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Le MPP et ses «réfugiés» politiques
Publié le samedi 21 mars 2015  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Arrondissement 4 de Ouaga : Anatole Bonkoungou réélu maire
Mardi 18 mars 2014. Ouagadougou. Anatole Bonkoungou a été réélu maire de l`arrondissement 4 au lendemain des élections municipales partielles du 23 février remportées par son parti, l`Organisation pour la démocratie et le travail (ODT). Photo : Zakaria Sawadogo, ancien maire de l`ex-arrondissement de Nongremassom




Plus que sept mois et les Burkinabè seront de nouveau convoqués aux urnes.

Grand challenge, en effet, que les élections de toutes les promesses qui se dessinent.

Rude sera la bataille au regard des ambitions et des prétentions qui commencent à s’afficher, mais aussi et surtout des velléités d’exclusion savamment distillées par certains partis et organisations de la société civile, et pourtant !

En tous les cas les honnêtes citoyens ne rêvent que d’élections transparentes, équitables et, surtout, apaisées qui puissent remettre le Burkina sur les rails de la démocratie et du développement.

En attendant, cher cousin, les acteurs de la scène politique ont repris leur sport favori à travers monts et vallées, avant même l’ouverture officielle des hostilités, tout comme ces «oiseaux migrateurs» qui peinent à trouver un terrain d’atterrissage.

Au siège du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), on ne te dira pas le contraire, en tout cas.

L’ex-Grand Sachem ayant franchi la frontière ivoirienne malgré tout, certains grands brûlés de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 quémandent vainement la compassion du parti de Roch Marc Christian Kaboré, comme pour confirmer la règle qui veut que les rats se sauvent quand le navire coule.

Qui, mieux que les anciens maires Zakaria Sawadogo et Henri Kaboré, respectivement des arrondissements IV et V de la capitale, hier seulement mégaphones du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), pour illustrer cette déchéance ?

Hélas, cher Wambi, comme tant d’autres ils iront chercher refuge ailleurs, pendant que des plus heureux, les nouveaux adhérents, iront à l’école de l’homme court de la capitale, Simon Compaoré pour ne pas le nommer, ce vendredi même à partir de 18h 00 au siège du parti. Mais qu’en est-il au village où des pluies de promesses commencent à tomber ? La réponse me vient tout droit du cabaret de la tante Koudpoko : «Plus rien ne sera comme avant».

C’est vrai, cher cousin, d’une armée disciplinée, unie et forte, tout pays ne peut que rêver, surtout le nôtre au lendemain des manifestations insurrectionnelles d’octobre ayant conduit à la transition politique que nous vivons.

Difficile, en tout cas, d’oublier ce cross de la cohésion organisé par l’état-major général des Armées à travers les artères de la capitale, ces derniers jours, et dont on dit beaucoup de bien.

Après le sport, la Grande Muette s’invite maintenant au spirituel à travers son premier pèlerinage au Sanctuaire Notre-Dame de Yagma ce dimanche 22 mars 2015 à partir de 9h00.

Avant que le vieux catéchiste du village ne se fasse écho de cette première, cher cousin, l’on ne peut que saluer la noblesse de la devise des chrétiens de nos armées ;

«Homme de tenue engagé dans la foi, soit artisan soldat de la réconciliation, de la justice et de la paix».

En tout cas pas besoin d’être un devin pour savoir que jamais la Vierge Marie n’aura été aussi bien gardée, avec le banc et l’arrière-banc de nos forces de défense et de sécurité à ses pieds.

Yagma, à un jet de pierre aussi bien de la capitale, de Laye qu’encore de Pabré, j’imagine déjà cette marée humaine qui y fera le déplacement pour vivre l’unité, la cohésion de nos frères en armes, et prier pour la paix. Si au pays dit des hommes intègres le pèlerinage des hommes de tenue au sanctuaire marial est une première, en Hexagone où Lourdes correspond à notre Yagma, il est une tradition bien établie et écrite en lettres d’or dans l’agenda des fidèles catholiques.

