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Libre circulation des personnes et des biens dans l’Espace CEDEAO : L’intégration est-elle réellement en marche au Bénin ?
Publié le samedi 8 septembre 2012   |  L’Hebdomadaire




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La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO demeure un problème préoccupant. Malgré l’existence des textes, les frontières de la sous-région restent toujours un véritable ralentisseur de la fluidité des transports entre les pays de l’Afrique de l’Ouest.

Partie de Ouagadougou à bord d’un véhicule de transport en commun d’une compagnie de transport burkinabè qui a pour devise, « l’Intégration en marche » et vu la devise de cette compagnie de transport par rapport à ce qu’elle rencontre comme tracasseries dans ses traversées des pays frontaliers du Burkina, j’étais très touchée.

De Ouagadougou à Nadiagou poste de douane burkinabè, il n’y a pas de postes de contrôle à part les péages. Mais dans le territoire béninois, les tracasseries à vous couper le souffle commencent.

Lorsque je fais une comparaison entre le tronçon Ouagadougou – Lomé et Ouagadougou – Cotonou, il y a une légère différence. Comme quoi, la somme payée par poste sur le tronçon Ouagadougou – Lomé est la moitié payée par poste sur le tronçon Ouagadougou – Cotonou.

Si au Togo on paie 200 ou 500 F CFA par poste, au Bénin il faut débourser entre 1 000 et 5 000 F CFA par poste de contrôle. Il faut signaler en outre que les postes de contrôle sont nombreux sur l’axe Ouagadougou – Cotonou, surtout si c’est la nuit.

De fait, notre véhicule étant tombé en panne après Fada, la suite du trajet s’est faite dans la nuit jusqu’au petit matin. On est arrivé à Cotonou à 6 h 00, heure locale.

Le constat fait par rapport à ces postes de contrôle de nuit, c’est qu’il y a tout simplement un laisser-aller peut-être de la part des autorités béninoises, parce que la nuit dans certains postes de contrôle, ce sont des enfants qui sont assis là, veillent et attendent qu’on donne l’argent pour qu’ils cèdent le passage au véhicule.

C’est quand même incompréhensible lorsque dans un poste de contrôle au lieu de trouver un policier ou un douanier, on est en face d’un enfant de 12 ou 13 ans et encore à une heure tardive de la nuit.

Cela m’a fait penser qu’il n’y a pas de contrôle de la part de la hiérarchie béninoise, car un enfant doit être en train de dormir après minuit et non être là à attendre un quelconque véhicule pour le racketter.

Et le plus énervant dans tout ça, est que ces « contrôleurs » ne prennent même pas le soin de vérifier quoi que ce soit, il faut simplement payer la somme qu’ils ont fixée. Au poste de contrôle douanier de Kpérépo à une centaine de kilomètre de Cotonou, monsieur le douanier est resté dans son véhicule et attendait 2 000 F CFA que son adjoint devait prendre avec notre chauffeur pour lui sinon le véhicule ne passe pas.

Là, il n’a même pas vérifier de marchandises, il attendait simplement 2 000 F CFA et comme le chauffeur a payé 1 000 F CFA au lieu de 2 000 FCA, il a jeté les 1000 F CFA à terre et refermer la portière de son véhicule, sans dire mot. Il ne voulait plus rien savoir.

C’est alors que nous sommes tous descendus du véhicule et sous la pluie pour qu’il nous entende. Notre « douanier contrôleur » a fini par prendre les 1 000 F CFA pour nous laisser le passage.

L’argent est le nerf de la guerre aujourd’hui partout dans le monde, mais les adorateurs de l’argent lui accordent aussi du respect. L’argent est à tout moment donné pour laisser le passage.

Où va cet argent  ? Puisqu’il n’y a même pas de route. Nous avons roulé sur une route pratiquement dégradée.

Quelle souffrance  ! Au retour, notre convoyeur m’a fait savoir qu’au départ de Cotonou il a fait la monnaie de 80 000 F CFA en billet de 1 000 F CFA, au poste de douane de Nadiagou dans le territoire burkinabè, il lui restait 3 000 F CFA. Les 77 000 F CFA sont restés aux postes de contrôle entre Cotonou et Nadiagou.

La libre circulation des biens et des personnes est la « clé du processus d’intégration ». S’il n’y a pas cette liberté de circuler dans l’espace CEDEAO comment pourrons-nous développer les ressources de nos pays respectifs  ?

Les tracasseries routières constituent une barrière aux réformes mises en place par la CEDEAO en matières de textes sur la libre circulation dans l’espace CEDEAO.

Il y a du travail à faire pour espérer qu’un jour, le train de l’intégration roule sans entraves d’une frontière à l’autre de nos Etats.

Une correspondance

particulière de

Nadège OUATTARA

Ouaga-Cotonou-Ouaga

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