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Le Burkina Faso veut éradiquer les «stigmates de l’injustice sociale»
Publié le mercredi 25 mars 2015  |  AIB
Justice
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Justice : des états généraux pour refonder le 3e pouvoir
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouagadougou. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a donné le coup d`envoi des états généraux de la justice qui se proposent, en 5 jours, de faire le diagnostic des maux du 3e pouvoir et de le refonder pour une société équitable




Ouagadougou - Le Burkina Faso va adopter à l’issue de ses Etats généraux de la Justice, ouvert mardi, un «Pacte national», destiné à «réhabiliter son système judiciaire» et à «libérer sa société des stigmates de l’injustice sociale», a-t-on constaté.

«Nous sommes conscients que la réhabilitation du système judiciaire burkinabè contribuera à libérer la société burkinabè des stigmates et des racines de l’injustice sociale» a déclaré mardi la ministre de la Justice Joséphine Ouédraogo, à l’ouverture des Etats généraux de la justice.

Selon elle, «la société burkinabè était assujettie depuis des décennies aux mécanismes imposés par ses dirigeants pour accéder à la prospérité, aux privilèges et même à la sécurité».

Le régime trentenaire du président Blaise Compaoré, balayé en fin octobre par une insurrection populaire, a souvent été accusé de museler le système judiciaire du pays.

«L’indépendance de la justice était certes proclamée mais point acquise. Et pour cause, sa trop forte dépendance du pouvoir exécutif en ce sens que c’est le président du Faso qui préside le Conseil supérieur de la magistrature», lit-on dans le rapport de la commission d’organisation des Etats généraux.

Prévus du 24 au 28 mars 2015, les Etats généraux de la justice, placés sous la présidence du président du Faso Michel Kafando, seront marqués par cinq ateliers.

Il s’agit de «Comment rendre effective l’indépendance de la magistrature pour garantir l’impartialité?, Comment réhabiliter la confiance entre les citoyens et la justice? Comment faciliter l’accès à la justice et la compréhension du droit? Comment assurer le bon fonctionnement du service public de la justice? Comment prendre en compte les droits humains à toutes les étapes de la justice pénale?»

Selon le président Michel Kafando, «les travaux déboucheront sur des engagements à prendre par les différents acteurs de la société» et ceux-ci «seront inscrits dans le pacte national pour le renouveau de la justice».

Le pacte national est structuré en six grands chapitres à savoir «L’indépendance de la magistrature, le fonctionnement du service public de la justice, la moralisation de l’appareil judiciaire, l’accessibilité à la justice, l’esprit de citoyenneté et la prise en compte des droits humains dans les procédures judiciaires».

Pour Joséphine Ouédraogo «Les engagements inscrits au pacte (…) pourraient s’assimiler à une ordonnance médicale dont les prescriptions sont immédiatement exécutoires parce que la guérison du malade en dépend».

Les Etats généraux se tiennent 17 ans après la tenue d’un Forum national sur la Justice tenu en octobre 1998.

Les résultats de ce forum étaient restés inappliqués suite à la mort tragique du journaliste d’investigation Norbert Zongo, deux mois après.

Agence d’information du Burkina

bpr/wis
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