Une «IVe session ordinaire du Conseil des ministres de l’Agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) au titre de l’année 2014», s’est tenue à Yaoundé le 02 mars 2015. Entre autres points inscrits à son ordre du jour, la crise sociale et institutionnelle qui secoue l’organisation. A ce sujet, le Conseil, «après de larges échanges, a souligné l’illégalité de la rencontre tenue le 23 février 2015 à Ouagadougou. Relevant qu’elle a violé les textes en vigueur dans l’Agence, il l’a récusée. Il a décidé par conséquent, du retrait des actes pris lors de cette rencontre du dispositif institutionnel et juridique d’EAA». Le Conseil a, à cet effet, «instruit le Secrétaire exécutif de prendre toutes les dispositions nécessaires pour liquider les arriérés de salaire, droits et indemnités du personnel licencié. Il a en outre invité les Etats membres à apporter une contribution volontaire pour l’octroi d’une aide financière d’urgence à titre de versement exceptionnel aux institutions internationales et similaires.

Décidément la panafricaine de l’eau et l’assainissement se noie dans l’imbroglio puisqu’on se rappelle qu’en fin février, Ouagadougou qui abrite le siège de l’institution avait également abrité un Conseil extraordinaire des ministres à l’issue duquel l’Ivoirien Théophile Gnagne avait été désigné comme le nouvel administrateur provisoire d’EAA en remplacement du secrétaire exécutif Idrissa Doucouré, démis de ses fonctions de même que le président du Conseil des ministres en charge de l’eau des Etats membres de EAA, le ministre camerounais de l’Energie et de l’Hydraulique, a été démis de ses fonctions et remplacé à ce poste par le Burkinabè François Lompo, ministre de l'Agriculture, de l'Hydraulique, des Ressources halieutiques et de la Sécurité alimentaire. Lequel de ces deux conseils des ministres est donc le bon au regard des textes qui régissent l’institution ? Bonne question.

Je te l’avais certainement annoncé dans une de mes précédentes missives, le pouvoir transitoire qui règne sur le Faso depuis octobre 2014 a rappelé nombre de nos ambassadeurs à l’étranger, et pour cause.

Est de ceux-là Son Excellence Justin Koutaba qui, en principe, devrait regagner le bercail ce samedi 21 mars 2015.

Délivrance ou supplice qui avait l’ingrate tâche de «gérer» nos frères des forêts ivoiriennes ?

Demain nous le dira.

En attendant, Tipoko l’Intrigante, dont je t’ouvre le carnet secret, s’invitera ce week-end sur les rives du Kadiogo pour prendre part aux funérailles du Kamsongh Naaba Sanem (Edmond Magloire Tassembedo) qui a rejoint ses ancêtres le 2 décembre 2014.

- Question à un sou : où se trouve le siège du CDP à l’arrondissement 4 de Ouagadougou ? Auparavant il était bien situé au bord de la voie bitumée de Tanghin qui va du barrage au cimetière de Toudouwéogo, le QG de l’ex-parti au pouvoir dans cet arrondissement qui était l’objet de toutes les attentions à la faveur de la bataille municipale entre le CDP et l’ex-maire ‘’banni’’ de l’ancienne majorité Anatole Bonkoungou. On se rappelle que ce siège du CDP accueillait quotidiennement les barons du régime mobilisés pour empêcher le candidat de l’ODT d’accéder à la mairie. Mais depuis la cinglante défaite et les événements des 30 et 31 octobre, les locaux se sont transformés en maquis où coule à flots la bière.

Les militants du CDP se retrouvent sans doute dans un autre lieu plus discret.

- Dans le cadre d’une sombre affaire de ‘’trafic d’enfants, de faux et usage de faux’’, la brigade de prévention et de répression des infractions contre les enfants a procédé à l’arrestation de l’ex-député de Koudougou Irène Yaméogo et de l’ancien directeur des Ressources humaines (DRH) de la mairie de Koudougou, Mahamoudou Diakité.

