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Le Pays N° 5281 du 21/1/2013

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Fistules Obstétricales : L’UNFPA et le Centre Schiphra en ordre de bataille
Publié le mardi 22 janvier 2013   |  Le Pays




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Dans le cadre du partenariat initié par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec le Centre médical Schiphra, une délégation de l’UNFPA s’est rendue au Centre médical protestant Schiphra à Ouagadougou le vendredi 18 janvier 2013. Cette visite a permis de renforcer le partenariat existant entre les deux structures. Par la même occasion, l’UNFPA s’est imprégné des difficultés rencontrées dans la lutte contre les fistules obstétricales.

Renforcer le partenariat entre les deux structures et toucher du doigt les difficultés qui règnent dans le centre médical protestant Schiphra (CM Schiphra), tel était l’objet de la visite du représentant de l’UNFPA, Mamadou Kanté, au CM Schiphra le vendredi 18 janvier 2013. C’est par une visite guidée du centre que le représentant de l’UNFPA a rencontré les femmes souffrant de la fistule obstétricale dans la salle d’hospitalisation. Marceline Koala, une des patientes du Dr Assoumana Zalla, venue de Koudougou, a affirmé : « Depuis 8 ans, je souffre de ce mal. Je l’ai attrapé à mon troisième accouchement. Mon mari, par manque de moyens pour me soigner, est parti en Côte d’Ivoire. Et depuis, je n’ai plus de ses nouvelles ». Elle a affirmé avoir subi cinq interventions dont deux à Dori, un à l’hôpital Yalgado et deux autres au CM Schiphra. Cette dernière intervention, selon elle, a été une réussite car, elle se sent à présent guérie. Elle ajoute en effet qu’il y a seulement 20 jours qu’elle a été opérée et elle est venue pour le contrôle. « Aujourd’hui, je peux dire que je suis totalement guérie. Je remercie tous ceux qui ont contribué à ma guérison, car tout au long du traitement, je n’ai même pas eu à dépenser pour une ordonnance et je remercie aussi ceux de la fondation Rama où je suis logée et nourrie », s’est-elle exprimée.

Les malades rejetées La fistule obstétricale est une maladie qui survient lors des accouchements avec complications. Elle se manifeste par une communication anormale entre la vessie et le vagin ou entre la vessie et le rectum. Les victimes de ce mal sont très souvent rejetées par toute la communauté. Cette maladie touche plus de 100 000 femmes par an. En vue de l’éradication des fistules obstétricales, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a signé un accord de partenariat avec le centre médical Schiphra en septembre 2012. Ce projet, de l’avis de la directrice du centre médical Schiphra, Marie Claire Traoré, répond à une demande de plus en plus forte. Et ce, dans l’atteinte des objectifs du centre que sont, entre autres, secourir les populations les plus démunies et offrir des soins de qualité et une prise en charge médicale à un coût bien moindre. En effet, il est envisagé d’adjoindre à cette maternité un bloc opératoire, des salles d’hospitalisation, de prévoir la formation des prestataires et d’augmenter le paquet d’activités du service de gynécologie-obstétrique pour mieux contribuer à la prévention. Selon le Dr Assoumana Zalla, chef de service de gynéco-obstétrique de Schiphra, les difficultés ne manquent pas.

32 malades opérées

« Actuellement, on est à 57 malades, on a opéré 32 et les autres, on les a programmées pour ce mois de janvier. On a enregistré 29 guérisons et 3 cas d’échec qu’on a programmés pour le mois de février ; les difficultés se trouvent surtout au niveau de la prise en charge. Après l’intervention, on garde la malade pour 14 jours pour suivre son évolution. Après, elle retourne auprès des associations. Suite au bon traitement qui leur est réservé, certaines ne veulent plus partir », a déclaré le chef de service de gynéco-obstétrique. Selon le Dr Kanté, il est possible de répondre favorablement à certaines doléances, cela, soit directement soit à travers d’autres de nos partenaires. Par la visite, Dr Mamadou Kanté a remarqué que « la demande est trop forte. » Il a laissé entendre que « la pression des malades se fait sentir et s’ils viennent beaucoup, c’est que les soins sont de bonne qualité ».

Rachel OUEDRAOGO (Stagiaire)

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