulation de glucose (sucre) dans le sang. Ce sucre se dépose sur les parois internes de nos artères, grosses comme petites, et finit par les abîmer par corrosion. Cet état de nos artères favorise alors des dépôts de sucre, mais aussi de graisses (cholestérol, triglycérides ). Ainsi, petit à petit, ces dépôts réduisent le calibre de nos artères où le sang circule de plus en plus mal et sous une pression (tension) artérielle de plus en plus élevée et finissent pour obstruer certaines artères, d’où le risque de maladies cardiovasculaires (hypertension, arrêt cardiaque, AVC…). L’hypertension, à son tour, va obliger la pompe cardiaque (notre cœur) à une surcharge de travail qui va la fatiguer prématurément et causer sa défaillance.

Q. : Pourquoi, ces trois maladies sont de plus en plus associées (hypertension, obésité et diabète) ?

R. : Nous venons de voir que les maladies cardiovasculaires sont l’une des complications du diabète, mais aussi de l’obésité. Nous savons aussi que le diabète peut être une des complications de l’obésité. De même que l’obésité à son tour aggrave (favorise) l’hypertension par ses effets corrosifs sur les artères.

Q. : Le sucre, c’est quel genre d’aliment ? Qu’est-ce qu’il apporte au corps ? Et comment il provoque la carie dentaire ?

R. : Nous savons tous aujourd’hui, que nos habitudes alimentaires jouent un rôle déterminant dans l’apparition de la carie. On n’est même tenté de dire que la carie dentaire a progressé et progresse avec la civilisation (mode alimentaire moderne). Ainsi, plus nous consommons de sucre et sucreries, sous forme de boissons sucrées ou de bonbons, de caramel … entre les repas, plus fréquemment, nous serons victimes de carie. Ce qui provoque la carie c’est le contact de la dent avec les acides organiques qui se forment dans la bouche par fermentation. C’est-à-dire, le fait de prendre des sucreries entre les repas, après les brossages. En effet, la présence de sucre favorise le développement de bactéries cariogènes (streptocoques) qui forment au dépend des glucides présents dans la bouche, une substance un peu gluante, le tartre qui adhère à la dent et prolonge l’attaque de celles-ci par les acides, d’où la carie.

Q. : Docteur, dites-nous comment le beurre protège contre la méningite ?

R. : C’est ce que l’on appelle les recettes de grand-mère. En réalité, le beurre ne protège contre aucune maladie infectieuse, transmissible par voie respiratoire. Et surtout pas la méningite. Seul le vaccin protège. Rappelons-nous, en Europe, on a utilisé le beurre, l’huile goménolé et diverses crèmes contre les épidémies de méningite (méningocoques B), de rougeole et surtout, de grippe. On a pensé que, comme ces maladies surviennent par un temps froid et vent sec qui fragilisaient les muqueuses (nasales surtout), en décembre-mars, on renforcerait celles-ci par ces applications qui en pêcherait les microlésions (voies de pénétration des germes). Mais on s’est vite rendu compte qu’on n’était pas protégé, d’où l’intensification de la vaccination (rendue obligatoire). Et c’est même dangereux pour un pays comme le Burkina Faso, à cause de la poussière qui s’agglutine dans le beurre. Or la poussière elle-même est chargée de germes (bactéries, virus, kystes de parasite, etc.). Rappelons que la meilleure eprotection est et demeure la vaccination. Et nous pouvons nous vacciner contre la tuberculose, la rougeole, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite, le tétanos, les oreillons, l’hépatite A, l’hépatite B, la rage, la grippe, la méningite, la pneumonie, etc… Et les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus et la rubéole, en plus. Nous recommandons fortement la plupart de ces vaccins. On peut les faire progressivement à la hauteur de ses moyens. Nous savons tous que, plus on avance en âge et plus on devient fragile, donc plus vulnérable. Et les maladies que l’on croyait infantiles, touchent aujourd’hui les adultes (rougeole, poliomyélite, etc.)

Q. : Est-ce que vieillissement est synonyme de perte de mémoire ?

R. : Il est important de distinguer une maladie débutante (maladie d’Alzheimer, le syndrome dépressif, la confusion mentale…) d’un vieillissement normal de la mémoire. En effet avec l’âge, on constate souvent une difficulté à se souvenir promptement de tout. Bien sûr, le cerveau comme les autres organes vieillit. Mais, il vieillit plus vite s’il n’est pas intensément et permanemment sollicité. Plus nous l’utilisons, plus il s’améliore. Tout comme, quand nous sollicitons nos muscles par une activité physique régulière et suffisante (course, marche rapide, vélo ou natation). Ils gagnent en masse musculaire et en puissance. Entraînons-nous donc à développer notre mémoire. Cette difficulté à se souvenir de tout, tout de suite, est normale et ne constitue pas un trouble de la mémoire en soi.

Q. : Est-ce qu’on guérit de l’ulcère de l’estomac ?

R. : Oui. L’ulcère est une érosion de la muqueuse de l’estomac ou l’intestin (duodénum). C’est une maladie très douloureuse. Pendant longtemps, on l’a considérée comme une maladie psychosomatique, déclenchée par une hyperacidité gastrique ou intestinale. Mais, aujourd’hui, l’on sait que c’est une maladie infectieuse, provoquée par une bactérie. Elle est éradicable par traitement antibiotique, sous couvert d’un traitement anti-acide.

Q. : Est-ce que les tripes provoquent la goutte ? Un monsieur : « de toutes les parties, c’est celle que je préfère pour sentir que j’ai mangé de la viande ».

R. : Non les tripes, mélange cuit d’estomac et d’intestins (de bœuf, mouton , ou veau,…) sont des aliments riches en protéines de qualité , peu caloriques et très maigres ; donc bons ,même pour les obèses et autres pléthoriques .

Q. : Quel lien entre hypertension artérielle et sel ?

R. : Oui, il y a un lien. Neuf fois sur dix(10), l’hypertension n’a pas de cause. Et l’on pense de plus en plus que l’origine ne serait génétique. Ainsi, le facteur déclenchant se trouverait dans notre hygiène de vie. La tension est en effet, sensible à ce que nous mangeons. L’abus de café, d’alcool, de tabac, de repas trop riches et trop gras, le manque d’activité physique, etc. favorisent l’hypertension . Mais, c’est surtout le sel ou chlorure de sodium qui est nocif à la tension. Même si tout le monde n’est pas sensible au sel. Et notre corps aussi a besoin de sel pour ses échanges d’eau et de sels minéraux entre les cellules. Donc, un régime pauvre en sel oui, mais pas de suppression totale de sel. Une relation complexe existe entre la tension et les reins qui jouent un rôle de régulateur. En effet, les reins produisent parfois une hormone, la rénine, qui augmente (élève) la tension quand cela est nécessaire. Mais l’hypertension est nocive pour les reins car elle détruit leurs artères. Ainsi, les reins sont mal vascularisés (irrigués). Ils fonctionnent de plus en plus mal et ne parviennent plus à filtrer (épurer) correctement le sang. Une insuffisance rénale peut ainsi évoluer discrètement sans signe d’alerte. Le traitement de l’hypertension permet de stopper, parfois même de faire régresser les lésions des reins, à condition d’être instauré suffisamment tôt. Ainsi les diurétiques sont prescrits contre l’hypertension pour favoriser l’élimination du sel par les reins. Et, l’on constate qu’une baisse du sel (chez les sujets sensibles au sel) entraîne effectivement une baisse de la tension artérielle.

Dr Jean Jacques ZEBA médecin Hygiéniste
Tél. : 70 26 85 95 assohygienebf@yahoo.fr

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