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Sidwaya N° 7348 du 4/2/2013

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Le Fespaco à Tanger au Maroc : La dimension internationale du festival consolidée
Publié le lundi 4 fevrier 2013   |  Sidwaya


Fespaco
© aOuaga.com par A. O
Fespaco 2013 : Le comité d`organisation face à la presse
Photo : Le Directeur générale Michel Ouedraogo


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Après Libreville au Gabon, Bruxelles en Belgique et Paris en France, la délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) séjourne, du 1er février au 4 février 2013 à Tanger, au Maroc, pour lancer officiellement, dans cette partie de l’Afrique, la 23e édition de la fête du cinéma africain. Le 14e Festival national du film de Tanger qui se déroule du 1er au 9 février, est une opportunité pour vendre l’image du FESPACO aux journalistes et festivaliers.

Tanger, la mythique cité du détroit, qui n’a cessé de fasciner artistes, écrivains, cinéastes, joue une nouvelle séquence pour l’amour du cinéma. En effet, c’est dans cette ville du Nord du Maroc, que la délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a élu domicile pour quatre jours, afin de promouvoir l’un des plus anciens festivals du continent africain, le FESPACO.

Selon le délégué général, Michel Ouédraogo, qui a animé une conférence de presse, le 2 février 2013, plus qu’un simple évènement de communication, la présence du FESPACO à Tanger, pour la deuxième fois, est désormais, une tradition qu’il faut honorer. « Tanger n’est pas seulement une ville dans laquelle la culture, sous toutes ses dimensions, est exaltée, mais un véritable carrefour cinématographique. La délégation générale du FESPACO ne saurait donc, faire l’économie d’un tel rendez-vous de convivialité, de partage et d’échange », a-t-il ajouté. Il est revenu sur le thème de la 23e édition, « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique » qui, à son sens, vise à interpeller, certes, toute l’Afrique, mais aussi, l’Europe, partenaire historique du continent africain. « 50 ans après les indépendances de la plupart de nos Etats africains, il est temps de dresser un bilan sans complaisance de la cinématographie africaine et de tracer de nouvelles perspectives pour son développement », a-t-il déclaré. Michel Ouédraogo a révélé que pour l’édition 2013, l’innovation vient de la volonté du FESPACO d’accorder à la femme toute sa place dans le cinéma africain. Ainsi, toutes les personnalités appelées à assurer la présidence des jurys seront des célébrités féminines. Pour lui, c’est un message souverain que le FESPACO transmet à toute la communauté internationale. Il a précisé que, c’est dans cet esprit, qu’Alimata Salembéré, ancienne ministre et pionnière du FESPACO, sera la première femme invitée d’honneur du festival.

« J’aimerais que le FESPACO soit annuel »

Quant au directeur artistique du FESPACO, Ardiouma Soma, il a fait savoir que le comité de sélection a enregistré un total de 750 œuvres pour la 23e édition du FESPACO. Selon M. Soma, 101 films en provenance de 35 pays du continent ont été sélectionnés dont 10% de films marocains. Ce qui a valu un hommage appuyé du délégué général, Michel Ouédraogo, au cinéma marocain. « Nous ne doutons pas un seul instant que la renaissance des cinémas d’Afrique, se dessinera dans cette région et gagnera l’ensemble du continent. Dans cette optique, le Maroc se distingue comme le fer de lance de cette révolution tant attendue du cinéma africain », a-t-il affirmé. Pour preuve, il a évoqué la sélection successive des films marocains pour les trois dernières éditions du FESPACO avec, à la clé, un étalon d’or de Yennenga, décerné au film « Pegase ».

M. Ouédraogo a noté que le palmarès officiel du FESPACO 2013 comporte 27 prix dont l’Etalon d’or de Yennenga. Les films de la compétition officielle sont répartis dans sept sections, à savoir les longs métrages (20 films), le vidéo-numérique (17 films), les courts métrages (20 films), les documentaires (17 films), les films de la diaspora (6 films), les séries télévisuelles (8 films) et les films des écoles africaines de cinéma (13 films). Au vu de l’envergure du festival panafricain, le directeur du Centre cinématographique marocain, Nour-Eddine Saïl, a souhaité que le FESPACO travaille à se tenir annuellement. « J’ai toujours milité pour un FESPACO annuel auprès des autorités burkinabè.

Malheureusement, c’est l’un des plus grands échecs de ma vie, mais je ne désespère pas », a-t-il lancé.

Mission accomplie pour le FESPACO

Par ailleurs, le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, a dressé un bilan positif de toutes les tournées effectuées par sa structure dans plusieurs pays. « Le FESPACO a acquis une dimension internationale que nous ne percevons pas assez, au plan national. Il y a nécessité qu’au Burkina, l’on se réveille et qu’on fasse tout pour que ce festival se consolide, car il représente beaucoup pour le Burkina et pour la communauté internationale », s’est-il exprimé.

Evoquant la faible participation des longs métrages burkinabè au FESPACO, Michel Ouédraogo a invité ses compatriotes à comprendre que le festival est une compétition de toute l’Afrique. « Il faut que nous Burkinabè, comprenions qu’au FESPACO, nous aurons la place que nous méritons et que cette place ne sera pas octroyée », a-t-il relevé, avant d’insister : « Si demain le Burkina présente 50 films et que ces 50 films ne valent pas la peine de mieux représenter l’image du Burkina, nous n’allons pas les sélectionner. Ce n’est pas la quantité que nous sélectionnons, mais la qualité ». Le délégué général du FESPACO a, en outre, révélé qu’une réflexion est en train d’être menée pour mieux valoriser les films de la diaspora.

A quelques semaines du top de départ de la biennale du cinéma africain, M. Ouédraogo a assuré que le Burkina est prêt à recevoir l’ensemble des festivaliers. Il a tenu aussi à saluer les efforts qui sont faits par les autorités pour soutenir le cinéma africain, à travers le FESPACO.

Raphaël KAFANDO
Envoyé spécial à Tanger au Maroc

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