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Quelles peuvent-être les retombées d’une CAN pour le Burkina Faso ?
Publié le mercredi 30 janvier 2013   |  zoodomail


Football/CAN
© AFP par DR
Football/CAN 2013: Les Etalons du Burkina se qualifient en quart de finale en tenant en échec les Chippolopolos de la Zambie (0-0)
Mardi 29 janvier 2013, groupe C Nelspruit. Les Etalons du Burkina tiennent en échec les Chippolopolos de la Zambie pour le compte de la troisième journée des matchs de poules de la CAN 2013.


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Neuf (9) qualifications dont trois consécutives, sept éliminations dès le premier tour et une quatrième place à la CAN 1998, on est en droit de considérer le palmarès de notre onze national en phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations peu satisfaisant. Cela pourrait justifier l’impatience de nombreux Burkinabè qui se demandent pourquoi après moult contreperformances, la participation des Etalons à cette compétition reste une préoccupation à l’ordre du jour. Ils sont même légion ces compatriotes à réclamer la suspension de notre participation à la CAN, le temps de lever une équipe plus compétitive.

Cependant, à en juger par l’explosion de joie au soir du 14 octobre 2012 après la qualification des Etalons face aux fauves de Bas Oubangui, l’effet du but égalisateur contre le Nigéria du 21 janvier 2013 et la fièvre qui s’est emparée de nos villes et campagnes après la victoire contre l’Ethiopie le 25 janvier 2013, il est évident que les Burkinabè dans leur grande majorité préfèrent voir leur équipe à la CAN, ne serait-ce que le temps des trois matches tout en nourrissant le fervent espoir qu’elle franchisse un jour ce cap.

Mais que représente une participation des Etalons à la CAN pour le Burkina Faso en termes d’Image ? Y a-t-il d’autres retombées ou d’autres plus-values qui justifient notre persévérance sinon notre obstination à prendre part à une telle compétition ? L’essentiel comme dit le Baron Pierre de Coubertin se résume-t-il à la participation ?

En guise de réponse, une présence à la CAN revêt plusieurs enjeux, mais nous tablerons sur deux niveaux d’intérêt : au niveau de l’Etat et au niveau des acteurs (les joueurs) mêmes. Le sport en général et le football en particulier constitue l’un des plus puissants outils de communication au monde. En termes d’image, l’action des média autour de cet évènement lui donne une telle notoriété qu’aucun pays ne voudrait rester en marge de la visibilité offerte aux Etats participants pendant la compétition. LC2-AFNEX détenteur des droits audiovisuels de la CAN révèle que la CAN 2012 a enregistré le chiffre cumulé de six milliards de téléspectateurs à travers le monde. Pour avoir l’étendue de l’audience de cette compétition, il faudrait y ajouter les auditeurs des multiples chaines de radio et les internautes.

La CAN est en effet le quatrième évènement sportif le plus médiatisé au monde après les JO, la Coupe du Monde et l’Euro de football. Elle est donc une tribune, une opportunité pour les pays qui y prennent part, de se faire une visibilité à l’échelle du monde. Cela est d’une grande importance pour une nation car la pire des choses est d’être ignoré par les autres. Et pour cause, comment savoir que le Burkina Faso est une bonne destination touristique, qu’il connait un boom minier ces dernières années, qu’il produit du coton de qualité et surtout le meilleur karité, qu’il est un pays de légendaire hospitalité ? Entendre parler d’un pays pour une première fois peut pousser à s’interroger sur sa situation géographique, voire s’informer sur les opportunités économiques et les habitants. Un seul sportif talentueux peut parfois véhiculer la bonne image d’une nation mieux que toute politique et toute diplomatie.

Comme on peut le voir, participer à la CAN offre à notre pays une exposition médiatique sans pareille, sans compter les effets induits sur le tourisme, les investisseurs, la notoriété établie auprès des structures internationales quant à nos capacités à organiser certains évènements d’envergure internationale.

Nous nous en voudrons de passer sous silence cette communion de cœurs et d’esprits qui consolide le patriotisme entendu comme sentiment d’appartenance à une même nation, toute chose qui a pour avantage de consolider l’unité nationale, de renforcer la paix sociale, facteurs indispensables au développement.

Au niveau des acteurs directs que sont les footballeurs, le football est un secteur économique aujourd’hui très florissant. Toutefois, ce qui motive davantage les sélectionnés est moins le gain financier direct que le fait d’incarner le patriotisme, d’être un motif de fierté nationale, de jouer le rôle de porte-étendard.

Sur le plan sportif, la CAN permet aux footballeurs sélectionnés de mieux s’affirmer sur le plan professionnel, de se construire une image au sein de leur club. Etre appelé en équipe nationale est donc une forme de consécration pour un joueur, une forme de reconnaissance sociale et d’accomplissement de soi.

Enfin, l’espace CAN est enfin pour les joueurs, une forme d’exposition dans un showroom pour susciter l’intérêt des recruteurs et autres acteurs du monde du sport pour des placements avantageux. Certains clubs européens ne recrutent d’ailleurs que des joueurs sélectionnés dans leur équipe nationale.

En un mot comme en mille, la présence de notre pays à la CAN revêt une grande importance pour nos gouvernants, nos concitoyens et pour tous les pratiquants de cette discipline. Elle peut avoir un impact sur l’économie, la vie politique et sociale, dans l’immédiat comme dans le long terme.

DCPM/MSL

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