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Le Quotidien N° 680 du 22/1/2013

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Menaces des jihadistes contre les pays engages au Mali : Ouvrez le bon œil !
Publié le mercredi 23 janvier 2013   |  Le Quotidien




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On s’en doutait ! A vrai dire, on la voyait venir de loin, cette menace des jihadistes contre les pays engagés dans la guerre contre les groupes terroristes au Nord Mali. En effet, les jihadistes ont promis de frapper dans le cœur des pays africains qui ont pris la résolution, en envoyant des soldats au Nord Mali, de venir au secours du pays de Soundjata Kéïta. Pour qui connaît les groupes terroristes, ceux-ci n’hésiteront pas à mettre à exécution leurs menaces quand l’occasion se présentera, comme pour convaincre de leur force de frappe ou pour éventuellement dissuader d’autres pays qui envisageraient de s’inscrire dans la logique de toute opération contre eux.

Si cette menace des jihadistes est donc à prendre au sérieux du côté des pays engagés dans cette guerre contre le terrorisme –notamment la France qui est aux avant-postes de cette intervention armée, même si elle a l’habitude de gérer ce genre de situations- elle doit l’être davantage pour les pays voisins au Mali qui, du fait de la proximité, pourraient se présenter comme la première cible, aux yeux des jihadistes. S’ils n’y prennent garde, ces pays peuvent s’exposer au plus tôt à d’éventuelles attaques de terroristes et ce, pour plusieurs raisons. D’abord les frontières des pays africains, on le sait, surtout les pays de l’Afrique de l’Ouest, connaissent une porosité déconcertante à tel point qu’elles sont traversées à souhait par des individus pour quelque opération. Cette porosité pourrait bien favoriser l’entrée prématurée des jihadistes, en cas d’assaut des forces africaines appuyées par les soldats français, même s’il paraît évident que les différentes frontières avec le Mali seront fermées pour la circonstance. Il ne suffit pas pour les pays de prendre des mesures sécuritaires, mais il est important qu’elles soient en mesure de garantir l’inviolabilité des territoires. Voilà pourquoi les pays frontaliers du Mali, en premier, doivent redoubler d’effort sur le plan sécuritaire afin d’enrayer d’éventuelles attaques des terroristes, ou du moins, empêcher leur infiltration au sein des populations à travers un contrôle accru des frontières. Faute de quoi, les jihadistes auront la latitude de recruter progressivement des jeunes à des fins d’endoctrinement, comme ils savent si bien le faire. Et, le chômage aidant, ce ne sont pas des jeunes qui manqueront à l’appel de ces infiltrés pour, dans un premier temps, des raisons financières, avant d’être convaincus plus tard par l’idéal jihadiste. Parallèlement aux menaces des jihadistes, un autre risque que courent les pays frontaliers du Mali, est la prolifération ou la circulation d’armes de tout acabit, comme on l’a connu tout récemment avec la crise en Côte d’Ivoire. Laquelle crise, directement ou indirectement, avait contribué à renforcer ‘’l’armada offensive’’ des malfaiteurs avec l’acquisition de nouvelles armes à haute performance. On n’ignore pas que cela avait entrainé sur nos axes routiers en termes de braquages et d’attaques à main armée. Aujourd’hui encore, avec la crise malienne, le Burkina Faso se présente comme une alternative pour les refugiés (tant entendu que certains d’entre eux sont des ex-combattants) en quête d’une terre d’accueil. Malheureusement, on n’arrive pas à désarmer, comme il est souhaité, certains refugiés qui tiennent des armes en leur possession. Or, il n’est pas exclu que pour telle ou telle raison, ces armes qui proviennent du Mali voisin tombent entre les mains de personnes mal intentionnées. C’est dire que la vigilance doit être de mise dans les pays africains engagés dans la guerre au Mali, et en particulier, ceux frontaliers dudit pays, qui sont dans l’œil des jihadistes qui, rappelons-le, n’hésiteront pas à mettre leurs menaces à exécution. Le Burkina a d’autant plus intérêt à protéger ses arrières qu’il fut médiateur dans cette crise qui, au moment où l’on s’y attendait le moins, a pris une autre tournure si fait que la méfiance est devenue la chose la mieux partagée.

La médiation conduite par le Burkina Faso, sur la demande de la CEDEAO, pourrait être mal interprétée par l’un ou l’autre des camps (le camp des jihadistes pour être plus clair) qui, pourrait se sentir trahi ou animé d’un désir de vengeance. Vigilance donc !

La Rédaction

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