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Le militant burkinabè arrêté en RDC dénonce à son retour des "comportements de dictateur"
Publié le vendredi 20 mars 2015  |  AFP
Oscibi
© Autre presse par DR
Oscibi Jhoann, artiste-musicien burkinabè et militant du mouvement Le Balai citoyen




Ouagadougou - L’activiste burkinabé arrêté en République démocratique du Congo, puis finalement expulsé, a fustigé à son retour au Burkina Faso les "comportements de dictateur" du pouvoir congolais et appelé la jeunesse africaine à se mobiliser contre les dirigeants cramponnés au pouvoir.

"Ce sont des comportements de dictateurs et de voyous qui ont l’habitude de réagir avec des moyens de forçats pour nous obliger à obtempérer", a lancé Sibiri Ouédraogo à son arrivée à l’aéroport de Ouagadougou, au Burkina Faso,
dans la nuit de jeudi à vendredi.

Une cinquantaine de membres du groupe "Balai citoyen", en pointe dans la révolution qui a chassé le président burkinabé Blaise Compaoré en octobre 2014, l’attendaient et ont entonné l’hymne national burkinabé à la vue de leur
camarade.

Ils ont ensuite repris en choeur des slogans hostiles au président congolais Joseph Kabila, tels que "Kabila zéro, le peuple aura ta peau" et "Kabila, salaud, le peuple congolais aura ta peau".

"Je suis très content pour cette mobilisation pour notre liberté, je dis que je suis vivant, je suis au Burkina et je remercie tout le monde", a-t-il déclaré, tombant dans les bras de ses camarades, puis de ses parents, très
émus.

Alors que le débat sur un éventuel troisième mandat du président Kabila agite la RDC, M. Ouédraogo avait été arrêté dimanche à Kinshasa en compagnie de militants sénégalais et congolais alors qu’il participait à une rencontre
destinée à sensibiliser la jeunesse congolaise sur les questions de gouvernance et de démocratie.

Face aux protestations internationales, le gouvernement congolais avait expulsé mercredi soir M. Ouédraogo, ainsi que les trois militants sénégalais arrêtés avec lui. Le gouvernement congolais les accusait de préparer des
"actes de violence".

"On parle du printemps arabe. Maintenant il faut parler de l’harmattan (vent chaud et sec d’Afrique de l’Ouest) africain parce que c’est le moment où le vent doit faire basculer tous ces gens", a soutenu M. Ouédraogo, qui
portait un t-shirt noir sur lequel était écrit le slogan du "Balais citoyen": "Notre nombre est notre force".

Il a désigné le président Kabila (RDC), mais également le président tchadien Idriss Déby, arrivé au pouvoir par les armes en 1990, et le président camerounais Paul Biya, qui règne sans partage depuis 1982, les qualifiant de
"dinosaures".


Le militant a également épinglé le président togolais Faure Gnassingbé, qui a succédé en 2005 à son père resté 38 ans au pouvoir, et le président du Congo Denis Sassou N’Guesso, au pouvoir entre 1979 et 1992, puis à nouveau depuis
2002.


"Il est évident que nous ne pouvons pas continuer à partager le même navire que des commandants aveugles", a-t-il ajouté, appelant la jeunesse africaine à agir "un peu plus que l’Union africaine, qui ne fout rien réellement pour
l’unité de ce continent".

roh/ndy/mba
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