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Transition politique au Burkina: des jeunes exigent le renouvellement de la CENI
Publié le lundi 23 mars 2015  |  Le Pays
Bagaré
© Autre presse par DR
Bagaré Saidou Diallo, secrétaire chargé des questions économiques du Conseil citoyen pour le suivi de la transition et de la révolution d’octobre (COCI/STRO)




Le Conseil citoyen pour le suivi de la transition et de la révolution d’octobre (COCI/STRO), a tenu sa 1re Assemblée générale le 21 mars 2015, à Ouagadougou. A l’issue de cette assemblée, les membres de l’organisation ont donné leur analyse de la situation transitoire que connaît le Burkina et fait des propositions pour que la transition puisse, selon eux, bien accomplir sa principale mission qui est l’organisation d’élections crédibles.

« Nous avons de bonnes raisons de penser qu’aujourd’hui encore, au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), aussi bien au niveau central qu’au niveau des démembrements, il y a des conseillers qui ont toujours gardé leur cordon ombilical avec le CDP que le peuple a refusé les 30 et 31 octobre 2014 », a déclaré Bagaré Saidou Diallo, secrétaire chargé des questions économiques du Conseil citoyen pour le suivi de la transition et de la révolution d’octobre (COCI/STRO), à l’issue de la 1re Assemblée générale de l’organisation, tenue le 21 mars dernier. Cette présence des membres du CDP toujours fidèles à leur parti, inquiète le COCI/STRO qui appelle à la « purgation » de cet organe. « Pour nous, il y a deux cas : soit ce cordon ombilical qu’ils entretiennent toujours est rompu volontairement par ces conseillers eux-mêmes, soit la transition décide de les extirper de la CENI », a exigé Bagaré Saidou Diallo. Pour lui, en dehors de la CENI, d’autres institutions de la transition ont aussi besoin d’être « purgées », à savoir le Conseil supérieur de la communication, le Conseil économique et social et les délégations spéciales installées dans les mairies. « Il est établi clairement que des conseillers de l’ancien régime, qui sont dans les délégations spéciales, empêchent par voie de fait l’établissement d’actes de naissance qui doivent servir à l’enrôlement biométrique. Ils ne les délivrent qu’à leurs militants», a relevé Bagaré Saidou Diallo. Il a donc appelé le gouvernement à prendre des mesures pour que tous les conseillers qui s’opposent ouvertement à l’établissement d’actes de naissance soient écartés.

En outre, le COCI/STRO a estimé que 4 mois après l’insurrection populaire, la transition peine à répondre aux aspirations du peuple, car les raisons qui ont poussé le peuple à sortir et à prendre l’Assemblée peinent toujours à être résolues. « Nous demandons à la transition de prendre des mesures idoines et diligentes pour que des enquêtes soient ouvertes afin que ceux qui ont tiré sur le peuple les 30 et 31 octobre soient jugés et condamnés, conformément aux lois de la République. Nous disons aussi qu’une journée de commémoration à l’honneur des martyrs devrait assez rapidement être proposée pour que nous puissions, chaque année, commémorer la disparition de nos camarades. Nous exigeons une démilitarisation de la politique au Burkina Faso. Les militaires dans leurs casernes», a ajouté Bagaré Saidou Diallo.

Adama SIGUE
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