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Colonel Yacouba Ouedraogo, President de l’UBN : «on n’a plus besoin de faire des veuves et des orphelins pour arriver au pouvoir»
Publié le mardi 24 mars 2015  |  L`Observateur Paalga
Colonel
© Autre presse par DR
Colonel Yacouba Ouedraogo, President de l’UBN : «on n’a plus besoin de faire des veuves et des orphelins pour arriver au pouvoir»




Le colonel Yacouba Ouédraogo, président de l’Union pour un Burkina nouveau (UBN), a animé une conférence de presse pour préciser les orientations de son parti et faire un tour d’horizon de l’actualité politique nationale. Il a soutenu à cette occasion qu’en tant que militaire, «on n’a plus besoin de faire des veuves et des orphelins pour arriver au pouvoir». C’était le 23 mars 2014 à Ouagadougou.



C’est un truisme, avec l’insurrection populaire, les 30 et 31 octobre 2014 resteront des dates à jamais gravées dans les annales de l’histoire du Burkina. Avec ces événements, «une page a été écrite et tournée, une autre s’ouvre à nous ; tirant des leçons et des enseignements du passé, nous devons bâtir le présent et envisager le futur sereinement».

Sur cette nouvelle page burkinabè qui s’ouvre, le colonel Yacouba Ouédraogo, président de l’UBN, et ses camarades veulent laisser leurs empreintes. C’est la raison d’être de ce nouveau parti politique qui se réclame de la social- démocratie et qui fait de la paix, de la cohésion sociale et du développement ses axes principaux.

Lors de cette première sortie médiatique de l’UBN après sa reconnaissance officielle le 13 mars 2015, le colonel Yacouba, «Yac» comme le surnomment ses intimes, a annoncé : «Depuis le 1er janvier 2015, j’ai eu ma disponibilité de l’armée».

Il a déclaré ne pas être d’avis avec ceux qui veulent exclure les corps habillés de la sphère politique, car «la politique appartient à tous les citoyens et les militaires sont aussi des citoyens. On veut montrer qu’en tant que militaire, on n’a plus besoin de faire des veuves et des orphelins pour arriver au pouvoir».

A propos de la page Blaise Compaoré qui a été tournée lors de l’insurrection, l’ancien ministre des Sports et des Loisirs du régime déchu a été catégorique : «Ce n’est pas moi qui ai tourné la page Compaoré » Dans la foulée il a ajouté que «dans la vie, chacun a sa page et nous, nous jouons pour notre page. On veut la paix, la cohésion et la justice dans ce pays».

Interpelé sur les alliances possibles entre l’UBN et le CDP ou le MPP en cas de second tour de la présidentielle, Yac a soutenu : «Pour moi, le CDP et le MPP, c’est même père, mères différentes. Parce que ceux qui animent aujourd’hui le MPP, c’est eux qui animaient le CDP hier. Ceux qui ont dit que l’article 37 était antidémocratique, ils étaient au CDP hier».

Sur le sort à réserver au Régiment de sécurité présidentielle (RSP), objet de toutes les polémiques aujourd’hui, le colonel a dit s’en remettre à la décision du comité de réflexion mis en place par les autorités de la transition. Mais en tant que militaire à la retraite, «je dis que le RSP est un corps d’élite, et le démanteler serait une erreur».

Toutefois, Yac est d’accord que d’autres missions soient assignées à ce corps qu’il ne faut surtout «pas détruire», car, selon lui, ce ne sont pas les organisations de la société civile (OSC), qui n’ont aucune connaissance militaire, qui peuvent décider du sort du RSP.

Sur ses relations avec Blaise, le président de l’UBN a affirmé n’avoir pas de contact avec lui. Cependant il a indiqué que si l’occasion lui était donnée de voir le président Compaoré en tant qu’ancien collaborateur qui l’a nommé ministre, «je ne peux pas le fuir, car nous sommes bien éduqués par nos parents qui nous ont appris qu’on ne doit pas laisser tomber un collaborateur qui traverse une situation difficile».

Le colonel est également revenu sur la situation au niveau national qui suscite, selon lui, des «inquiétudes». Il a déclaré que s’il y a des partis qui tirent les ficelles de la transition, «c’est dangereux, car alors il y aura une autre transition».

Au sujet de l’implantation de son parti sur le territoire national, Yacouba Ouédraogo a affirmé que l’UBN est dans les 13 régions, les 45 provinces et les 8500 villages du pays et que c’est justement «pourquoi on va surprendre les gens aux élections».

Pour lui, ce n’est pas une affaire de moyens financiers mais de détermination des militants, qui mouillent le maillot sur le terrain, et de leur engagement pour la paix. D’ailleurs pour financer le parti, son président a annoncé le lancement prochain d’une contribution volontaire sur l’ensemble du territoire burkinabè.

Le parti de Yac s’est clairement prononcé contre l’homosexualité et pour le verrouillage de l’article 37 afin que «personne n’ait plus envie de le modifier».

San Evariste Barro


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