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Yagma: les forces de défense et de sécurité se positionnent en soldats de la réconciliation
Publié le lundi 23 mars 2015  |  FasoZine
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : la commission expose ses missions
Samedi 21 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses missions. Photo : Mgr Paul Ouédraogo, président de la CRNR




Premier du genre, le pèlerinage national des forces de défense et de sécurité vise, selon les organisateurs, à « promouvoir la justice, la réconciliation et la paix par la parole de Dieu ». Deux jours durant, les hommes de tenue, ont déserté les casernes pour se retrouver avec leurs frères et sœurs civils à travers des veillées de prières, conférence publique et un pèlerinage à Yagma.

Le thème de cette première édition : « Homme de tenue, engagé dans la foi, soi artisan soldat de la réconciliation, de la justice et de la paix ». Thème qui a d’ailleurs fait objet de la conférence publique animée le samedi 21 mars 2015 par l’Evêque Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale Burkina/Niger et président de la commission nationale de réconciliation et le Dr Joseph Tiendrébéogo, colonel-major à la retraite.

Placé sous le patronage de son éminence le cardinal Philippe Ouédraogo et sous le parrainage de Me Barthélémy Kéré, président de la Commission électorale nationale indépendante, l’édition 2015 du pèlerinage des hommes de tenue à connu une participation massive de militaires, paramilitaires et fidèles chrétiens notamment, à la conférence publique qui a précédé le pèlerinage proprement dit.

« En effet, si nous étions tous des St François d’ Assise, nous n’aurions pas besoin d’une armée de soutien », affirme le colonel Joseph Tiendrébéogo qui fait comprendre que : « les armes que détiennent les hommes de tenue, symbolise la violence mais que c’est nous qui incarnons cette violence » et que les vrai sources de la violence son : « le manque d’amour, l’incapacité à pardonner et la fermeture au dialogue ».

Et dans ce sens donc, « la guerre du chrétien ne se passe pas au front mais en lui-même », et cette guerre est permanente. Le second point développé par les deux panélistes, est que la vie militaire contrairement à certains clichés, est une vie offerte. Dans une analyse aussi simple, le colonel démontre que la vie militaire constitue un code de conduite dans son comportement quotidien.

Si ce code militaire peut contribuer à faire changer le militaire, l’Evêque Paul Ouédraogo fera remarquer que les militaires font parti des premiers hommes à rendre visite à Jésus Christ et il citera l’apôtre Paul qui pense que les hommes de tenue sont les mieux placés, pour rendre témoignage de la réalité de la violence, parce qu’ils côtoient tous les jours, les forces du mal.

Une autre chose importante que l’Evêque fait remarquer, est que la trilogie paix, justice et réconciliation à sa racine en Dieu. C’est pourquoi les panélistes diront que les stratégies militaires, politiques et diplomatiques, ne suffiront pas pour créer un monde réconcilié dans la justice et la paix. Pour eux, « il faut un engagement à vouloir être artisan pour construire la paix, soldat pour défendre et sentinelle pour regarder tout droit et prévenir du danger ».

Abel Azonhandé
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