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Sidwaya N° 7341 du 23/1/2013

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« Voilà comment jouer et gagner l’Ethiopie » : DAOUDA Sanou dit Famozo, directeur technique national de la FBF
Publié le jeudi 24 janvier 2013   |  Sidwaya




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ui, c’est Daouda Sanous dit Famozo très bien connu dans les milieux de football. A preuve, c’est le directeur technique national. Autant le dire, c’est l’œil de l’expert. C’est à lui qu’incombe la tâche d’analyser et de proposer un avis technique sur les adversaires des Etalons. Il livre sa vision au lendemain du match contre l’Ethiopie, un adversaire à craindre.

Le 2e match des Etalons, un match décisif…

Permettez-moi de corriger tout de suite. Ce 2e match n’est pas un match décisif. On peut le gagner et ne pas se qualifier. On peut le perdre et se qualifier. Il ne faut donc pas trop se mettre la pression.

L’Ethiopie le prochain adversaire est une équipe difficile à jouer, une formation qui monopolise le ballon, qui le circule bien. Comment jouer et gagner une équipe pareille ?

Voilà comment jouer et gagner l’Ethiopie. Il faut s’armer d’une bonne dose de patience. Il faut accepter quelques fois de subir et chercher à placer de bons coups. Ce n’est pas le type de match qu’il faut chercher à dominer. Je dis souvent que quand un clou est logé dans un morceau de bois et qu’on n’a pas la capacité de le retirer d’un coup, il faut le secouer à l’aide de mouvements alternés. On ne le retire qu’après l’avoir bien ajusté. En judo, on recommande d’utiliser la force de l’adversaire pour le battre. On peut autoriser le jeu des Ethiopiens jusqu’à un certain niveau et les prendre après dans leur propre piège. On sait par où ils veulent terminer. Il faut les attendre là-bas. Dans ce genre de matchs, il faut travailler la stratégie de récupération du ballon. Après, on opte pour une stratégie offensive avec à la clé, une ou deux variantes seulement. L’improvisation face à des équipes pareilles peut se payer cash. Trop de suffisance aussi.

Autrement dit, il faut attendre l’adversaire dans notre camp et procéder par les contres ?

Je préfère cela. Quand tu te jettes sur eux, tu t’exposes. Sur le terrain, loin des buts, le terrain est large, mais plus on s’approche des buts, plus l’antonoire se réduit. Les espaces sont réduits à ce niveau. Ils ont beau être des manipulateurs de ballon, quand les espaces sont infimes, il est facile de récupérer le ballon.
L’autre option possible est d’exercer sur eux un pressing haut et de les priver du ballon. Cela aurait pu être bon d’autant plus que le constat est fait selon lequel les Ethiopiens attendent le ballon dans les pieds. Une pression assez haut déstabilise. Mais cette option me paraît assez difficile. Il faut être prêt physiquement. Or à ce niveau, les Ethiopiens semblent plus à l’aise que nous. En plus, il faut pouvoir le garder. Mais je pense que notre équipe n’a pas plus de moyens de garder le ballon que l’adversaire.

Mais leur laisser le ballon ne signifie pas courir trop et donc se fatiguer plus ?

Non justement. Si on veut leur laisser le ballon, il faut les attendre très bas. A chaque perte de ballon, le seul mot d’ordre c’est le repli tactique pour attendre l’adversaire.

Vous avez scruté le jeu de cette équipe dans tous les sens. A votre avis, quel est son point faible ?

Les latéraux. Ils ont tendance à se regrouper autour des défenseurs centraux. Les couloirs sont ainsi dégagés. Il faut les exploiter pour des centres bien dosés. L’autre point faible, c’est le jeu aérien. L’Ethiopie pose le ballon. Quand vous leur opposez le jeu aérien, vous pouvez les mettre en difficulté. On ne peut pas être bon à terre et en l’air. Il faut jouer sur les renversements de situation. Sur le terrain, les blocs se forment sur 25 à 30 mn. Si vous jouez sur 70 m, vous les obligez à courir 35 m pour aller se mettre en place. Au bout d’un momen,t la fatigue va se faire sentir. En tous les cas, la patience doit être de mise.

J NION,
de Nelspruit, Afrique du Sud

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