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Ouagadougou: le militant du Balai citoyen accueilli en héros après son expulsion de la RDC
Publié le samedi 21 mars 2015  |  FasoZine
Des
© AFP par AHMED YEMPABOU OUOBA
Des membres du Balai citoyen
2 décembre 2014. Photo: le rappeur Smockey, et le chanteur de reggae Sams K. Le Jah (2e et 3e en partant de la gauche)




Expulsé de la RDC après avoir été arrêté et détenu avec d’autres activistes de la société civile sénégalaise et congolaise, le Burkinabè du Balai citoyen, Sibiri Ouédraogo alias Oscibi Johann est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi à Ouagadougou. Il a été accueilli par une foule à l’aéroport.

Ses premiers mots : « Je suis très content de revenir au pays, la terre de mes ancêtres. Je suis très content pour toute cette mobilisation pour notre liberté. Je suis vivant, je suis au Burkina et je remercie tout le monde ». Membre du Balai citoyen, l’artiste musicien a été arrêté avec des membres du mouvement Y en a marre du Sénégal lors d’une conférence de presse dans la capitale congolaise.

« La police et l’armée ont envahi le lieu de la conférence et ont commencé à nous ramasser mettre dans les pick-up. Destination inconnue, avec toutes les humiliations qui s’en suivent. Nous nous interrogions sur les raison de tout cela. On nous a fait comprendre que nous étions en collusion avec une association pour renverser le régime en place et qu’en plus de cela, nous sommes venus partager une idéologie révolutionnaire. Le porte-parole du gouvernement lui-même a eu à dire que nous sommes venus avec des kalachnikovs et du chanvre indien pour susciter une révolution. Ce qui était carrément faux », relate t-il.

Et même si les conditions de détention « n’étaient pas mauvaises », Oscibi Johann avoue avoir eu peur. « Quand il y a les kalachs, il faut avoir peur, puisque les kalachnikovs, ce n’est pas pour caresser », confie t-il. Sur radio Oméga, il ajoute: «Les conditions de détentions n’étaient pas mal, mais la prison reste la prison. C’est vrai que c’était une villa carrelée avec de l’eau courante, de la lumière au salon. Cependant on était plus de 15 personnes à l’intérieur, les matelas étaient à deux. Bref, d’une manière générale les conditions étaient acceptables.»

Y en a marre et le Balai citoyen ont joué un rôle dans les bouleversements politiques qui ont respectivement touché le Sénégal sous Abdoulaye Wade et le Burkina Faso.
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