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Sidwaya N° 7348 du 4/2/2013

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Visite du premier ministre dans le sud-ouest : S’imprégner des réalités et garder contact avec les populations
Publié le lundi 4 fevrier 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Le chef du gouvernement burkinabè, Béyon Luc Adolphe Tiao


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Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a effectué du 1er au 3 février 2013, une tournée dans la région du Sud-Ouest. Dans les localités visitées, il a échangé avec les populations sur leurs préoccupations.

C’est au pas de charge que le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a visité quelques localités des provinces du Ioba, de la Bougouriba et du Noumbiel dans la région du Sud-Ouest, du 1er au 3 février. Ce contact avec les populations de la région vise à s’imprégner de leurs difficultés, en vue d’y apporter des solutions d’appoint. A Dano, première escale de la tournée, le chef du gouvernement a d’abord pris langue avec les autorités coutumières et religieuses, politiques, administratives et visité le Centre d’éveil et d’éducation préscolaire qui a en charge 270 enfants. Les différents responsables des provinces visitées, ont, tour à tour, égrené quelques doléances comme le manque d’infrastructures, l’inexistence d’une université dans la région du Sud-Ouest, l’absence d’eau potable à Dano, le bitumage de la route Dano-Koper, la normalisation du centre de santé, etc. Pour toucher du doigt les réalités peintes par les populations, Luc Adolphe Tiao s’est rendu au Centre médical avec antenne chirurgicale de Dano. Là-bas, l’insuffisance des structures d’accueil inquiète le médecin-chef, Hyacinthe Sow. En effet, un seul bâtiment reçoit les patients, toutes pathologies confondues et de tous les genres. Muni d’un château d’eau pour l’approvisionnement des malades en eau, le CMA est régulièrement privé de cette denrée pendant la saison sèche, a indiqué le Dr Sow. A Batié, chef-lieu de la province du Noumbiel, situé à 25 km de la frontière du Ghana et 31km de celle de la Côte d’Ivoire, les infrastructures sont quasi inexistantes ou dans un état de délabrement avancé. Cette commune urbaine « qui n’en est pas vraiment une », selon le maire, Ferdinand Ollo Dabiré, n’est pas reliée à Gaoua par le bitume. De plus, la ville est confrontée à des problèmes d’électricité, gérés jusque-là, et non sans peine, par une coopérative. A cela s’ajoute, l’insuffisance des infrastructures sociosanitaires. Diébougou, autre ville, mêmes réalités. Dans « la cité de la terre blanche », les préoccupations sont quasi identiques à celles qui tenaillent les habitants des communes de Dano, Batié, etc. L’installation anarchique de l’orpaillage dans la commune « qui a résisté pendant longtemps au fléau », selon l’évêque du diocèse de Diébougou, Mgr Der Raphaël Dabiré, menace la sécurité des citoyens et de l’environnement. Dans cette partie du Burkina, la réalisation manquée du barrage hydroélectrique de la Bougouriba préoccupe toujours les populations. « Avons-nous le droit de rêver de ce projet de barrage ? », s’est interrogé Mgr Dabiré.

Et le Premier ministre de répondre : « Le barrage de la Bougouriba n’est pas abandonné. Il a été confronté à des problèmes techniques ». Luc Adolphe Tiao qui dit ne pas aller faire des promesses, mais examiner de près les problèmes, a toutefois laissé entendre qu’il essayera « d’apporter des solutions. » Du reste, il a ajouté que son gouvernement compte développer un pôle de croissance autour de ce barrage hydroélectrique, à condition qu’il voie le jour. Le Premier ministre a également informé la population de la ville de Diébougou, d’un vaste programme en chantier en vue de réhabiliter les CMA, afin qu’ils répondent aux attentes des populations. En matière d’orpaillage, il a reconnu qu’il n’y a pas véritablement de réglementation. « Néanmoins, nous ferons tout pour que l’exploitation minière respecte l’environnement et profite aux populations de sa zone d’impact », a-t-il promis.

Appel à la paix et à la coexistence pacifique

En outre, le chef du gouvernement a affirmé avoir constaté ces derniers temps au Burkina Faso, la montée de l’intégrisme, l’intolérance qui sont des faits de groupes ethniques et confessions religieuses mettant à mal la coexistence pacifique. C’est pourquoi, il a souhaité que les valeurs cardinales qui ont toujours caractérisé le Burkina Faso soient préservées. « Tout Burkinabè, d’où qu’il vienne et où qu’il se trouve sur le territoire national , doit se sentir chez lui. », a lancé Luc Adolphe Tiao aux populations. Pour lui, chaque citoyen doit être comptable de la paix. C’est pourquoi, il a demandé à tous de travailler à l’éducation de la jeunesse « parce qu’une jeunesse qui n’a pas de repère est en déperdition. Ne laissons pas la violence devenir un mode de règlement de nos différends. Faisons recours aux voies légales ». Par ailleurs, Luc Adolphe Tiao a invité les coutumiers et religieux à jouer leur rôle afin que l’excision, le mariage forcé, le trafic des enfants ne soient plus d’actualité dans les provinces visitées et partant, le Burkina Faso. Si les élections se sont bien déroulées, cela est en partie dû aux prières de l’ensemble des croyants du Burkina et aux efforts du gouvernement. C’est la foi des religieux et coutumiers qui l’ont exprimée au chef du gouvernement. Ils se sont engagés à prier pour la paix et la tolérance afin d’éloigner le spectre de l’insécurité et de la division.

K. Anselme KAMBIRE

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