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Guerre au Mali : Combien une telle intervention peut-elle coûter ?
Publié le lundi 4 fevrier 2013   |  L’Hebdomadaire


Sécurité
© aOuaga.com par DR
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Plus de deux semaines après le début des opérations de reconquête du nord du Mali, l’armée française s’est attaquée à Aqmi dans la périphérie de Tombouctou, dans le nord du pays. Combien une telle opération peut-elle coûter au budget de l’Etat malien et de ses alliés  ? Pour une opération comme SERVAL, le coût est déjà provisionné par la France. Cependant, le coût de l’intervention de la MISMA, qui est au bas mot de plus de 450 millions de dollars, même si nous en sommes aux intentions.

Le budget de la Défense de la France est évalué à environ 30 milliards d’euros. Pour mener l’opération appelée SERVAL au Mali, l’Etat français a provisionné environ 630 millions d’euros (2% du budget de sa Défense).

Le général Dominique Trincan, consultant militaire dit, « je crois qu’on peut développer le coût en trois volumes  : le coût du soldat en opération qui touche 50 % de plus que les soldats en France. Ensuite, il y a le coût de fonctionnement du matériel dont un hélicoptère coûte 25 000 euros par heure, un avion fait 40 000 euros par heure.

Et puis, il y a le coût des munitions  : un missile guidé au laser coûte plus cher qu’un missile hot qui lui-même plus cher que les cartouches à munitions simples. Enfin le dernier, c’est celui relatif à la logistique notamment le déploiement ». « Le Mali est un pays enclavé, ce qui rend le transport à l’intérieur beaucoup plus cher.

Il faut utiliser les avions pour assurer le transport du matériel. La France ne disposant pas de gros-porteurs a bénéficié dans le cadre de cette opération du soutien de certains pays comme l’Allemagne, les Etats-Unis, les Emirats Unis et le Canada avec des avions C 17 qui sont des gros-porteurs », a ajouté le général Dominique Trincan.

Se référant à des opérations similaires passées en Afghanistan ou en Libye, les spécialistes des questions de défense estiment que les dépenses quotidiennes de l’armée française devraient atteindre 1 million à 1,5 million d’euros par jour.

Des dépenses pouvant augmenter, surtout si l’offensive devait s’intensifier, ou le conflit se prolonge de plusieurs mois. Les surcoûts engendrés sont généralement assumés en France à la fin de l’exercice budgétaire par des mesures complémentaires adoptées à l’Assemblée nationale.

Pour l’instant, l’Etat malien dont le budget de la Défense s’élève à environ 150 millions d’euros contribue en fournissant le carburant à hauteur d’un milliard de FCFA pour 30 000 litres.

Qu’en est-il de la MISMA  ?

Le coût de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) a été évalué à 500 millions de dollars, soit 150 milliards de FCFA, avait annoncé le 21 janvier à Abidjan le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo.

Selon lui, ce montant peut évoluer en fonction des réalités sur le terrain. « Nous avons déjà évalué le coût à 500 millions de dollars, soit 150 milliards de FCFA mais il peut évoluer en fonction des réalités sur le terrain », a-t-il souligné, précisant que les nouvelles donnes sont à prendre en compte. 

A ce propos, une conférence des donateurs pour la défense du Mali s’est tenue à Addis-Abeba en Ethiopie au siège de l’Union africaine ce 29 janvier. Au cours de cet appel de fonds de la CEDEAO en vue du déploiement de la MISNA dont le coût est désormais évalué à plus de 900 millions de dollars, 450 millions de dollards de contribution ont été annoncés même si nous en sommes à la phase de promesse.

Fait encourageant, l’Etat nippon a promis le versement de 120 millions de dollars. En rappel, le Japon a perdu 8 de ses ressortissants au cours de l’attaque par les Djihadistes de la plateforme gazière algérienne ces derniers temps.

Les Etats membres de la CEDEAO ont appelé l’Organisation des Nations unies (ONU) à un soutien logistique et financier « immédiat » qui devrait permettre à la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) d’intervenir auprès des forces maliennes et françaises engagées depuis la mi-janvier dans une guerre contre les islamistes au Nord du Mali. 

Abou OUATTARA

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