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Yacouba Ouédraogo, président de l’union pour un Burkina nouveau : « Nous pensons que des partis politiques tirent les ficelles dans cette transition et c’est dangereux »
Publié le mardi 24 mars 2015  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par A.O
Politique : l`UBN fait sa rentrée
Lundi 23 mars 2015. Ouagadougou. L`Union pour un Burkina nouveau (UBN) a effectué sa rentrée politique par une conférence de presse à son siège




Le président de l’Union pour un Burkina nouveau (UBN), Yacouba Ouédraogo, a animé une conférence de presse, hier lundi 23 mars 2015, au siège dudit parti. Cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre de la rentrée politique de l’UBN a permis d’aborder plusieurs sujets d’actualité, à savoir la candidature des militaires, le programme du parti, le RSP…
« Ce début de siècle est marqué par des soubresauts au plan socio-politique qui recommandent, de la part de tous une analyse profonde, mûre et sincère en vue d’appréhender les tenants et les aboutissants afin d’en tirer le meilleur parti ». C’est ainsi que le président de l’Union pour un Burkina nouveau (UBN, Yacouba Ouédraogo, a donné le ton de la conférence de presse animée, le 23 mars 2015, au siège de l’UBN. Pour l’ex-ministre des Sports et des Loisirs, ce vent de changement « qui semblait anodin au départ s’est mué en une tempête inquiétante qui menace les fondements même de la plupart des Etats concernés ». Toute chose qui, a-t-il souligné, a conduit à la chute en cascade de régimes qui étaient en place depuis des décennies.

Paix, cohésion et développement comme fondements
Pour Yacouba Ouédraogo qui a annoncé avoir pris sa disponibilité depuis le 1er janvier 2015, l’UBN dont il est le président a décidé de jouer sa partition, au regard des enjeux actuels et futurs. Pour ce faire, le parti des deux colombes dit vouloir se reposer sur le triptyque paix-cohésion sociale-développement. « Aucun pays, aucune nation ne peut se développer sans la paix, la cohésion sociale et la stabilité. Ce sont, à coup sûr, les ferments de l’investissement privé tant intérieur qu’extérieur », foi du colonel désormais à la retraite. Pour Yacouba Ouédraogo, la paix se gagne toujours par l’acceptation de l’autre, quelles que soient ses opinions, son idéologie, sa religion. Pour y parvenir, l’UBN entend s’appuyer sur 10 piliers fondamentaux (voir encadré).

L’exemple des militaires Burkinabè

Se prononçant sur le sempiternel débat sur la candidature des militaires, le président de l’UBN a confié que la politique « appartient à tous les citoyens burkinabè », qu’ils soient magistrats, militaires, médecins… « La réponse devrait venir des autorités militaires. Car, dans 10 ans ou 15 ans, il y aura toujours des militaires », a-t-il expliqué. Pour lui, les militaires burkinabè doivent donner l’exemple aux autres : « Nous devons montrer qu’on n’a pas besoin de faire des orphelins et des veuves pour arriver au pouvoir. Mais, nous devons nous présenter et laisser le peuple décider ».
Poursuivant son argumentaire, Yacouba Ouédraogo a fait part de ses inquiétudes par rapport à la Transition : « Nous pensons que des partis politiques tirent les ficelles dans cette Transition et c’est dangereux ». Si cela continue, a-t-il prévenu, il risque d’avoir d’autres transitions. Or, quand on parle d’exclusion ou d’inclusion, c’est la Transition, selon lui, qui devrait trancher. Par ailleurs, Yacouba Ouédraogo a indiqué que tout parti politique se créé pour la conquête du pouvoir et non pour mettre des bâtons dans les roues des autres, comme le pense certains. « L’UBN ne peut pas mettre des bâtons dans les roues des autres parce que nous savons où nous allons. Nous sommes devant. Donc, nous ne pouvons pas mettre des bâtons dans les roues de ceux qui sont derrière. Mais, c’est le contraire », a-t-il assuré.

CDP et MPP sont du même père

A la question de savoir qui du CDP ou du MPP, l’UBN soutiendrait en cas de second tour, l’ex-ministre des Sports et des Loisirs s’est voulu catégorique. Pour lui, le CDP et le MPP sont du « même père, mais de mères différentes ». « Ceux qui animent aujourd’hui le MPP ont animé hier le CDP », a-t-il argumenté. En outre, bien que se décrivant de la social-démocratie, Yacouba Ouédraogo a indiqué que quel que soit le programme politique, s’il n’y a pas la paix et la cohésion sociale, il ne peut y avoir de développement. « Le vrai changement se trouve dans le panier de la ménagère », a caricaturé le président de l’UBN.
Pour l’UBN, la solution pour lutter contre le chômage passe par une réforme de l’éducation. « Nous allons réformer l’enseignement professionnel pour que tous les enfants qui partent à l’école puissent se servir de leurs 10 doigts », a-t-il expliqué tout en expliquant que tous les chômeurs ne pouvaient pas trouver du travail du jour au lendemain. Car, il y a des chômeurs dans tous les pays du monde. C’est pourquoi l’accent doit être mis sur l’éducation.
Sur la question de l’homosexualité, l’UBN dit être contre pour ce qui concerne les débats. Mais, elle a laissé entendre, par la voix de son président, que c’était à la société burkinabè de répondre à cette question.
Pour rappel, l’UBN annoncera officiellement le nom de son candidat à la présidentielle du 11 octobre 2015, lors du congrès extraordinaire du parti, prévu pour se tenir dans les prochains mois.


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