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Centrafrique # Burkina Faso (1-0) : La coupable passivité des Etalons
Publié le lundi 10 septembre 2012   |  L’Observateur


Les
© Autre presse
Les Etalons
La sélection nationale du Burkina Faso


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Une équipe qui est consciente de l’enjeu d’une rencontre montre une certaine envie sur le terrain. Le samedi 8 septembre 2012 au stade Barthélémy-Boganda, en match aller du dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013, ce n’était pas le cas avec les Etalons, dont on a constaté la passivité après le premier quart d’heure. Battus 1-0 par les Fauves de bas Oubangui, ils sont condamnés, dans un mois, à hausser leur niveau de jeu pour ne pas être absents de la CAN 2013 en Afrique du Sud.




Perdre un match par un petit but, surtout à l’extérieur, n’est pas catastrophique. C’est même surmontable, mais cela dépend de ce qu’on a dans la tête. Les Etalons, qui ont été griffés par les Fauves dans leur antre, pourront-ils renverser la vapeur ? En attendant de le savoir le 13 octobre prochain au stade du 4-Août, samedi dernier, à Bangui, sur le contenu du match, ils ont disparu après le premier but centrafricain. Pourtant, les nôtres ont bien débuté la rencontre. Se faisant menaçants d’entrée de jeu, ils obtiennent un coup franc à quelques mètres de la surface pour une faute sur Jonathan Pitroipa. Le coup de pied exécuté par Alain Traoré passe au-dessus. Cinq minutes plus tard, le même Alain ajuste mal un tir qui passe à côté des buts de Geoffroy Lembet.

En ce début de match, les intentions sont là et on sent que les Burkinabè veulent tenir la cadence. A la 12e minute, un centre de Madi Panandétiguiri touche le montant et revient en jeu. Dans le petit carré, on convoite le ballon, et il s’ensuit un petit cafouillage, mais Wilfried Balima, mal inspiré, gâche une belle opportunité.

Passé le premier quart d’heure, le public semble inquiet et le silence est total dans le stade Barthélémy-Boganda. Les Fauves de bas Oubangui sont en difficulté et on craint peut-être qu’ils ne soient réduits en charpie avant les quarante- cinq premières minutes. Un animateur, dans une langue locale, a beau inviter à l’aide d’un micro les spectateurs à les encourager, c’est de façon timide que cela se fait. Mais, contre toute attente, les Fauves sortent de leur torpeur et ouvrent la marque à la 20e minute : sur un corner joué à la rémoise, la balle échappe à la défense adverse et Vianny Mabidé trompe Germain Sanou à ras de terre. C’est le délire aux quatre coins du stade, et on agite des drapeaux en chantant.

Les Fauves, lors de leur match retour contre les Pharaons d’Egypte, avaient trouvé le chemin des filets presque à la même minute. Ragaillardis par ce but, ils sont désormais maîtres de leur territoire : souverains en défense et au milieu, solides dans la récupération, ils n’ont cessé d’aller bousculer Bakary Koné, Paul Koulibaly et autres sous la conduite de leur capitaine, Foxy Kethevoama.

A la 27e minute, Hilaire Momi manque de peu de doubler la mise après un beau mouvement collectif qui a dérouté les défenseurs. Heureusement pour nous que sa balle est passée tout près du but.

Au sortir de la demi-heure, les locaux haussent le rythme grâce à Vianny qui, à l’aise techniquement, ouvre régulièrement des espaces. Les Etalons, pendant ce temps, ont perdu leur enthousiasme du début de la rencontre. Si la défense fait preuve d’abnégation, le milieu, par contre, est pris de vitesse et laisse souvent des boulevards. Charles Kaboré et Ali Rabo ont du mal à maîtriser les situations. Quant à l’attaque, elle est inexistante à l’image d’Alain Traoré, de Jonathan Pitroipa, de Préjuce Nacoulma et surtout de Wilfried Balima. Ce dernier, il faut le dire, n’a jamais su se placer et a eu beaucoup de déchets dans son jeu. Aucune solution n’est en vue pour sortir du piège de l’adversaire, et puis, on joue trop en retrait, ce qui permet aux Centrafricains de se replier rapidement.

A la 41e minute, une balle de Foxy Kethevoama, suite à un coup franc, oblige Germain à faire une claquette.



Le mollet d’Ahmed Touré gâche tout



Dès le début de la deuxième période, l’entraîneur Paul Put remplace Wilfried Balima par Patrick Zoundi. Les Etalons se signalent les premiers par un tir du nouveau venu, repoussé difficilement en corner par le gardien de but. Sur en action, aucun joueur burkinabè n’était dans les parages (49e).

Le premier avertissement, c’est Paul Koulibaly qui en cope après s’être plaint inutilement quand l’arbitre a sifflé une faute. Au même moment, Ahmed Touré prend le relais d’Alain, qui a été transparent.

Les Fauves, qui semblent encore avoir faim, sont présents dans la bataille. Foxy Kethevoama, parti en dribble, libère, de façon soudaine, un tir, capté par Germain Sanou. Il a fallu attendre la 73e minute pour voir un bolide de Charles que Geoffroy Lembet a repoussé des deux poings. Comme lui, Germain Sanou sauve in extremis son camp devant Hilaire Momi (l’auteur du doublé contre l’Egypte à Alexandrie) à la 81e minute.

Dans les dix dernières minutes de la partie, les Etalons, qui n’ont plus le choix, font le forcing. Tous les joueurs sont aux avant-postes, et l’équipe n’est pas à l’abri d’un contre mortel. Mais on tient bon, et la pression se fait de plus en plus forte. Les Fauves sont acculés, et à la 89e minute, l’égalisation aurait pu intervenir si Ahmed Touré, à l`occasion d`un centre de Mohamed Koffi, n’avait pas été un peu brouillon dans l’action. Dans sa course, le ballon trouve son mollet qui empêche qu`on modifie le résultat sur le tableau d’affichage. Dans le temps additionnel, la tête de Bakary Koné, monté en attaque sur un coup franc de Charles, n’a pas non plus débloqué la situation. Et au coup de sifflet final de l’arbitre gambien, ce sont les Fauves qui ont remporté la première étape (1-0).

Le 13 octobre prochain, il suffira d’un résultat de 2-0 aux Etalons pour attendre le tirage au sort de la phase finale le 26 du même mois en Afrique du Sud.



De notre envoyé spécial à Bangui

Justin Daboné

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