Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Commission de Réconciliation nationale et des réformes : Appel solennel à la retenue
Publié le lundi 23 mars 2015  |  L`Observateur Paalga
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : la commission expose ses missions
Samedi 21 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses missions




La Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) était pour la première fois face à la presse, le 21 mars 2015. Occasion pour les membres de la CRNR de donner des éclaircissements sur leurs travaux et de lancer un appel solennel à la retenue.

«Etablir les fondements d’une société véritablement démocratique, juste, libre et inclusive au Burkina Faso» ; c’est là l’une des missions assignées à la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) créée par la loi organique n°003-2015/CNT. Après la prestation de serment de ses membres devant le Conseil Constitutionnel le 13 mars 2015, la Commission dispose de cinq mois pour mener à bien sa mission en rendant son rapport au Premier ministre. Elle a débuté ses activités par deux plénières respectivement les 10 mars et 20 mars 2015 dans la salle de conférences de Ouaga 2000 (lieu provisoire de ses travaux en attendant l’affectation d’un siège). Le samedi 21 mars dernier, elle était face à la presse pour son premier point de presse. Occasion pour son président, Mgr Paul Ouédraogo, archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, de faire la synthèse de leurs premières plénières dans sa déclaration liminaire. On en apprend ainsi que :

La première, c’est-à-dire celle du 10 mars, a porté exclusivement sur l’élection du président de la Commission, des cinq vice-présidents (Présidents des sous-commissions) et des rapporteurs généraux ainsi que sur la répartition des 36 membres dans les différentes sous-commissions. C’est après cette première que deux membres (Ismaël Diallo et Siaka Coulibaly) ont démissionné pour des raisons qui leur sont propres ;
La seconde a examiné un projet de règlement intérieur et un projet de budget. C’est dans ce cadre qu’entre autres la question de la rémunération des membres de la Commission a été abordée. Qu’en est-il donc ? Eh bien, c’est un montant forfaitaire uniforme de 250 000 FCFA mensuel pour chaque membre.

La Commission a également saisi l’occasion de sa première sortie médiatique pour lancer «un appel solennel à la retenue et au respect du sacrifice des martyrs de l’insurrection populaire, de la mémoire des héros nationaux et des nombreuses victimes des années passées. Les débordements, les propos négationnistes et les postures arrogantes doivent céder la place à l’apaisement des cœurs à l’exercice de la vérité et de la justice pour la réconciliation nationale.»

Après sa déclaration liminaire, le président s’est prêté aux questions des journalistes.

Quel sera donc la méthodologie de travail de la CRNR? Réponse : «la Commission n’envisage ni un fonctionnement en vase clos ni une amnésie sur les travaux et rapports pertinents antérieurs». Aussi, un processus consultatif est-il prévu pour identifier les attentes et collecter les propositions de réformes, recueillir les paroles et témoignages et engager un élan national vers la réconciliation et le renouveau démocratique. La CRNR s’appuiera sur les résultats enregistrés par les commissions antérieures comme le Collège de sages, le Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), etc. qu’elle prolongera pour tenir compte des crimes plus récents et des évolutions majeures qui ont affecté la société. Ses membres prendront part également à des travaux imminents comme ceux portant sur la révision du Code électoral au niveau du CNT et les états généraux de la justice.

250 000 FCFA comme émoluments, qu’en est-il des 5, 5 millions de FCFA avancés par un des démissionnaires dans la presse ? «Personnellement, j’ai été choqué d’apprendre que cette proposition a été faite en ma présence, répond Mgr Paul Ouédraogo. Ce n’est pas vrai et cela procède d’une malhonnêteté intellectuelle que de l’affirmer. Ce n’est qu’hier 20 mars que la Commission a abordé pour la première fois la question financière. Ces indemnités de 250 000 FCFA ont été fixées de façon libre, largement en dessous des niveaux retenus par les dispositions réglementaires visées par la loi organique, sont destinées à compenser, un tant soit peu, les frais engagés par les membres à l’occasion des travaux de la CRNR. Le bénévolat avait même été évoqué par les membres mais il faut savoir raison garder».

Mais quelle garantie a la Commission sur l’application effective de ses conclusions et recommandations ? «La Réconciliation, ça ne se décrète pas, ça se négocie. La seule garantie de notre travail donc, c’est le peuple burkinabè. Notre travail consistera à définir les conditions dans lesquelles les Burkinabè sont prêts à s’engager dans le chemin de la Réconciliation. Mais ce n’est pas la Commission qui va réconcilier les Burkinabè, ce sont les Burkinabè eux-mêmes qui vont le faire. Notre véritable problème est que nous voulons tout, tout de suite ; pourtant il va falloir savoir programmer et avancer vers ce qu’on veut obtenir.»

Notons que la Commission reprend aujourd’hui lundi 23 mars ses travaux en plénière par l’examen de son plan de travail et de son plan de communication.

Hyacinthe Sanou


Pour ce point de presse, le président de la CRNR, Mgr Paul Ouédraogo, était entouré à sa g. de Lucienne Zoma, présidente de la sous-commission vérité, justice et réconciliation nationale, du Professeur Salif Yonaba, président de la sous-commission Finances publiques et respect du bien public et à sa d. de Ra-Sablga Ouédraogo, rapporteur général, de Martine Yabré, rapporteur général adjoint et Me Guy Hervé Kam, président de la sous-commission Réformes constitutionnelles, politiques et institutionnelles.



NB : Edouard Ouédraogo, président de la sous-commission Gestion des médias et de l’information était absent excusé.


Articles associés

 
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment