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Sidwaya N° 7340 du 22/1/2013

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Reprise partielle des municipales /Mot d’ordre de la CENI : rigueur, sécurité et traçabilité
Publié le mercredi 23 janvier 2013   |  Sidwaya


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Commission électorale nationale indépendante (CENI)
La Commission électorale nationale indépendante (CENI),est chargée de l’organisation des élections au Burkina Faso .


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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a eu, le mardi 22 janvier 2013 à Ouagadougou, une rencontre d’information et d’échange avec les responsables de la soixantaine de partis et formations politiques concernée par la reprise partielle des élections municipales.

La reprise partielle des élections municipales aura lieu le dimanche 17 février 2013, dans 691 bureaux de vote, répartis dans 38 provinces du Burkina, dont le Kadiogo, la circonscription électorale la plus importante. Les tenants et les aboutissants de cette information ont été donnés aux partis politiques et aux organisations de la société civile, le mardi 22 janvier par le président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), Barthélemy Kéré. A l’entendre, cette reprise a été ordonnée par le Conseil d’Etat, juridiction compétente en matière d’élections municipales, suite au constat de plusieurs irrégularités, à l’issue de la proclamation des résultats définitifs. Ce sont, entre autres, des enveloppes non scellées, des absences de procès-verbaux (PV), des PV non signés, des enveloppes non conformes et des documents inexploitables. Prenant acte de la décision du Conseil d’Etat, a-t-il dit, son institution est déjà à pied d’œuvre pour l’organisation du scrutin complémentaire, avec un chronogramme établi. Diverses activités sont donc prévues à cet effet. L’on note, parmi tant d’autres, des concertations avec les démembrements de la CENI, la réception des listes des délégués des partis politiques dans les bureaux de vote et des personnes intéressées par l’observation du scrutin (du 28 janvier au 7 février) et le déploiement du matériel électoral à partir du 13 févier. S’en suivront après le scrutin, la centralisation, le recensement des votes et la saisie des résultats. « La proclamation des résultats provisoires interviendra dès l’achèvement de ces opérations », a indiqué le président de la CENI.

Pas de vote par dérogation pour la reprise

Aussi a-t-il prévenu qu’il n’y aura pas de vote par dérogation pour les délégués des partis politiques et les membres de bureaux de vote à ces élections complémentaires. « C’est une interdiction absolue », a-t-il martelé. Devant être consultées auprès des démembrements de la CENI, les listes électorales, a-t-il affirmé, seront les mêmes et ne pourront pas faire l’objet de contentieux électoral. Au-delà de ces informations, le patron de la CENI a foi que « la principale clé de la gestion du scrutin résidera dans la sélection et la formation rigoureuse des membres des bureaux de vote, dans la sécurisation, le transfert et la traçabilité des résultats et documents électoraux, depuis les bureaux de vote jusqu’au site de centralisation à Ouagadougou ». L’occasion pour lui de faire remarquer que ce travail de méthodologie et de rigueur sera « insuffisant », si la classe politique et la société civile ne jouent pas leur partition dans le contrôle des opérations électorales, conformément à la loi. « Je voudrais vous exhorter à vous investir, plus que vous l’avez fait le 2 décembre 2012, afin que ces élections complémentaires se déroulent dans la transparence, la paix et le respect mutuel », a lancé le président de la CENI. A la suite de son intervention, plusieurs responsables de partis et formations politiques, à l’image par exemple du président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo ou du conseiller politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Clément Sawadogo, ont exprimé des inquiétudes et formulé des suggestions. Les préoccupations ont porté sur le renouvellement des membres des démembrements de la CENI et des membres de bureaux de vote, l’ouverture d’enquêtes pour situer les responsabilités, suite aux irrégularités, le financement de la campagne du scrutin complémentaire. A propos du renouvellement des membres des démembrements de la CENI, le président de l’institution a indiqué que la loi autorise leur reconduction, en cas de reprise des élections. Mais, ce ne sera pas le cas pour les membres des bureaux de vote qui, a-t-il dit, seront recrutés avec une « rigueur totale ». « Dans la mesure du possible, il faut écarter ceux qui ont fait du sale boulot », a-t-il opiné, faisant allusion aux irrégularités. Sur ce point précis, il a rapporté que des « enquêtes ont été ouvertes », en vue de situer les responsabilités. Au sujet du financement de la campagne, le président de la CENI dit ne rien savoir, puisque ce volet n’est pas géré par son institution. Du bulletin de vote, il en a été également question, et Me Barthélemy Kéré a expliqué que « d’autres bulletins sont envisagés, avec d’autres couleurs ». Au titre des suggestions, les responsables de partis et formations politiques ont recommandé des sanctions à l’encontre des membres de bureaux de vote où des irrégularités ont été observées, une sécurisation plus accrue des opérations de vote et la relecture du code électoral. Après la classe politique, la CENI a eu, quelques heures plus tard, la même rencontre d’information et d’échange avec la société civile, dont l’implication dans la réussite du scrutin est attendue.

Kader Patrick KARANTAO
stkaderonline@yahoo.fr

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