La première a été appréhendée la semaine dernière, et le second, mardi passé dans le chef-lieu de la province du Boulkiemdé. Ils sont actuellement détenus à Ouagadougou.

Si du côté de la brigade de prévention et de répression des infractions contre les enfants, nous n’avons pas obtenu plus de précisions sur le dossier, une chose est au moins sûre : l’affaire n’a aucun lien avec celle du trafic des bébés en provenance du Nigeria et dans laquelle une de nos compatriotes a été arrêtée à Cotonou en juillet 2014.

- Vol d’ordinateurs à la Direction du médicament, de la pharmacie et du laboratoire. En effet, depuis quelques jours, une disparition d’appareils informatiques sème le trouble au sein du service. Est-ce une opération menée de l’intérieur ou par des intrus ? La directrice se démène pour résoudre ce problème surtout qu’il semble que c’est la deuxième fois que des objets disparaissent des locaux du laboratoire.

- Qui va succéder à Magloire Somé à la tête du Syndicat national des enseignants chercheurs (SYNADEC) ? Secrétaire général dudit syndicat depuis sa création le 5 juin 2003, le Pr Somé n’est pas candidat à sa propre succession pour le renouvellement des structures qui doit intervenir au cours du congrès qui s’ouvre aujourd’hui vendredi à l’université de Ouagadougou. Lors du 1er congrès en 2011, l’homme avait déjà épuisé la durée impartie par les textes. Mais il a dû se plier à la volonté de ses camarades de le maintenir à son poste pour capitaliser les acquis des différentes luttes. Cette fois-ci, il cède sa place. Du 20 au 22 mars, le Syndicat attend en effet une centaine de participants de Bobo-Dioulasso, de Koudougou et de Ouagadougou à son deuxième congrès ordinaire. En plus du bilan financier et moral de la gestion de leur syndicat, les enseignants chercheurs comptent déterminer leur part de responsabilité dans la crise qui secoue leur secteur à travers deux thèmes, «La gouvernance universitaire» et «Ethique et déontologie universitaire». Les travaux se dérouleront en conférence-débat et en atelier et aboutira à la relecture de leur plate-forme.

- Sous la présidence d’honneur de Sa Majesté le Mogho Naaba Baongho et le parrainage du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, la Fédération Femme et Développement du Burkina Faso (FFED-BF) organise ses 72 heures du 26 au 29 mars 2015 au Palais de la Jeunesse Jean-Pierre Guingané à Ouagadougou.

Cet événement est placé sous le thème : «Quelle contribution de la femme à la promotion des produits des arts vestimentaires traditionnels et de l’art culinaire burkinabè ?».

Au programme entre autres activités : une exposition-vente de pagnes tissés, de produits forestiers non ligneux et de mets traditionnels des 13 régions du Burkina et un défilé de mode rendant hommage aux couturières et couturiers pionniers du pagne tissé burkinabè.

- Ayant fait leur cette sagesse qui dit que l’union fait la force, des associations provinciales du Centre-Nord ont décidé de fédérer pour créer une structure régionale dénommée « Association pour le développement de la région du Centre-Nord ». A cet effet, une assemblée générale constitutive aura lieu le dimanche 22 mars à partir de 9 heures à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO). Amis et sympathisants de la région seront les bienvenus.

- Grande retrouvaille des anciens du lycée municipal de Bobo-Dioulasso baptisé aujourd’hui lycée municipal Vinama Thiemounou Djibril. C’est ce dimanche 22 mars 2015 à 16h au Centre international de formation des acteurs locaux (CIFAL), situé entre l’ancienne gare Sans Frontières et l’église Jean XXIII. Une occasion de présenter l’Amicale qui a été créée depuis l’année dernière et surtout de mettre en place la section de Ouagadougou, après celle de Bobo qui a vu le jour en octobre 2014.

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.
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