Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5288 du 31/1/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Économie

Fréderic Vilsboe de la HSBC : « Le Burkina Faso produit un coton de très bonne qualité »
Publié le jeudi 31 janvier 2013   |  Le Pays




 Vos outils




La confiance, le sérieux, la qualité du management et le professionnalisme ; voilà autant de qualificatifs qui valent à la Société burkinabè des fibres et textiles (SOFITEX) de continuer de bénéficier de l’accompagnement du pool bancaire international et cela depuis 15 ans maintenant. Cette confiance a encore été renouvelée cette année avec la signature de la 22e convention de financement dont le montant est le plus élevé de toute l’histoire, soit 55 milliards de F CFA. Les tenants et les aboutissants de ce partenariat gagnant- gagnant nous sont donnés ici par le responsable des financements structurés de matières premières pour l’Europe, le Moyen- Orient et l’Afrique au sein du groupe HSBC, Frédéric Vilsboe

« Le Pays » : Quel est l’intérêt pour une banque comme HSBC d’accorder un financement à une société nationale comme la SOFITEX ?

Frédéric Vilsboe : C’est d’abord la confiance que nous avons avec la SOFITEX. Cela fait des années que nous travaillons avec cette société. On a traversé avec elle des périodes plus difficiles qu’elles ne sont aujourd’hui pour le monde du coton. Il y a toujours eu un management très engagé, un fort soutien des autorités, une ferme volonté de développer et de maintenir la filière cotonnière du Burkina au plus haut niveau. Cela nous a toujours donné une confiance à HSBC et aux autres préteurs internationaux quant au sérieux et au professionnalisme de la SOFITEX.

Ce partenariat gagnant- gagnant entre la SOFITEX et le pool bancaire international dont votre banque est le chef de file va-t-il se poursuivre ?

Je pense qu’il va se poursuivre parce que tant pour la SOFITEX que pour le pool bancaire international, c’est une relation de confiance, une relation fructueuse qui a permis aux deux parties de développer leurs activités. Je ne vois pas aujourd’hui des raisons pour lesquelles le pool bancaire disparaîtrait.

Comment voyez-vous l’avenir du secteur du coton en Afrique et plus particulièrement au Burkina avec l’augmentation des prix des intrants, du prix d’achat du coton et de la mauvaise foi des pays développés qui accordent d’énormes subventions à leurs agriculteurs ?

C’est une bonne question parce que c’est un secteur qu’on sait très compétitif. On traverse dans le monde un ralentissement économique dans beaucoup de zones géographiques. Cela dit, on remarque que les cours du coton tiennent relativement bien comme c’est le cas actuellement. Nous avons des cours assez convenables qui laissent, je pense la possibilité à la filière avec une gestion rigoureuse d’être profitable et de continuer à pouvoir payer des prix suffisants aux cotonculteurs, chose qui est très importante. La deuxième chose, c’est qu’à moyen terme, le besoin de matières premières agricoles ne va aller qu’en augmentant ; il y a de plus en plus d’habitants sur la terre, donc plus de gens qui souhaitent se vêtir, qui veulent s’acheter des habits et qui ont besoin du coton. Le Burkina Faso produit un coton de très bonne qualité, c’est un produit qui est important pour le Burkina et très stratégique. Il y a de nombreux acheteurs de coton qui viennent pour cette manifestation parce que c’est un coton qui est très recherché. Donc, je vois avec optimisme cet avenir, surtout si la SOFITEX continue d’être gérée de manière très professionnelle et très rigoureuse comme elle l’a toujours été durant ces dernières années.

Est-ce qu’avec ce partenariat, le pool bancaire international a la possibilité d’orienter l’usage de la somme empruntée ?

La SOFITEX fait « ce qu’elle veut de l’argent qu’on lui prête ». Cela dit, les banques prêtent cet argent pour qu’il serve en priorité à payer les cotonculteurs, parce que c’est ce qui nous assure qu’à terme, la filière va être maintenue. Et ensuite servir à payer les autres charges directes et indirectes. On ne peut pas forcer la SOFITEX à payer un fournisseur plus qu’un autre. Cela n’est pas notre affaire, c’est le privilège de notre client de le faire. Mais effectivement, nous nous assurons que les fonds servent effectivement à payer les cotonculteurs de la campagne cotonnière. Je pense que jusqu’à ce jour, nous n’avons jamais eu de problème sur ce point. Je pense que si cela avait été le cas, on l’aurait su parce que les cotonculteurs auraient arrêté de cultiver le coton et auraient réagi assez rapidement.

Est-ce que le remboursement de la SOFITEX au pool bancaire se fait avec des taux d’intérêt ou bien c’est un prêt sans intérêt ?

Elle se fait à des niveaux de taux d’intérêt qui sont les taux du marché. Vous savez, on compare la SOFITEX à des emprunteurs de niveau équivalent. Si les banques viennent, c’est parce qu’elles jugent que ces prix sont en phase avec les conditions du marché. Je crois qu’avec la SOFITEX, de par son histoire, nous sommes actuellement à la 22e facilité internationale de crédit. Elle bénéficie de taux qui sont beaucoup plus attractifs que beaucoup d’autres emprunteurs équivalents sur le marché parce qu’elle a cette reconnaissance du pool bancaire. Si vous regardez le financement du coton en Afrique sub-saharienne, vous ne verrez pas tellement d’emprunteurs qui bénéficient d’un pool bancaire aussi large pour financer ses activités agricoles.

Si ce n’est pas un secret, quel est ce taux d’intérêt ?

Ce n’est pas une information, il faut que vous le demandiez à la SOFITEX.

Propos recueillies à Paris par Ambèternifa Crépin SOMDA

 Commentaires