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L’Observateur N° 8300 du 28/1/2013

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Forces françaises au Mali : Recherchent vaillants djihadistes désespérément
Publié le mardi 29 janvier 2013   |  L’Observateur




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Que n’avons pas entendu sur la puissance de feu des islamistes du Nord-Mali ? Personne n’osait parier sur la déroute des djihadistes, tellement il y a eu beaucoup de bruit et de propagande, d’information et d’intoxication sur leur arsenal, en partie en provenance de Libye. On pensait qu’ils opposeraient une résistance farouche et que les forces étrangères qui mettraient le pied sur leur “territoire” risqueraient l’enfer. A cela s’ajoutait le courage reconnu volontiers aux djihadistes, qui auraient même sublimé la mort, convaincus d’ailleurs qu’une fois morts au front dans le djihad, ils iraient au paradis où les attendent de belles et jeunes filles vierges (les houri) promises aux vertueux dans l’au-delà.

Il faut croire que cette réputation était plutôt surfaite, et les images d’Epinal ont vite fait de voler en éclats.

Depuis en effet le début de l’opération Serval, les forces françaises s’enfoncent dans le désert sans rencontrer de résistance comme on s’y attendait ; les unes après les autres, les localités et les bastions réputés imprenables tombent sans le moindre coup de feu : Konna, Diabali, Douentza et Gao.

Le dernier trophée en date, Tombouctou, ville aux 33 saints, dont l’aéroport a été reconquis par les troupes franco-maliennes ; Tombouctou, ville-martyr qui aura payé le plus lourd tribut avec la distribution de monuments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et la flagellation de présumés coupables d’adultère.

Tombouctou outragée ! Tombouctou brisée ! Tombouctou martyrisée ! Mais Tombouctou libérée ! pour reprendre les propos du Général de Gaulle après la libération de Paris des mains des occupants allemands sous les ordres d’Hitler.

A l’allure où vont les choses, les soldats africains iront peut-être trouver que le boulot est déjà fait. Faut-il pour autant crier victoire ? Le plus difficile, c’est moins la reconquête que de parvenir à tenir à terme ces villes quand les forces coalisées ne seront plus là. Et qui sait si les barbus n’ont pas reculé pour mieux sauter ou s’ils préparent une autre forme de guerre, non conventionnelle. Il faut redouter qu’il y ait des abcès difficiles à gérer.



Adama Ouédraogo Damiss

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